Parmi les nombreux acteurs du monde carcéral, le projet de loi pénitentiaire semble avoir oublié les proches de détenus. Pas condamnés et pourtant bien souvent malmenés. Témoignages.
Fouilles au corps, annulation des parloirs pour cause de retards, distance entre le domicile et la prison… Les petits rituels de la taule constituent autant d’obstacles pour les proches et les familles de personnes incarcérées.
L’Association pour le Respect des Proches des Personnes Incarcérées (ARPPI) a recueilli des témoignages de familles ou d’anciens détenus. Des images tournées par deux jeunes réalisateurs, Guillaume Estivie et Mohammed Amrane, que Bakchich se fait un plaisir de relayer.
Selon l’Observatoire international des prisons (OIP), « Le droit au respect de la vie familiale des détenus est élevé au rang législatif mais les droits qui devraient en découler ne sont pas consacrés ». Ce qui pour ainsi dire signifie que les proches des personnes détenues ne sont considérées qu’indirectement dans les textes de lois. Seules avancées de la loi pénitentiaire adoptées la semaine dernière au Sénat : l’accès au téléphone des prévenus auquel l’État s’était engagé depuis plusieurs années ou la possibilité reconnue aux prévenus de bénéficier des unités de vie familiale ou des parloirs familiaux lorsque de tels dispositifs existent au sein de l’établissement dans lequel ils sont incarcérés.
Sinon rien. La notion de « proches » n’étant même pas reconnue dans le texte… Le reste des décisions relève donc du pouvoir discrétionnaire de l’administration pénitentiaire.
Rendez-vous mercredi, puis jeudi dans Bakchich pour la suite et la fin des témoignages sur la vie carcérale.
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Il a sûrement des abus comme partout mais il me semble que si le parloir est si important, on ne prend pas le risque d’arriver juste à l’heure. Faut être logique, si on veut éviter que le détenu se retrouve avec un fantome, on prend de la marge. Donc, le coup de la minute de retard … c’est un peu leger.
Concernant les fouilles subies par les familles, les récents évenements ont confirmé leur nécessité absolue.
Bonjour,
En réponse à ce message qui explique que les fouilles à corps sont necessaires au regard de l’évasion de deux personnes de la centrale de Moulins.
Je rappelle que personne n’a vu le dossier à ce jour à part l’avocat d’office de Sylvie, compagne de Christophe. Donc, il me semble utile d’attendre l’émergence des faits de ce dossier pour en parler et surtout je trouve gravement prématuré d’accuser les proches de tous les maux dans cette dramatique histoire.
Je maintiens qu’il est impossible de rentrer quoique ce soit de métalique par le biais du parloir les portiques de sécurité en empêchant totalement et de façon inviolable l’accès.
N’oublions pas qu’aujourd’hui, nul besoin de voler pour se voir confronté à la prison. Les accidents de voiture, le sida ou la prison ça n’arrive pas qu’aux autres dans notre société qui criminalise à tout va.
Un verre de trop, une ligne blanche dépassée assortie d’un excès de vitesse, une insulte, une gifle, une pension alimentaire non réglée ce n’est pas de la fiction mais une réalité.
Gardons nous de nous croire à l’abri de l’actuelle faillite politique, elle qui fait le lit de toutes les dérives sécuritaires…
Cordialement.
Catherine
Bonsoir,
je n’ai manqué aucune info !
Je suis la maman de Christophe Khider, je connais donc cette histoire par la force des choses.
Par contre comme le dit PPDA dans les guignols "vous regardez trop la télévision"…
Intox ou info ?
Catherine
Vous êtes en effet bien placée pour connaître l’affaire et je ne doute pas que vous soyez au courant du rôle exacte jouée par la compagne de votre fils. Vous devez donc aller au bout de votre pensée et dire haut et fort qu’elle n’y est pour rien si c’est le cas.
Qu’on soit clair, je ne prétends pas que vous étiez au courant du projet d’évasion. Mais depuis, vous avez sûrement pu en savoir plus.
Je n’ai aucune info de plus que celle que je vous ai livrée, parce que je n’ai pas encore vu mon fils, depuis l’annonce de sa mort par les médias, il y a presque ’un mois maintenant.
Je n’ai toujours pas vu le dossier mais, ce qui transparait d’après les "sources", c’est que rien n’est entré sans sonner au parloir et les premiers procès verbaux des surveillants font état d’une complicité interne. Etes vous satisfait ?
je ne manquerai pas vous tenir informé de la suite du dossier si, dans les semaines prochaines, vous me le demandez.
Cordialement.
Catherine
Ce qui signifie ??? On pourrait parler simplement des erreurs judiciaires … mais à part ça on peut encore s’interroger sur la légitimité de l’enfermement. Un vol mineur en récidive mérite-t-il une incarcération ? Et si l’on s’accordait sur ce point alors pourquoi une incarcération devrait elle s’opérer en dehors du respect des droits de l’homme ? Et si l’on s’accordait là-dessus pourquoi ne pas les condamner à mort dès le premier petit délit ?
Celui a écrit l’intervention à laquelle je répond n’a bien entendu JAMAIS commis la moindre petite infraction … Dans le cas contraire, il est évident qu’il ne se permettrait pas un tel commentaire … si on découvrait qu’il avait, ne serait-ce qu’une fois dans sa vie, fumé un joint, télécharger illégalement une chanson ou conduit au delà des 0,5g, il ne verrait BIEN ENTENDU aucune objection à être incarcéré.