Zoom sur les photographes de rue au festival de Cannes. Ils sont une centaine à mitrailler les passants qui pour un flash ou deux jouent les stars. Cette année la crise est passée par là.
On se croirait sur une autre planète ou dans une quatrième dimension où les humains ont la particularité d’être tous célèbres pour x ou y raisons, d’être toujours mis sur leur trente-et-un, d’être cinéphiles fanatiques. Pratiquants forcenés, chaque soir ils se dirigent tous dans la même direction un peu comme les musulmans du monde entier qui migrent vers La Mecque chaque année.
Leur Mecque à eux, c’est le Palais… Un endroit sombre et magique. Pour y entrer, il faut montrer patte blanche, puis monter les majestueuses marches rouges de la Croisette sous les crépitements des appareils photos… Car que serait Cannes sans ses photographes ?
Il y a les photos d’agence de presse mais il y a surtout les photographes de rue.
Une centaine qui travaillent pour trois agences spécialisées comme Tam Tam. Ils prennent en photo les stars anonymes que nous sommes. Robes, noeuds papillons, paillettes, sourires, tout rentre dans leur boîte noire. Difficile de ne pas se prendre au jeu quand le photographe vous alpague : « Une photo ? Votre robe est magnifique, vous êtes somptueuse ! »
Une fois, deux fois, c’est sympa de se prendre pour Vanessa Paradis, Marion Cotillard mais la troisième fois, on dit « non » de manière catégorique à celui qui vous harcèle comme un paparazzi.
L’ambiance n’est pas à la fête pour ces derniers. Leur secteur est en pleine crise. Leur chiffre d’affaires devrait baisser de 50 % cette année… La Planète People ne tourne plus aussi bien. Moins centrée sur elle-même, moins lumineuse , elle perd de la vitesse… A quand le Trou Noir ?
Le Festival de Cannes 2010 sur Bakchich.info :
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