Colérique, le maire de Nice et ministre de l’Industrie s’en prend désormais personnellement aux plumitifs. La célèbre promenade des anglais devenue celle des engueulés !
Chez lui, à Nice, loin de la pression parisienne, Christian Estrosi sait prendre ses aises avec les journalistes. Et lorsqu’un papier ou une question lui déplaît, il le dit, sans complexe. Le Club de la Presse Méditerranée, association regroupant des journalistes et communicants des Alpes-Maritimes, dénonce notamment, dans son journal interne de septembre, deux récents incidents.
Lundi 14 septembre. Le maire de Nice présente des mesures anti-gaspillage pour contenir le budget de la ville. Michel Bernouin, journaliste à Metro demande alors à M. Estrosi si les achats de voitures électriques concernent aussi son propre carrosse de fonction. "Vous avez l’esprit mal tourné", lui rétorque le maire, le doigt tendu, sur un ton froid, quittant la conférence de presse, sans mot dire.
Plus grave, cet été, le secrétaire d’Etat s’en est pris personnellement à Paul Barelli, correspondant du Monde à Nice. Visiblement irrité par son papier "Le ton monte entre la police niçoise et M. Estrosi", publié le 11 juin, le maire n’a pas tardé à répliquer lors d’une conférence de presse. Interrogé sur ses relations avec la police nationale, M. Estrosi a profité de cette tribune pour vilipender l’auteur de l’article en question, sans le citer, coupable selon lui d’avoir entretenu « une fausse polémique », par ressentiment.
Mais quel ressentiment ? Réponse de M. Estrosi : « Car il n’a pas été recruté par le Conseil général en 2003 ». Après vérifications, il apparaît bien que M. Barelli fut candidat à un poste au sein de l’institution dirigée à l’époque par l’actuel maire de Nice. Mais cette histoire a déjà six ans, et comme le regrette le Club de la Presse de la Méditerranée, l’intime de Nicolas Sarkozy a « dépassé la ligne rouge » en mettant en doute « la probité intellectuelle » du correspondant du Monde, et en le prenant à partie de la sorte.
Contacté par Bakchich, Paul Barelli explique qu’il se « refuse aujourd’hui à entrer dans toute polémique avec le maire de Nice et espère désormais que M. Estrosi ne se livrera plus à des attaques personnelles lorsqu’un papier lui déplaît".
Mais pourquoi tant d’acrimonie de la part de Christian Estrosi ? Peut-être parce que l’article du Monde a été publié quelques jours avant le remaniement du 23 juin, à l’époque où le maire de Nice convoitait un siège au ministère de l’Intérieur, pour finalement atterrir à Bercy.
"Ce n’est pas la première fois que M. Estrosi a ce genre de comportement. Cela ne fait que croître et embellir", regrette Philippe Tallois, président du Club de la Presse Méditerranée. Outre ses bons mots, le maire de Nice n’est pas facile à suivre au quotidien. D’abord parce qu’il est systématiquement en retard. Le Club de la Presse a même songé à lui offrir une montre.
Mais surtout, "Christian Estrosi veut toujours maîtriser sa communication", raconte un journaliste niçois ayant requis l’anonymat. "La conséquence pour les journalistes est que la mairie nous abreuve de communiqués sur tout et n’importe quoi. En revanche lorsqu’on a une demande qui ne rentre pas dans le plan de communication, il n’y a jamais personne au bout du fil".
Dans ce contexte tendu , le Club de la Presse Méditerranée a fait un voeu pieux : "rappeler les règles normales de fonctionnement entre un homme politique et un journaliste", explique son président. "On ne règle pas des comptes, c’est une question de respect mutuel", insiste-t-il. L’appel à l’apaisement est lancé. Reste maintenant à savoir s’il sera entendu.
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L’estron a dû reprendre tous le système Jacques Medecin le raciste, la mafia italienne doit se frotter les mains..
Ces malfaiteurs je l’ai observé au cours de toutes les affaires politiques, avant il s’agissait dans des villes maintenant ils ont les clefs du pouvoir et ils sont tous allés à la bonne école…