Merci à eux, ces deux géants de la littérature et ces deux boussoles du XXI siècle débutant, pour avoir donné un peu de visibilité à notre modeste site, dans l’immense ouvrage qu’ils publient mercredi prochain, « Ennemis publics ».
On le savait, Bernard-Henri Lévy et Michel Houellebecq sont tous deux victimes d’une « meute » de journalistes qui les pourchasse et les traque de façon ignoble, déversant « des torrents de boue » sur leur compte. Editorialiste du Point, grand reporter au Monde, membre du Conseil d’administration de Libération et proche ami des grands patrons de presse, sans parler des stars du petit écran, BHL peut compter sur le seul soutien de Philippe Sollers, Philippe Val, Josyane Savigneau et quelques autres amis.
Mais dans son livre, l’écrivain désigne du doigt « les indics » de Bakchich comme chassant en tête de la fameuse meute, la meute qui a peur, habitée qu’elle est par « l’envie, la raillerie, le ressentiment, la haine, la rancune, la méchanceté, la colère, la cruauté, la dérision, le mépris ». Pourquoi diable a-t-il oublié notre « mauvais esprit » ? Nous voudrait-il du mal ?
Et Michel Houellebecq, l’exilé fiscal en Irlande que Bakchich n’a cité qu’une fois, dans une affaire de comptes au Lichtenstein, rejoint son nouvel ami dans sa vindicte contre notre site. L’ami Michel vante les mérites de Paris Match, qui « joue la carte de la discrétion et de l’élégance », mais aussi la qualité de magazines comme Elle, l’Humanité et VSD, tous « d’une correction exemplaire ». En revanche, il en veut d’avantage au Canard Enchaîné et à Voici. Et de façon plus générale à Internet, « où les gens se déchaînent sans la moindre pudeur, où tout est exagéré, insultant, vulgaire ». A l’opposé, croit-on comprendre, de l’exquise délicatesse d’un Houellebecq, évoquant « cette écoeurante et terrifiante prolifération de sites ultra-gauchistes dont le modèle, cette fois, pourrait être le Monde diplomatique et Politis, mais qui conformément à la logique maximaliste d’Internet, vont beaucoup plus loin, et, par rapport à des gens comme nous, ne se situent pas loin de l’appel au meurtre ». Au moins !
Prenons les imprécations de BHL et de Houellebecq contre notre modeste site pour l’hommage du vice à la vertu.
Bernard-Henri Lévy
« Je prends un exemple. Ce site Internet qui répond au nom de Bakchich et qui s’est fait une spécialité de diffuser de prétendues informations qui sont, en réalité, des pures diffamations et où vous avez un vrai nid, pour le coup, d’ennemis communs à vous et à moi. Eh bien je lisais hier ou avant-hier, dans Libération, qu’ils n’ont plus les moyens de payer leurs « informateurs » et qu’ils sont au bord de la faillite. Alors, ce n’est pas de la justice immanente, bien entendue. Mais c’est juste que leur ton, leur féroce labeur de dérision, leur haine des autres et de soi, leur façon de désirer si ardemment votre mort d’écrivain ou la mienne, bref leur crapahutage dans la passion triste, l’amertume, le rance, ont pour effet de les intoxiquer, de les rendre idiots, pas intéressants, fossilisés, faibles donc, en l’occurrence, mortels. Force contre force… Puissance contre puissance… C’est toujours, à ce jeu, l’écrivain qui gagne. Et c’est lui qui, en tout cas, aura le dernier mot : Bakchich, cette feuille insignifiante et qui, par un ininventable lapsus, s’est donné pour titre le mot même dont on désigne le misérable salaire des indics, sera, non seulement faillie, mais oubliée alors même que les écrivains qu’elle essaie de se payer, numéro après numéro, continuent d’écrire et d’être lus. » (p. 219)
Michel Houellebecq
« Parmi nos ennemis les plus constants et les plus féroces, il y a d’abord tous les sites (Bakchich.info étant en effet un exemple) dont la démarche éditoriale se rapproche de celle du Canard Enchaîné et Voici – je me refuse à faire entre ces deux publications, de différence significative (la seule chose qu’on pourrait dire, c’est que du temps où Frédéric Beigbeder tenait la critique littéraire de Voici, elle était bien meilleure que celle du Canard). Bien souvent, j’ai lu sur mon propre compte des informations dans les rubriques « Indiscrétions », « Téléphone rouge », etc., qui se sont tellement multipliées dans la presse, ces dernières années ; elles étaient en général fausses, parfois grotesquement. Mais la palme du mensonge, tous médias confondus, revient au Canard Enchaîné. Jamais, pas une fois, je n’ai lu dans le Canard Enchaîné, me concernant, une information exacte (…) ». (p. 227)
Lire ou relire dans Bakchich :
"bref leur crapahutage dans la passion triste" Où l’on imagine le gagnant solaire d’un concours de pédanterie réunissant les pires inventions stylistiques de nos précieuses ridicules !" Cela suffit à disqualifier intellectuellement son auteur quant à la légitimité de ses envolées lyriques et morales.
"C’est toujours, à ce jeu, l’écrivain qui gagne." Et en plus, il pète vraiment plus haut que son cul. Très pratique par contre de s’arroger des titres de gloire pour ensuite les utiliser contre des titres de déshonneur : l’ECRIVAIN vs le plumitif de base sur un médium dévoyé Internet,etc….
Houellebecq ! Ah le beau genoux que voilà !
Son beau fil rouge, son fonds de commerce de scribouillard c’est la belle devise du post modernise dont il est le si preux porte-étendard : "Je suis une merde" et c’est ce qui l’autorise à chier partout, ceteris paribus !
Faire en général du "Canard" le pinacle de la nullité journalistique, au filtre du traitement des données de sa petite personne ça relève d’une confortable idiotie !
Les bourgeois c’est comme les cochons…