L’épilateur Bakchich vous dévoile les secrets de fabrication (et de rédaction) de l’actualité.
L’INFO. « Lagardère lance Be, première marque transmédia » (le Journal du dimanche, 21 mars).
LE DÉCRYPTAGE. Après Grazia et Envy, la sortie en kiosque de Be, nouvel hebdo féminin, a bénéficié de nombreux relais dans la presse. Le JDD lui a consacré une pleine page. Sur Europe 1, le sublime Jean-Marc Morandini a reçu sa rédactrice en chef et Didier Quillot, le patron de la branche médias de Lagardère. Enfin, Paris-Match écrivait une ode à la gloire du nouvel hebdo. Même le site Web de Première, pourtant spécialisé dans l’actualité du cinéma, s’y est mis. Pour ceux qui ne le savent pas encore, tous ces médias appartiennent au groupe Lagardère. C’est beau, la dynamique de groupe.
L’INFO. « Déballage entre amis à la DGSE » (LePoint.fr, 22 mars).
LE DÉCRYPTAGE. C’est le titre d’un article de Jean Guisnel, journaliste au Point, spécialiste des questions de défense. Consacré au livre de Pierre Siramy, 25 ans dans les services secrets (Flammarion), qui dévoile certaines parts d’ombre de la DGSE, le papier a tout bonnement disparu du site au lendemain de sa publication.
Or, parmi les nombreuses chroniques parues dans la presse nationale à propos dudit livre, celui du Point était le plus critique et surtout le seul qui dévoilait la véritable identité de Pierre Siramy, nom d’agent de l’auteur du temps de ses activités à la DGSE. A lors, pression de la DGSE ? De l’auteur ? Ou tout simplement un « ajustement technique », comme l’assure le journal ?
L’INFO. « Fayard déprogramme un livre sur BHL » (le Monde, 20 mars).
LE DÉCRYPTAGE. Depuis mars 2009, les éditions Fayard, propriété de Hachette, sont dirigées par Olivier Nora qui pilote aussi les éditions Grasset. C’est à ce titre que ce dernier édite les livres de BHL. Une précision que le Monde n’aura pas cru bon de souligner dans les motifs qui ont poussé Fayard à annuler la parution du livre Critique de la déraison pure, de l’universitaire Daniel-Salvatore Schiffer, un ouvrage pas très tendre pour le philosophe en chemise.
L’INFO. « Éric Zemmour en passe d’être licencié du Figaro » (LePoint.fr, 23 mars).
LE DÉCRYPTAGE. Les dérapages xénophobes du chroniqueur n’auront donc pas eu raison de sa place au sein du quotidien. Sans doute a-t-il pu compter sur de nombreux soutiens au sein du journal. Outre Alexis Brézet, patron du Figaro Magazine, le journaliste Jean Sévillia s’était fendu, dans le Figaro (26 février 2010), d’un papier dithyrambique sur le dernier ouvrage de Zemmour, Mélancolie française. Un livre « courageux » qui « bouscule le politiquement correct », selon lui. Jean Sévillia sait de quoi il parle, puisqu’il est aussi le président fondateur du prix littéraire des impertinents qui récompense chaque année un ouvrage « à contre-courant de la pensée unique ». Un prix dont le jury est composé, entre autres, d’un certain Éric Zemmour.
L’INFO. « L’Iran brouille l’écoute des médias européens » (Libération, 23 mars).
LE DÉCRYPTAGE. Le quotidien de la gauche tarama consacre un article à la censure de la presse en Iran, mais, et c’est là l’essentiel, nous offre dans son titre une contrepèterie vieille comme le monde.
Du rab d’’info à poil, c’est par ici
Est-ce que je me trompe ou Zemmour n’est-il membre du jury des livres impertinents que depuis qu’il en a lui-même reçu le prix c’est-à-dire il y a quelques semaines ?
Et qu’est-ce qui vous permet de l’accuser de xénophobie ? Il est assimilationistes déclarés et les faits énoncés par lui sur l’origine des délinquants n’ont été réfutés ni par vous ni par personnes et concernent principalement des français, d’origine africaine , il est vrai, mais, et c’est là le problème, non-assimilés et à la dérives entre deux cultures.