Les cadres historiques du Front National sont en guerre contre la PME familiale fondée par jean Marie Le Pen. Lequel, pour les fêtes, se dore au soleil de Saint Domingue
Comme tous les ans, en décembre, Jean-Marie Le Pen fait sa cure au soleil. Cette année à Saint-Domingue, le chef a livré, par téléphine, son analyse sur la crise financière et le « ran-tanplan » (sic) concocté par Sarkozy.
Au temps du FN prospère, Jean-Marie aimait à séjourner à Saint-Barth, chez l’ami Le Rachinel, député européen, mais surtout l’imprimeur historique du Front.
Une longue complicité qui s’est fracassée au lendemain des dernières législatives. Trop de candidats frontistes sous la barre des 5% (seuil nécessaire pour être remboursé de ses frais de campagne) et voilà le FN lesté d’ une ardoise globale de 7 Millions d’euros. Enfin plus exactement c’est le Rachinel banquier / imprimeur du FN, qui pour rentrer dans ses sous, a exigé d’être remboursé, n’hésitant pas pour y parvenir à recourir à la voie judiciaire.
Outre ce vilain contentieux, la déroute électorale a donc entraîné une catastrophe financière. Pour y parer et payer ses dettes, le FN se résolvait à vendre les 5200 m2 du siège du parti à Saint-Cloud : le fameux « Paquebot ». Jean-Marie en voulait alors entre 15 et 20 millions d’euros. C’était il y a un an… La crise immobilière est depuis passée par là et les mystérieux acquéreurs chinois sont désormais d’une discrétion de violette.
Une source interne- qui se veut rassurante- jure à Bakchich que la vente sera conclue « en janvier » : chinois ou pas « deux ou trois autres acheteurs » fermes ne demanderaient qu’à signer. On admet toutefois que la transaction s’établira plus près de 12 millions d’euros que de 20 ….
Sachant le FN pris à la gorge financièrement, les acquéreurs n’ont aucune raison de hâter le mouvement.
Pêchant par optimisme, le FN, croyant les « Chinois » solidement ferrés, annonçait urbi et orbi son déménagement à Nanterre. Il y a un an donc. Le maire de ce bastion communiste faisait lui savoir qu’il s’y opposerait par tous les moyens (ou presque). C’est ainsi ,que pour contourner un éventuel droit de préemption de la mairie, le Front National est devenu locataire. Depuis 12 mois il lui en coûte la modique somme de 20 000 euros par mois. « Sans compter les frais de gardiennage - deux maîtres-chiens 24 H/24 pour sécuriser les lieux », précise à Bakchich un « félon » qui ajoute qu’il s’agit en réalité d’une location-vente. Le prix du nouveau siège — négocié juste avant la crise – serait « de 4,5 millions d’euros ».
En résumé, si le Front National règle sa dette de 7 millions d’euros et, à supposer qu’il vende rapidement « le Paquebot », il lui resterait à peine de quoi régler l’immeuble de Nanterre. Pour l’heure et par souci d’économie ( ?) c’est Jean-Marie Le Pen qui fait visiter le nouveau siège baptisé « le Carré » : C’est beaucoup plus petit mais « on se serrera ça sera plus chaleureux » Suivez le guide en cliquant sur le lien suivant.
Dans l’entourage immédiat de Marine Le Pen, on mise moins sur la chaleur que sur certaines « armes secrètes ». Celle notamment d’une expertise judiciaire en cours entre le FN et son ex-imprimeur fétiche. Celle-ci pourrait mettre en lumière que sur les 7 millions d’euros de factures présentés par l’imprimeur « 3 millions au bas mot » seraient constituées de fausses factures !
Une argumentation sans doute un peu fâcheuse pour un parti qui a longtemps fait son beurre autour du slogan « tête haute, mains propres » mais qui confirme que l’heure n’est plus à la philosophie politique mais à la simple survie.
Ces fausses factures -présumées ! - ne concernent pas que le conflit avec le Rachinel . Dans le Nord, une information judiciaire dans laquelle la direction parisienne du FN s’est portée partie civile vise un proche de Carl Lang. Cadre historique du FN, député européen sortant, ex-secrétaire général du FN, Lang refuse de céder sa place à Marine Le Pen pour les élections européennes de juin prochain. Dans cette région Nord-Ouest, Marine Le Pen va devoir affronter la liste de Carl Lang soutenue par 11 des 16 conseillers régionaux de Nord-Picardie, des 4/5e des élus de Basse- Normandie, et des 4/6e des élus de Haute-Normandie. Bien sûr, les proches de Marine jurent leurs grands dieux qu’ils sont étrangers aux investigations policières qui concernent les amis de Carl Lang. Problème, personne ne les croit.
En réalité, la crise est nationale et ce type d’accusations dans un camp comme dans l’autre se multiplient.Un grand déballage qui s’applique à tous « les secteurs du jeu ». Ainsi ce député européen en dissidence avec la PME familiale Le Pen invité à s’occuper de « sa pute noire » délicate évocation de la liaison que cet élu entretiendrait à Strasbourg. Une saine ambiance qui n’est pas pour rien dans la multiplication des candidatures dissidentes. Avec cette particularité que ces nouveaux « félons » sont bien souvent ceux qui avaient combattu avec le plus de vigueur la tentative d’OPA sur le FN par le félon Mégret.
Dans l’Ouest, Louis Armand de Bejarry, ancien membre du Bureau politique et secrétaire régional, vient de démissionner. C’est Phlippe Péninque autre nouveau venu et ami de Marine Le Pen qui serait pressenti, pour prendre la tête de liste dans la région.
Dans le Sud-Ouest, le secrétaire général du FN, Louis Alliot, « proche » de Marine, devrait affronter une liste conduite par Jean-Claude Martinez, député sortant.
Le Pen lui-même est ouvertement défié. Dans le sud-est, son « fief », Guy Macary, autre militant « historique », ancien président du groupe FN du Conseil régional en Paca, est entré en dissidence. Paris n’échappe pas à cette furieuse foire d’empoigne. Après 25 ans de services, Martial Bild vient de claquer la porte ; un scénario qui paraît relever de la science fiction.
L’unanimité ne règne pas pour autant chez les partisans du clan Le Pen où trois candidats se disputent la tête de liste en ïle de France : Marie-Christine Arnautu, Jean-Michel Dubois et Alain Soral. Etiqueté « rouge brun » ce dernier mène campagne contre les deux précédents en expliquant peu ou prou que leur programme politique se réduit à « aller à la soupe » !
Reste le cas de Bruno Gollnisch. Sur le papier n° 2 à vie du FN, la rumeur de sa démission a couru il y a une dizaine de jours. Rival de Marine pour succéder à Le Pen, il devrait se contenter pour l’instant de conduire la liste du FN dans l’Est. Nombre de dissidents veulent se persuader que ce « gardien du temple » démissionnera du FN, le lendemain d’une éventuelle élection à Strasbourg pour rejoindre les dissidents et fonder un nouveau parti.
En 1998 déjà dans la perspective des Européennes, le FN s’était fracturé en deux lors de l’affrontement entre Mégret et le Pen . Provisoirement inéligible, Le Pen souhaitait confier la tête de liste à son épouse plutôt qu’à Bruno Mégret à l’époque n°2 et étoile montante du FN. Les deux camps s’étaient alors battus avec acharnement pour prendre le contrôle du parti. Dix ans après, les nouveaux dissidents ne veulent surtout pas s’emparer du Front National, « une coquille vide criblée de dettes ». Dans l’entourage de Marine, on croit savoir que de Punta Cana, Le Pen « va ramener quelques surprises ». On ne dort plus !
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Nous observons avec plaisir la decrépitude de ce parti de fachos.
Les frontistes semblent souffrir de complexes de petitesse à l’instar de Sarkozy…
Rien à dire sur le fond, seulement sur la forme. Le verbe "imploser" est à la mode depuis 40 ans, quand on a rapporté les premières défaillances des téléviseurs CRT, qui effectivement "implosaient", puisque le vide avit été fait dans le tube cathodique. Au contraire FN, qui semble se disperser violemment dans toutes les directions, "explose".
Mais ça doit faire moins chic, dans l’idée du rédacteur.
Peace !
Le FN s’est déjà liquéfié depuis que Sarkozy a repris ses idées pour se faire élire en mai 2007. Il a notamment créé le maudit ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale avec son quota annuel d’expulsés. Pour 2009, les "décideurs" ont prévu 30 000 expulsions à faire. En attendant d’être envoyés dans un pays qu’ils ne connaissent pas, pour la plupart, ils sont "parqués" dans des centres de rétention où les conditions sont de plus en plus insalubres. En 1940, le CIMADE allait dans les camps français, où se trouvaient des juifs étrangers et des opposants au régime nazi, pour les aider un tant soit peu. Aujourd’hui, il va dans les Centres de Rétention… !!
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