Les supporters de l’OM attendent le sort réservé à l’un des leurs arrêté la semaine dernière à l’issue du match contre Madrid pour des violences présumées et présenté ce vendredi devant le juge.
Mauvaise année pour les supporters de l’OM. Non que le plus grand club du monde, n’en déplaise à certains, ne les satisfasse pas. Seul club invaincu de Ligue 1, 3e du championnat à trois minuscules point de Lyon, loin d’être ridicule en Ligue des champions, l’OM navigue en eaux paisibles. Quand ses supporters multiplient bien malgré eux les avaries.
Déjà, lors du premier déplacement de leur équipe dans les lointaines terres normandes au Havre, les fans marseillais avaient eu à déplorer deux pertes. Un accident de car sur la route qui mène vers le stade Jules-Deschaseaux. Ce jour-là, malgré la victoire, l’entraîneur Eric Gerets déplorera « avoir perdu deux joueurs de son équipe ». Les larmes de Pape Diouf, les mots d’Anigo, la face déconfite des jours après la mort des deux supporters en diront assez. Tant du désarroi marseillais que du lien particulier qui unit le club à ses supporters.
Nulle nouvelle victime n’est venu assombrir le tableau. Seulement d’étranges événements la semaine dernière, lors du 2e match de Ligue des champions de l’OM, en terre espagnole, face à l’Atletico Madrid.
Un quart d’heure avant le début de la rencontre, ce 1er octobre, au stade Vicente Calderon, la Guardia Civil est pris d’une lubie. Changer de place. Sans doute pour avoir une meilleure vue du match. Un peu balourd, ces « CRS » à l’espagnole trouvent les supporters marseillais fort bien placés. Et choisissent de s’installer par là-bas, à leur façon.
Aux premières loges de ce petit mouvement de foule, les commentateurs de Canal + évoquent d’abord une consigne de l’UEFA. Une banderole du commando Ultra 84, la plus vieille des associations ultra-marseillaises, aurait déplu aux autorités du foot européen qui auraient poliment demandé à la flicaille de retirer le « tifo » litigieux. L’événement aurait constitué une première dans l’histoire des ultras.
Depuis 1984 et leur création, la bande de joyeux drilles, parfois franchement éméchée, s’est baladée dans tous les stades d’Europe avec son emblème, la tête de mort, sans que jamais elle n’ait rencontré ce type de problème. Contacté par Bakchich, l’UEFA abonde : « la banderole n’était ni raciste ni insultante, nous n’avions aucune raison de demander son retrait. La police a chargé de son propre chef ».
Tout aussi amusant, la façon dont s’est déroulée la curée, toute en douceur. Selon les témoignages recueillis, tandis qu’un « stadier » (agent de sécurité dans les stades) et un policier viennent demander à une délégation d’Ultra de retirer la banderole, l’escouade policière se prépare. Signe de bonne volonté, les ultras acceptent de recouvrir la tête de mort problématique…quand les poulets espagnols décident de charger. De quoi encourager les supporters à négocier….
La longue curée passée et deux-trois têtes ensanglantées plus tard, au cours du match, les fans marseillais répliquent. Logique à défaut de malin. Les sièges volent en direction des flics.
Ô hasard, un seul supporter marseillais sera appréhendé à la fin du match. Le seul qui parle espagnol au sein du commando ultra, la faute à une bi-nationalité qui ne lui porte guère chance sur ce coup-là : Santos Mirasierra. Non seulement hispanophone, mais un physique qui se remarque. Avant les incidents, les flics espagnols l’auraient prévenu. « S’il y a un problème c’est toi qui trinque ». Une belle unanimité, de l’encadrement marseillais aux supporters en passant par les caméras de Canal + Espagne qui ont filmé la scène montre le Saint, tout au long des accrochages, essayer de parlementer. Puis quand vient le vol des sièges, Santos apparaît au bas de la tribune, plutôt à l’atterrissage de ces objets volant fort bien identifiés.
Qu’importe, à la sortie, le bonhomme trinque. Et dort à l’ombre d’une cellule espagnole depuis le 1er octobre, accusé par deux poulets de leur avoir jeté un siège en pleine poire.
Jusqu’à présent, le juge en charge du dossier a préféré écouter ses ouailles, plutôt que les arguments de Santos et de son avocat espagnol, spécialisé dans la défense de supporters. Jeudi 8 octobre, le magistrat devait assister à une jolie projection. Les images de Canal+ Espagne qui innocentent Santos, les clichés pris par les flics marseillais sur place et les vidéos de télésurveillance du stade. Autant d’éléments qui blanchissent totalement Mirasierra selon les commandos Ultra.
Depuis une semaine qu’il croupit en cabane, Mirasierra, à défaut d’admirer les cimes, aura constaté qu’un vaste mouvement de soutien a gagné les travées du Stade Vélodrome. Et pas seulement. Hier, les Ultras, placés à gauche de la gauche en ont appelé à Nicolas Sarkozy. Les instances du club marseillais ont aussi mis la main à la pâte, avec le consulat de France à Madrid pour tenter de faire transférer Santos à Marseille. Contacté, José Anigo préfère ne pas enflammer les choses et se borne à un sans commentaire prudent. « Le souci avance une langue plus déliée. c’est qu’il est considéré comme Espagnol par la Justice »…qui n’a pas l’habitude de blaguer avec ses policiers. ETA oblige.
En revanche, la loi contre le racisme et la violence dans les stades, adopté le 13 juillet 2007 par le Parlement espagnol, s’avère d’application bien plus souple… Sans doute pas encore bien comprise. Durant le match, les joueurs de couleur marseillais ont été copieusement insultés, au doux son de « hijo de puta de negra ». Quand ce n’était des journalistes un peu trop colorés, comme le rapporte La Provence.
Inculpé pour violences à l’encontre d’un représentant des forces de l’ordre, Santos doit être présenté aujourd’hui devant le juge…
si rien ne bouge d’ici la, si des sanctions ne sont pas prises rapidement et des sanctions a la hauteur, pas comme celle pour le zenith l’an dernier et surtout traitée avec plus de serieux (4-5 mois a etre traitée, reunion a ce sujet repoussée maintes et maintes fois), c’est ce qui risque malheureusement d’arriver. et quelque part ce serait compréhensible.
avant si des ultras me lisent, je leur conseillerais de demander a diouf de demander a l’uefa l’autorisation de n’accepter aucun supporter de l’atletico dans le stade en réponse a l’accueil pitoyable en espagne, je ne vois aucune raison légitime a leur fournir des places. une reponse violente des supporters marseillais sera peut etre compréhensible, mais ne fera que véhiculer une mauvaise image. et en plus, je suis persuadé que bizarrement, la l’uefa ouvrira sa tronche.
de toute facon, la seule reaction entrevue c’est que les matches atletico liverpool et atletico psv sont maintenant classés a hauts risques, et que l’OM atletico de décembre le sera également en raison de la crainte de représailles. il sera difficile de tenter quoi que ce soit. je serais plus pour que diouf aille demander, voire impose a l’uefa le fait qu’aucun billet visiteur ne sera délivré pour ce match. si l’uefa a ce moment n’a toujours pas levé le petit doigt concernant les evenements du match aller, je la vois mal refuser et ainsi se mettre dans une position qui demontrerait clairement une incapacité a gerer des telles choses (cf zenith), et surtout son refus serait illégitime.
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