Jean-François Hory, ami du président et un des patrons des radicaux de gauche, a été « grisé » par sa promotion comme "conseiller d’Etat à titre extraordinaire".
On ne s’intéresse pas assez à ce qui se passe là-bas, dans nos jolies îles très lointaines. Heureusement que le tam-tam existe, celui de notre tribu , l’Internet. Et l’existence de Clicanoo, le canard sauvage de la Réunion, est donc une bénédiction. Il nous en apprend des jolies choses sur le comportement d’un ami du président Sarkozy : Jean-François Hory.
Ce garçon, un temps candidat à l’élection présidentielle de 1995, a été député de Mayotte et avocat au barreau de Mamoudzou, ce qui vous place un homme. Hory est aussi membre important et ancien président du Parti des radicaux de gauche, puisqu’on nous force à utiliser ce pléonasme. Or, que s’est-il passé de bon le 21 juillet dernier ? Le vote, à une voix près, de la modification de la Constitution. Si ce succès rasibus a été mis au crédit du magnifique Jack Lang, on a trop oublié le vote, subitement positif, de nos amis radicaux. Notre ami Nanard Tapie a joué un rôle important dans ce scrutin positif en descellant les yeux de ses anciens amis « rad’socs », en leur indiquant le chemin du progrès et de la modernité. Mais il fallait des récompenses. Le Canard Enchaîné a révélé que la nomination de Jean-François Hory, comme « conseiller d’Etat à titre extraordinaire », était l’une des récompenses de Sarkozy à ce parti qui a bien voté.
Le problème est que Hory a trop arrosé son nouveau job. A moins que ce ne soit un gout trop prononcé pour le rhum de la Réunion. Ce conseiller d’Etat s’est mis dans un drôle d’état. Dans la salle d’embarquement de « Air Austral » il a foutu le bordel et « agressé le personnel ». De si belle façon qu’il a fini son voyage, nous dit Clicanoo, en cellule de dégrisement. Saisi d’une plainte d’employés de cette compagnie aérienne, le procureur de la République va devoir lever le petit doigt. La vie de magistrat du parquet dans cette île enchantée est bien lourde en ce moment. Celui de Saint-Pierre-de-la-Réunion ne vient-il pas de s’illustrer dans une autre affaire cornecul ! Un avocat mal élevé, M. Hoareau, chargé de défendre un homme ayant fait un faux pour toucher des prestations sociales, avait évoqué devant le tribunal le « faux MBA » figurant un temps dans le CV de Rachida Dati, la garde des Sceaux. Malheur, le procureur l’a poursuivi. Il a heureusement perdu au motif que, et c’est peut être son ultime refuge, dans un prétoire la « parole est libre ».
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