Quelques mauvaises fées cherchent, à la veille de la présidentielle, à peser sur le débat démocratique.
Cette année sera celle de l’effondrement de la presse écrite, sauvée sans doute in extremis par quelques mauvaises fées qui cherchent, à la veille de la présidentielle, à peser sur le débat démocratique.
Comme l’a révélé le Point, Nicolas Sarkozy a ainsi passé un coup de fil au directeur du Monde, Éric Fottorino, pour le dissuader de se rallier à la bannière de Xavier Niel, le créateur de Free et déjà actionnaire de plusieurs sites Internet d’informations, dont le nôtre. Une telle démarche, juste indécente, est surtout contre-productive face à une grande rédaction restée indépendante comme celle du Monde.
Dans le nouveau numéro de Bakchich Hebdo, trois dossiers donnent la mesure du désastre annoncé. Le 14 juin, le Monde, qui aura perdu quelque 25 millions d’euros en 2009, sera recapitalisé dans la douleur. Espérons que cet illusionniste d’Alain Minc, déjà mauvais conseiller du Monde sous le règne de Jean-Marie Colombani et aujourd’hui émissaire de l’Élysée, ne refera pas surface.
Deuxième signal d’alerte, le Parisien, longtemps cité en exemple, mais saigné de 5 % de ses lecteurs l’an dernier, est désormais quasiment à vendre, comme l’a révélé la Lettre de l’Expansion. Plus grave, sa rédaction est en proie aux doutes et aux divisions.
Troisième éclairage, le système de distribution de la presse est aujourd’hui à la ramasse, victime de l’incurie des distributeurs. Bakchich consacre une enquête à ces kiosquiers précarisés, qui travaillent douze heures par jour pour à peine le smic. Les patrons de presse ont toujours préféré, à l’instar de Lagardère et d’Hersant, s’allier avec un syndicat du livre largement sclérosé plutôt que de tendre la main aux alliés naturels des rédactions, les 30 000 marchands de journaux.
Heureusement, Bakchich résiste grâce à vous, chers lecteurs et actionnaires ✹ N.B.
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