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2010, année de la crise pour Le Monde

Projection Attalienne / mercredi 13 janvier 2010 par david baldacci
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L’année s’annonce difficile pour le quotidien du soir qui devra solder l’héritage Colombani et tenir tête à Lagardère.

Ca chauffe boulevard Auguste Blanqui, au siège du Monde. Dernier motif d’inquiétude, l’imprimerie, que la direction du groupe souhaiterait vendre à un groupe espagnol. De quoi motiver les troupes de la CGT du livre pour bloquer la parution du journal deux jours durant. Une manière de fêter l’arrivée de Sylvie Kauffmann, au poste de directrice de la rédaction.

Mais les problèmes ne datent pas d’hier et cachent le plus souvent des grosses incertitudes financières. Fin 2009, par exemple, les journalistes du papier ont menacé de faire la grève des contenus pour le site internet, le monde.fr, filiale du quotidien et se sont élevés par la voix de la Société des Rédacteurs du Monde (SRM) contre la participation du journal à un débat sur l’identité nationale organisé par l’Institut Montaigne. Le père Fottorino, qui préside le groupe connaît quelques angoisses et se prépare à une année 2010 mouvementée. D’ici début 2011, le journal doit trouver de la fraîche. Et le beau scénario de cette recapitalisation élaboré sous l’égide de Louis Schweitzer –président du conseil de surveillance – doit être ficelé début 2010. Et rapidement. Pour la première fois depuis longtemps le mot « dépôt de bilan » a été prononcé par la direction lors d’une réunion.

Eric Fottorino - JPG - 50.1 ko
Eric Fottorino
© Kerleroux

Or, le bon Lagardère, qui détient déjà 17,27 % du capital, semble être le seul actionnaire dit « externes » à pouvoir monter au capital puisque Prisa (propriétaire de El Pais) est dans une situation financière difficile. Surtout, Le Monde devra obtenir au minimum 25 millions d’euros soit le montant du prêt contracté début 2009 auprès de BNP Paribas et de Natixis et remboursable sur deux ans avec en prime le nantissement de Télérama. Las ! Selon les infos glanées en interne par Bakchich, la trésorerie pourrait crier famine dès avril 2010. En 2008, le groupe a enregistré un résultat net négatif de 43,7 millions d’euros et s’est pris, comme les autres la crise publicitaire de 2009 en pleine poire. La recapitalisation s’annonce donc compliquée. Tout cela, sans compter le remboursement des 70 millions d’ORA (obligations remboursables en actions) laissé généreusement en héritage par l’immense Jean-Marie Colombani et son compère Alain Minc.

Un joli tableau qui fait trembler Télérama ou encore Le Post.fr dont les rumeurs de revente repartent aussitôt. De son côté, la SRM qui ne voit pas la perspective Lagardère d’un très bon œil a engagé depuis plusieurs mois une réflexion afin de transformer Le Monde Partenaires et Associés qui regroupe les actionnaires internes (dont la SRM) en Fondation. Celle-ci prendrait ensuite une part majoritaire du Monde SA et ferait ainsi la nique au méchant Lagardère. « On attend pas de miracle de la fondation, aujourd’hui la plus grande priorité est de trouver du cash » lâche, lucide, un membre de la SRM. D’autant plus que cette option, discutée lors d’un conseil de surveillance fin octobre, n’a pas été validée pour des raisons juridiques. Le problème de la place de la SRM dans le capital du groupe et de son droit de regard sur sa gestion reste donc entier. Et pire, Lagardère rôde toujours.

Depuis le départ couteux (950.000 euros d’indemnités) de Jean-Marie Colombani, le quotidien de référence a le plus grand mal à se défaire de l’héritage laissé par les barons du « Monde ». Finances en berne, flou éditorial, privilèges… Alors que le journal (…)
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7 MESSAGES
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Forum

  • 2010, année de la crise pour Le Monde
    le jeudi 14 janvier 2010 à 10:37, Michel a dit :
    Dans le duo Colombani/Minc c’est surtout sur l’intervention de Minc qu’il faut se concentrer car en réalité ses visions et ses stratégies ont toujours conduit a des difficultés ou ruiné ceux qui les ont suivi. A quand un catalogue raisonné des conseils de Minc ? Il faut dire que ses réseaux le protègent de toutes critiques en somme c’est un vrai prédateur.
  • 2010, année de la crise pour Le Monde
    le jeudi 14 janvier 2010 à 08:43, Sirius a dit :
    Pour régler ses problèmes, Le Monde devrait commencer par se doter d’un vrai patron. Dans un édito sur "Notre siècle", Eric Fottorino écrit mercredi que l’empire soviétique avait éclaté "comme l’avait pressenti Hélène Carrère d’Encausse". Sauf que justement la dame s’est trompée totalement : l’URSS n’a pas sombré parce que les républiques d’Asie centrale avaient fait sécession mais parce que la structure centrale ne tenait plus. L’éclatement n’a eu lieu qu’ensuite et était logique. Pourquoi donc cirer les escarpins de Carrère d’Encausse ? La dame est secrétaire perpétuelle de l’Académie française et Fottorino veut à tout prix y entrer. Il a même chargé son ami Erik Orsenna de mener campagne pour lui depuis plusieurs mois. Evidemment, cela laisse peu de temps pour gérer un journal en crise.
  • 2010, année de la crise pour Le Monde
    le mercredi 13 janvier 2010 à 16:30, MG a dit :

    Un émir sauvera bien Le Monde..

    Compte tenu des articles venimeux sur Israël de ses correspondants à Jérusalem..

  • La liberté d’expression est à vendre …
    le mercredi 13 janvier 2010 à 13:11
    … depuis 1995 "Pour servir leurs ambitions respectives, les deux hommes ont ouvert les portes de Troie au cheval du grand capital démocrate-chrétien conduit par Pflimlin et Minc. Philippe Labarde, rédacteur en chef, qui, tel Cassandre annonçait en vain le danger, a dû quitter le journal en janvier. Manuel Lucbert, responsable du Monde des débats, qui a tenté de résister à l’entrée des grands intérêts économiques, a été mis à pied au lendemain de la recapitalisation. Le 12 avril 1995, Le Monde a vendu son âme." La suite …. http://www.voltairenet.org/article6756.html
  • Année de crise non, crise récurrente oui
    le mercredi 13 janvier 2010 à 12:24
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