Victime d’une polémique absurde, le film de Rachid Bouchareb débarque sur les écrans. Un scénario puissant, plombé par une mise en scène poussive et académique.
C’était le scandale du dernier festival de Cannes. Le très rigolo et très cinéphile député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca dénonçait – sans l’avoir vu, bien sûr – la « vision hémiplégique de l’Histoire » d’un film de fiction qu’il qualifiait d’« antifrançais ». On en est là… Que ne faut-il pas faire pour briller au sein d’une Sarkozie qui fustige les étrangers et renvoie les Roms !
"Hors-la-loi" commence en Algérie dans les années 30 et raconte l’histoire de trois frères. Après la Seconde Guerre mondiale, les frangins survivent au massacre de Sétif avant que leurs chemins se séparent : Roschdy Zem s’engage pour l’Indochine, Jamel Debbouze ouvre un club de boxe à Pigalle et Sami Bouajila va devenir un des leaders du FLN.
Le modèle avoué de Rachid Bouchareb, c’est Sergio Leone, période "Il était une fois en Amérique", avec l’histoire de personnages hauts en couleur qui se confond avec l’histoire d’une nation. Le problème, c’est que Bouchareb n’est pas Leone. Son cinéma est étriqué, illustratif, académique. Malgré ses 20 millions d’euros de budget, Bouchareb filme façon télé, cadre ses personnages serré et tout son film pue le studio. Pas beaucoup de cinéma là-dedans…
Si les acteurs portent à merveille le Borsalino, leurs personnages sont des archétypes : le petit truand (Debbouze), le chef du FLN intello et constipé (Bouajila), le tueur tiraillé par sa conscience (Zem). Néanmoins, "Hors-la-loi" interpelle grâce à son scénario qui dresse des passerelles avec notre histoire contemporaine. Bouchareb dévoile une histoire rarement contée par notre cinéma : la guerre menée par le FLN en France, avec les attentats, les meurtres de policiers, Paris en proie aux bombes. On pense alors à ce qui se passe en Irak, et Bouchareb s’interroge sur les notions de résistance et de terrorisme.
On en sort en fantasmant sur le même scénario réalisé par Olivier Assayas ou Michael Mann. Quant à Lionnel Luca, après avoir enfin visionné "Hors-la-loi", il a déclaré : « C’est un film partisan, militant, pro-FLN… Il est encore pire que ce qui était annoncé. Je suis désolé que des chaînes françaises aient financé ce film. » Arrête, Lulu, tu l’as gagnée, ta place au gouvernement. Tu pourras t’occuper de l’Identité nationale….
Yves Saint Laurent-Pierre Bergé : l’amour fou de Pierre Thorreton
Une passion d’un demi-siècle, c’est le programme de ce docu ponctué d’images d’archives renversantes. C’est épatant et surtout émouvant. Simon Werner a disparu… de Fabrice Gobert Pour son premier film, Fabrice Gobert, 36 ans, signe une oeuvre étrange et décalée, à la fois chronique réaliste de l’adolescence, thriller et film fantastique. Une révélation.
Mange, aime, prie de Ryan Murphy
Une grande bourgeoise américaine plaque tout et se lance dans une quête autour du monde : elle mange des pâtes en Italie, découvre la spiritualité en Inde et le sexe tantrique à Bali. La classe internationale ! Mais que sont venus faire Julia Roberts et Javier Bardem dans cette galère new-age ?
Le Dernier exorcisme de David Stamm
L’Exorciste est un des films les plus effrayants de l’histoire du ciné. Normal que des petits malins tentent régulièrement de nous foutre les jetons avec des fillettes victimes de crises de vomito ou des garçonnets prépubères. Le Dernier Exorcisme est tourné en caméra subjective, comme le Projet Blair Witch, mais, très vite, c’est le pauvre spectateur qui a la gerbe. Vade retro, David Stamm !
The Town de Ben Affleck
Pas vu The Town, la seconde mise en scène de Ben Affleck, déjà réalisateur du formidable Gone Baby Gone. Merci à la Warner, qui fait visionner ses films aux critiques amis. Beaucoup de mépris pour les futurs spectateurs. Ras le bol, de la Warner.
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C’est un truc de fou ! ça critique de tous les côtés, comment on peut ? Ce film, s’il n’est pas parfait dans la chronologie ou dans les phrases dites par les uns alors qu’elles appatiennent à d’autres, a le mérite d’éxister !
Il est fort, a de l’impact et il ne faut pas le confondre avec un documentaire historique !
One,Two,Three Viva Algérie !
Pour éviter la polémique valait-il mieux faire un genre de " Grande vadrouiile" avec Fellag dans le rôle princilpal ?
Il ne faut pas avoir hônte de son passé.