La CDC se retrouve avec la chaîne de fast-food belge Quick sur les bras. Elle l’avait acquise au financier Albert Frère dans des conditions très favorables qui font l’objet d’une plainte, laquelle bloque une nouvelle transaction.
La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) est amenée à renoncer à la vente de la chaine de restauration rapide belge Quick, achetée au financier belge Albert Frère.
Cette acquisition, qui a fait l’objet de diverses actions judiciaires, dont une plainte de l’homme d’affaires lorrain Jean-Marie Kuhn actuellement instruite en Belgique s’apparente de plus en plus à un mauvais feuilleton auquel les actuels dirigeants de la CDC ne trouvent pas d’issue favorable.
La plainte instruite au tribunal de Charleroi serait, selon des sources proches du dossier, un obstacle insurmontable à la vente de Quick. Aucun acheteur sérieux ne pouvant accepter le risque représenté par les accusations de présentation de faux bilan, ayant permis à la CDC, selon Jean-Marie Kuhn, de surpayer la chaine de restauration rapide de plusieurs centaines de millions d’euros.
Le cas est d’autant plus délicat à traiter que la CDC, qui n’a pas pour vocation première d’investir dans la junk food belge, s’échine à démontrer qu’elle a fait une bonne affaire, et qu’en aucun cas elle aurait pu procéder à cette acquisition pour rendre service à un ami proche de l’actuel président Sarkozy, à la recherche de liquidités.
La CDC est donc condamnée à rester l’actionnaire de référence de Quick. Toutefois, la réflexion sur une évolution du capital se poursuit. La piste de l’introduction en Bourse à horizon 2011 est envisagée. Cela sera évoqué lors d’une réunion entre actionnaires les 7 et 8 septembre prochains.
Quick n’est pas la seule opération où se retrouvent Albert Frère et la CDC.
En juin 2010, l’entreprise fromagère Entremont, co-détenue par le groupe Frère et la CDC a été cédée pour un montant peu rémunérateur pour le milliardaire belge, qui s’en serait plaint en haut lieu.
Et une opération conjointe entre le groupe Frère et le Fonds Stratégique d’Investissement (FSI, filiale à 51 % de la CDC) pour recapitaliser la compagnie de navigation CMA-CGM, troisième armateur mondial, a récemment capoté. Un entêtant parfum de conflit d’intérêt s’en dégageait : le patron du FSI, Gilles Michel, venait d’être recruté par Albert Frère pour diriger l’une de ses filiales.
Comme la brigade financière de Paris l’a déjà dit :
Avec Chirac on s’occupait des mafieux nationaux mais avec Sarkozy on doit penser et agir "mafia globalisée" et nos moyens ne suffisent pas ; la corruption gagne du terrain. On entend plus beaucoup parler du moteur franco-germanique ces temps….Pourquoi ?