En tournée internationale, Barack Obama arrive aujourd’hui à Paris. L’occasion est donc saisie pour revenir sur la biographie que lui consacre Heather Lehr Wagner, publiée aux éditions Ramsay. Après avoir suivi l’histoire du parti républicain, celle du parti démocrate et brossé le portrait de nombreux politiciens, elle trace ici celui du jeune « béni de Dieu » qui incarne à lui seul un nouvel espoir de changement aux États-Unis.
L’histoire de Barack Hussein Obama commence à Hawaï. Né à Honolulu le 4 août 1961, de l’union d’un père kenyan et d’une mère originaire du Kansas. Et justement, on apprend dans sa bio qu’il n’a pas toujours bien vécu ce métissage. Dès son enfance, le jeune Barack éprouve le besoin de se fondre dans la masse et se fait appeler « Barry ». En quête permanente de ses racines kenyanes, balladé entre les États-Unis et l’Indonésie, les écoles catholiques et coraniques, le jeune Barack idéalise rapidement son père absent grâce aux récits que lui rapporte sa mère. Il en fait son modèle et invente des aventures qu’il lui prête.
« En CE2, dans une rédaction, Barack écrit qu’il veut devenir Président. Il ne mentionne pas le pays, mais affirme qu’il veut rendre tout le monde heureux ». Sa demi sœur Maya, rapporte même ces propos dans le New York Times : « Maman et Barack disaient toujours en plaisantant qu’il deviendrait le premier Président noir ». Tout son entourage était déjà persuadé de son avenir prometteur.
Au lycée, il se rapproche de l’identité afro-américaine, se renseigne sur le concept de négritude et lit des ouvrages sur James Baldwin ou Malcolm X. L’auteur de la biographie reprend même des extraits de l’autobiographie d’Obama publiée à l’âge de 34 ans. « Drogué. Camé. Voilà vers quoi j’allais : le rôle final du jeune qui aspire à être un Noir. Sauf que le but de la défonce était tout autre : prouver que j’étais un vrai frère dans la déprime ». Une révélation et une franchise peu commune de la part d’un futur candidat à la Présidence américaine.
Puis Barack reprend son prénom, s’inscrit à l’Université et en sort diplômé. Et tout s’enchaîne. Animé par le désir d’aider les autres, il devient rapidement un militant associatif, se rend au Kenya, s’inscrit à la Faculté de droit d’Harvard, devient le premier noir à être élu président de la Harvard Law Review. Il travaille comme avocat et se spécialise dans les droits civils.
C’est à partir de ce moment que sa carrière politique débute. Il entre au Sénat de l’Illinois, puis à celui des États-Unis et en 2007 il déclare sa candidature à l’investiture démocrate pour le Présidentielle. L’auteur nous livre alors les détails de sa campagne, les impressions de ses collaborateurs et les doutes du candidat.
Fort de son succès et de l’espoir de changement qu’il incarne, Obama est aujourd’hui en lice contre le candidat républicain John McCain. Ce « béni de Dieu », comme le signifie son prénom, saura t’il répondre aux attentes des américains et les fédérer autour d’un projet commun ? Seul l’avenir nous le dira.
Lire ou relire sur Bakchich :
"Au CE2 (…) voulait être président et rendre les gens heureux (…)"
oui bah comme beaucoup de gens…c’était au CE2…faut pas rêver, plus dur sera la déception…
du story telling à la pelle en ce moment…
Après sainte Ingrid, bientôt saint barack
Doit avoir ou au moins avoir eu "bon coeur" ce mec !
Supposons le proposé aux suffrages des grands électeurs (étrange système !!!) par un impressionnant nombre d’Usaméricains avec un éventuel et très souhaitable faible nombre d’abstentions.
C’est lui qui va "gouverner le monde" ou son vice-président "imposé" ou les multinationales américaines et/ou les ténors du Bilderberg ?
La vraie question est là !
Le reste, c’est du cinéma démocratique tragi-comique pour gogos.
A propos, quelle est la "courte liste" des candidats au vice-rôle ?
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