Malgré l’abolition de l’apartheid, l’hôte de la Coupe du Monde de football 2010 est le deuxième pays le plus inégalitaire du monde.
Le meurtre du leader d’extrême droite Eugène Terre’Blanche par deux jeunes travailleurs agricoles noirs, le 3 avril, a fait les gros titres de la presse internationale. À l’aube de la Coupe du monde, voilà une bien mauvaise publicité pour l’Afrique du Sud. Cet assassinat nous renseigne surtout sur l’état de la société sud-africaine.
Le régime ségrégationniste de l’Apartheid a été officiellement aboli en 1994, trois après la suppression le 30 juin 1991 des dernières lois constitutives de l’apartheid encore en vigueur qu’étaient la loi sur la classification raciale et celle sur l’habitat séparé.
Mais l’apartheid demeure. La présence croissante d’une minorité noire riche ne suffit pas à masquer la réalité. Les statistiques pour 2008 sont édifiantes : 49% de la population noire vit sous le seuil de pauvreté, contre 3,6% pour les Blancs. La nation arc-en-ciel est le deuxième pays le plus inégalitaire du monde.
D’autres chiffres accablent : 80% des Blancs ont le baccalauréat, contre 40% des Noirs, et 90% des terres arables appartiennent aux Blancs. Pas étonnant que de vives tensions raciales subsistent entre fermiers blancs qui ne veulent pas rendre les terres et leurs employés noirs, sous-payés.
Plus de 2 000 autres fermiers ont été tués depuis 1994. Dans les grandes villes, la ségrégation existe bel et bien. Là où s’enferment les Blancs, les seuls Noirs qui circulent sont domestiques. Les sans-abri se comptent par dizaines de milliers dans tout le pays. Pour qui veut organiser le plus grand événement sportif mondial, cela fait tache.
Pour ne pas choquer les touristes qui vont venir en masse durant la compétition, les différentes municipalités hôtesses de la Coupe du monde comptent adopter diverses mesures pour « nettoyer leurs rues ». Parmi ces mesures, certaines consistent à déplacer les SDF à l’extérieur des villes ou loin des lieux à forte fréquentation touristique.
L’idée a même été soufflée de créer des sortes de « camps de concentration » pour accueillir les plus démunis. D’autres municipalités, comme celle du Cap, comptent encourager les touristes à ne pas donner de pièces aux sans-abri. Un système de bons d’achat devrait être organisé, qui permettrait aux visiteurs de leur offrir de la nourriture.
Cela n’est pas sans rappeler le maire de Denver (États-Unis), qui, pour cacher les homeless de sa ville lors la venue de Barack Obama pour la convention démocrate en 2008, offrait repas, places de cinéma, sorties au zoo ou dans les musées aux sans-abri errant dans ses rues.
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Facile à dire quand on est gros, gras et bien portant en France.
Le peuple du Zimbabwe n’a même pas la chance de vivre libre puisqu’il est sous la tyrannie d’un guignol et de ses sbires, peut importe la couleur de peau du tyran. D’où l’exode du peuple du Zimbabwe en Afrique du Sud, pays d’accueil qui ne rate pas l’occasion de réduire ses voisins à la misère pour ne pas dire en esclavage en les faisant travailler pour quelques misérables miettes pour le compte des bétonneurs qui ont construit les stades de football au profit du peuple qui réclame "du pain et des jeux". Etes vous allés dans ces deux pays de cocagne, mon bon ? Vous devriez visiter les camps humanitaires dévolus aux zimbawéens, vous seriez sûrement envahi par la plus témoignable compassion.
Seul pays très développé de l’Afrique noire avec la Rhodésie, l’Afrique du sud se rapproche des usages des autres pays du continent et en recueille les fruits.
La Rhodésie devenu Zimbabwe est une catastrophe humanitaire depuis que les fermiers ont été chassés et qu’un guignol a pris le pouvoir, on ne s’improvise pas agriculteur avec une houe et deux vaches, l’Afrique du sud connaîtra le même résultat, c’est inexorable, et les sentiments plan plan n’y changeront rien. La minorite blanche a un seul choix comme c’est arrivé ailleurs : la valise ou le cercueil.