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Cannes 2010, bourse vide

Wall Street / lundi 17 mai 2010 par Marc Godin
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Où Oliver Stone nous offre, plus de vingt ans après l’épisode I de son "Wall Street" avec Michael Douglas, sa version du capitalisme pour les nuls. Vraiment nul !

Il y a une éternité (1987) sortait "Wall Street", une grosse bouse lâchée par Oliver Stone. Le réalisateur de "Salvador", "Platoon" et "JFK" y enfilait les clichés comme Bernard Madoff a enfilé les gogos pendant les années. Censé dénoncer l’appétit féroce des traders, le film a fait de Gordon Gekko une idole pour les boursicoteurs et autres connards qui ont repompé son style de tueur en costard - cheveux gominés, bretelles et chemises rayées à col uni - et ses répliques dont le célèbrissime « Greed is good  », « Déjeuner, c’est pour les mauviettes » ou « Si tu as besoin d’un ami, achète-toi un chien  ».

Aujourd’hui, Oliver Stone et Michael Douglas, au plus bas de leur cote au box-office (et un Douglas qui a déclaré que Madoff lui avait fait perdre 40% de sa fortune), débarquent sur la Croisette. Lors de la conférence de presse, Oliver Stone, qui a beaucoup réfléchi, en a même profité pour déclarer : « En 1987, je croyais que le capitalisme allait s’améliorer, s’amender mais cela n’a pas été le cas, il a empiré. Je ne sais pas si le capitalisme fonctionne, ce que je voudrais c’est qu’il y ait des réformes sérieuses qui soient appliquées. Ceux qui gagnent de l’argent aujourd’hui, ce sont les présidents d’entreprises, les professionnels de la finance. Les travailleurs n’en gagnent pas. Il faudrait changer cela ! » On en est là.

Pour ce qui est du film, ça ne vole pas très haut non plus. Gordon Gekko débarque à Wall Street après une lourde peine de prison. Revenu de tout, il découvre que sa fifille chérie est fiancée à un courtier féru d’énergies alternatives. Pour se venger d’un trader vraiment très méchant, le jeune idéaliste va demander des conseils à beau-papa Gekko. A l’arrivée, "Wall Street – l’argent ne dort jamais" (quel titre !) est aussi excitant qu’un hors-série de La Tribune, avec plein de charabia technique (genre « hedge funds », « actifs toxiques », « bailouts  », « shortage ») : épatant pour faire son intéressant à table avec des gens de droite, mais vraiment casse-couilles dans une suite opportuniste et bâclée.

Shia Labeouf (qui joue le gendre) arbore continuellement l’air contrit d’un hamster sodomisé par un doberman en rut, personne n’y croit vraiment, à part Michael Douglas qui s’offre un come-back assez inespéré à 66 ans dans le rôle du prophète du krach boursier. Bon, il faut se rendre à l’évidence, Oliver Stone a vieilli et son cinéma bling bling n’en finit plus de décevoir. Deux heures dix pour nous dire que le capitalisme, c’est mal, alors qu’il semble réellement fasciné par Wall Street et le monde des traders ! Incroyable de la part du teigneux qui a écrit le siècle dernier "Scarface", "L’Année du dragon", "Conan le barbare" ou réalisé "Tueurs nés".

Vive les Gérard !

Pour se remettre, un petit mot des Gérard du cinéma, inspirés des Razzie Awards américains, qui récompensent chaque année le « pire du cinéma français ». Sans surprise, c’est le film préféré de Bernard-Henri Lévy, "Cinéman", qui récolte le prix du plus mauvais film. Franck Dubosc a obtenu le « Gérard du désespoir masculin », et Virginie Efira celui du « désespoir féminin » pour son rôle dans Le Siffleur. Notre idole, Luc Besson, a reçu le « Gérard du réalisateur qui continue à faire des films en toute impunité malgré un CV déjà passablement chargé » pour "Arthur et la vengeance de Maltazard" (mais bon, ça aurait marché pareil pour Adèle Blanc-Sec). Le « Gérard de l’actrice dont le mari s’est tellement couvert de ridicule que ses réseaux ne lui permettent plus le moindre rôle » est allé pour la cinquième fois à Arielle Dombasle ! Quant à Kad Merad, il a remporté le Gérard de « l’acteur que c’est pas qu’on l’aime pas mais qu’on a un peu marre de voir sa gueule ». Dans la catégorie du « Gérard du film vraisemblablement adapté d’un article de Marie Claire », c’est le film d’Ivan Calbérac, "Une semaine sur deux (et la moitié des vacances scolaires)" qui a décroché la timbale. Vivement l’année prochaine !

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Cannes 2010 sur Bakchich.info :

Mathieu Amalric, mais aussi quelques politiques dont Lionel Jospin ont mis le feu à la Croisette.
Avant la projection du Robin des bois de Ridley Scott, une Cérémonie d’ouverture bling bling et pompeuse, avec un grand absent : le cinéma.
Jamais à court de bonnes idées pour vous faire vivre de grands événements, Angelina vous a concocté un festival de Cannes à la Angelina. Chaque jour, une personnalité ayant un rapport étroit avec le domaine artistique viendra vous parler, en vous (…)

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2 MESSAGES

Forum

  • Cannes 2010, bourse vide
    le lundi 17 mai 2010 à 11:22, de Maillefeu a dit :
    Oliver Stone nous offre sans doute le "Capitalisme pour les nul"comme vous dites,comment pourrai-t-il faire autrement lorsque en effet on ne peu que vulgariser un sujet pour lesdits nuls ; qui lors de la première prestation sur ce sujet, continus à se faire rouler dans la farine depuis,sans que l’on n’y trouve à redire.Parler,parler,au moins, il en restera toujours quelques choses… !Mais effectivement cachez ce sein,que je ne saurai voir ,ou bien encore se cacher derrière son petit doigt,ou bien encore derrière l’arbre qui cache la forêt,c’est en effet bien + commode,pour les pathologies d’autisme en variable d’ajustement.Armaguedon se vautre dans cette couardise et finalement c’est parcequ’il a un staff licencié en psycho.que ça marche tout seul… !!!
  • Cannes 2010, bourse vide
    le lundi 17 mai 2010 à 06:30, Phil2922 a dit :
    La bourse ou la vie… ?, apparamment Oliver Stone et Michaël Douglas ont choisi le fric… !
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