La tension qui existe entre les équipes politiques de Sarkozy et l’administration traditionnelle serait en train de tourner à l’avantage de la haute administration.
Le départ de Jean Pierre Jouyet du gouvernement donne lieu dans les cercles du pouvoir à une interprétation paradoxale. La tension qui existe entre les équipes politiques de Sarkozy et l’administration traditionnelle serait en train de tourner à l’avantage de la haute administration et plus particulièrement l’inspection des finances. Un temps sur la défensive, celle-ci est maintenant pleinement rassurée sur la réalité de son pouvoir. Que ce soient les prestations de Xavier Musca comme directeur du Trésor ou la façon dont Jean Claude Trichet a mené sa barque à la tête de la BCE, tout le monde s’accorde à dire que depuis la faillite de Lehmann Brothers mi-septembre, ce sont les fonctionnaires qui ont organisé la riposte française à la crise. Le Trésor prépare le sommet du 11/12 décembre à Bruxelles qui définira les conditions de la relance en Europe et le fait sans trop se soucier des avis de l’Elysée et du cabinet de Mme Lagarde. Donc point n’est besoin pour l’Inspection de s’accrocher à un poste ministériel et l’inspecteur des finances Jouyet peut voguer vers d’autres eaux.
Cette nouvelle donne ne déplaît pas fondamentalement à Nicolas Sarkozy. Dans la cacophonie ambiante sur la politique à conduire, il a fait ses choix. Il retient les propositions de Bercy, pourvu qu’elles soient en phase avec celles du Trésor britannique. Il est en effet pris d’une véritable anglomania, ne jure plus que par la compétence des Anglais et s’accable de plus en plus ouvertement de ce qu’il considère comme le conservatisme et l’inertie des Allemands. Même à titre personnel, il est clair qu’il ne supporte pas Angela Merkel et qu’il s’amuse de l’humour froid tout britannique de Gordon Brown. Il a donc demandé à Bercy de voir si l’idée anglaise de baisser la TVA était jouable en France. Les Allemands sont radicalement contre : d’abord, ils viennent d’augmenter leur TVA et ils voient mal pourquoi, brutalement, ils reviendraient en arrière. Ensuite, ils soulignent que cette idée de relancer la consommation n’a guère de sens en France et en Grande Bretagne, pays où le déficit extérieur élevé traduit l’incapacité du système productif à faire face aux besoins en consommation des habitants. A Berlin, on cherche à comprendre quelles sont les intentions réelles des Anglais, dont la duplicité y est considérée comme avérée. Angela Merkel est d’autant plus agacée que son aile droite, à savoir la CSU bavaroise, lui demande de ne pas finasser et de baisser la TVA comme le proposent Anglais et Français.
Pour l’instant, Sarkozy n’a pas pris de décision sur le contenu de la relance. Il s’est arrêté sur le principe d’une enveloppe de 20 milliards € qui porterait le déficit budgétaire à 3,5% du PIB. Depuis la réunion dite du « G4 », le pacte de stabilité et de croissance est mis entre parenthèse et il est possible de dépasser les 3%. Il a fallu faire entériner la décision par Bruxelles, mais cela n’a pas posé de réel problème. Quelques nouveaux membres ont bien clamé qu’on les ignorait. Mais ce fut pour la forme. Les pays baltes et la Pologne qui mènent le combat contre les vieux membres ont été d’autant plus vite réceptifs que leur situation financière n’est pas brillante. « L’Estonie est l’Islande de demain », proclame-t-on à Bruxelles. Elle a donc intérêt à une certaine retenue…
La seule décision prise dans l’immédiat par le Président serait de remplacer Jouyet par Bruno Lemaire. Encore un ministre d’ouverture…Mais cette fois, une ouverture vers les villepinistes !!
Eole Dieu du vent. Ca tombe bien puisque on cherche des énergies renouvelables ( en 2012 )
Faut dire tout ça aux mecs de PSA ou de Renault Au fait, une Twingo commandée Samedi 29 Novembre, sera livrée à la fin du mois. Ubu revient !!!