Le groupe Séché Environnement, troisième industriel du secteur en France, semble prendre quelques libertés avec la législation du transport routier de déchets entre l’agglomération rennaise et la Mayenne
Le groupe Séché, a, au cours de sa forte croissance, acquis une usine d’incinération, Tredi, implantée en Isère, spécialisée dans le traitement de déchets dangereux.
Au départ de sa filiale iséroise, Séché achemine, par trains complets SNCF, des conteneurs de résidus, vers un centre de ferroutage de la société Brangeon dans la banlieue de Rennes au rythme d’environ 1000 tonnes /semaine. D’après nos informations, Brangeon n’est pas habilité à manipuler des produits toxiques. Notamment du fait qu’il est situé en pleine agglomération rennaise.
De Rennes des camions transportent incognito ces conteneurs, vers le centre mayennais de traitement et d’enfouissement du groupe Séché, à Changé. Illustration en images. On peut voir le transport par route de Rennes à Changé des conteneurs sans aucune identification de leurs contenus. Ce qui est contraire aux réglementations françaises et européennes.
Le transport de ce type de marchandises par route est censé obéir à des règles strictes, en Europe et en France. La nature de la cargaison doit impérativement être identifiée par un code numérique précis apposé sur une plaque orange réfléchissante, à l’arrière de la remorque, de la benne, ou du conteneur, qui détermine le type de risque que recèle la cargaison, or aucune identification d’aucune sorte n’est apposée sur les camions et conteneurs qui parcourent les 116 km entre Rennes et Changé.
Pourquoi leur faire traverser la France ? Séché pourrait s’en débarrasser à bien moindre frais à proximité de leur lieu de production… s’ils étaient inertes. Il y a de quoi s’interroger car aucune analyse indépendante de la dangerosité ou de la toxicité éventuelle de ces déchets n’a jamais été effectuée.
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