Le secrétaire d’État à l’Outre-Mer, Yves Jégo, vient de fêter ses cents jours au gouvernement. Speed, comme le président, il multiplie les déplacements sur le terrain. Aujourd’hui, il sera à la Réunion, le 13 il reviendra à Paris pour la traditionnelle garden-party de son ministère, avant de se rendre le 14 en Martinique et le 19 en Polynésie… Jégo, l’homme qu’on devrait revoir sur la scène politique.
Jégo ressemble à Sarko. Occupe le terrain et fait parler de lui. Treize déplacements en 14 semaines, 165 000 kilomètres avalés et brandis comme un trophée. Et le développement durable dans tout ça, monsieur le Ministre ? « J’aime le rythme. Un peu comme le président », s’amuse le ministre qui a reçu « Bakchich » dans son bureau. Jégo et Sarko, même topo. Les deux n’aiment pas se laisser déposséder. Le ministre, le débit rapide et le parler franc, est tour à tour présenté comme « bûcheur », « exigeant », « pragmatique », « sanguin », « ambitieux ». Déjà vu ça quelque part ! Mais sans talonnettes ni mannequin…
D’ailleurs, avec Nicolas, ils s’entendent bien. Tous deux aiment « l’offensive », grincent les uns, ou « l’action », applaudissent les autres. « Jégo et Sarkozy font partie de la même génération, avec ce profil de leader », raconte Claude Eymard-Duvernay, ancien maire de Montereau quand Jégo était directeur de cabinet. Une même génération - Sarko, 53 ans, Jégo, 47 - qui n’a pas fait l’ENA et qui compare l’action politique à la gestion d’entreprise. Le résultat prime, quitte à sortir des schémas gauche-droite, privé-public.
Imprévisible. Jégo, consultant en ressources humaines de formation, pratique l’ouverture dans sa mairie de Montereau-Faut-Yonne (Seine-et-Marne) et parie sur des profils atypiques pour choisir ses collaborateurs - « Il m’a fait, il y a plusieurs années, adjoint au maire alors que je ne suis pas bachelier », raconte son premier adjoint, Jean-Marie Albouy. Détonnant. Jégo, ancien porte-parole de l’UMP, défend des thèmes auxquels il croit, quitte à passer « pour un OVNI dans (sa) famille politique ». Depuis longtemps, il milite pour le droit de vote des étrangers aux élections locales et se dit favorable à l’entrée de la Turquie dans l’UE. En clair, il dit « blanc » quand ses chers amis suggèrent « noir » et se classe à la gauche de la droite. Des idées iconoclastes qui pourraient lui servir quand le président aura besoin de séduire la droite de la gauche et le centre politique.
En politique, explique Claude Eymard-Duvernay, Jégo a retenu la leçon : « savoir attendre son tour ». Là où d’autres ont piaffé pour obtenir un ministère régalien, lui, pourtant fidèle sarkozyste, a dû patienter - sans avoir vraiment le choix - jusqu’au troisième gouvernement Fillon pour obtenir un secrétariat. « J’ai trouvé chez Nicolas Sarkozy une énergie qui me parlait. Peut-être un mimétisme ». Quand on parle de mimétisme entre le Président et un de ses ministres, on pense spontanément à Xavier Bertrand (Travail), chouchou de Sarko.
C’est oublier Yves Jégo, dont le parcours et les prises de positions se rapprochent étroitement de celles de son mentor. Danger à l’horizon : si notre Nicolas national adore les fidèles sarkozystes, le président déteste les concurrents. Sur ce terrain-là, il devrait être rassuré. Jégo n’est pas du genre à se raser le matin en pensant à la présidentielle ni à programmer sa candidature pour 2017, façon Jean-François Copé. D’ailleurs, il admire leur « ambition » tournée vers « un seul objectif ». Pour l’instant, lui n’est pas programmé et ne se pose pas la question. Il serait plutôt du genre à gravir les échelons ministériels, un à un.
Pour certains, Jégo pousse quand même le mimétisme un peu trop loin avec Sarko, jusqu’à reproduire des coups de gueule présidentiels. « Lors de son voyage en Guadeloupe fin mai, Jégo a eu une confrontation un peu sèche avec les socio-professionnels qu’il a reçus. Il peut être sanguin et frontal. Il a ensuite compris qu’il valait mieux arrondir les angles », commente le président socialiste du Conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel. Yan Monplaisir, président de l’UMP en Martinique, loue au contraire la franchise du ministre : « Nous avons pris une mauvaise habitude d’entendre de la langue de bois. Quand on a des points de vue différents, il faut avoir le courage de les expliquer et d’échanger franchement ».
Franchement… et promptement ! En février dernier, le ministre avait porté plainte pour diffamation contre un directeur d’école du nom d’Yves Poey, militant socialiste, qui avait eu le front de le qualifier sur son blog d’« apparatchik ». Pas très méchant, pourtant. « J’accepte toutes les critiques politiques mais je ne peux pas admettre une mise en cause personnelle », plaide le ministre.
Jégo a deux objectifs politiques. Primo, durer dans ce ministère - qui a quand même connu cinq occupants en six ans - pour faire avancer son dossier de loi programme pour l’Outre-Mer (création de zones franches, construction de logements sociaux…). Deuxio, se positionner dans la course aux régionales d’Ile-de-France en 2010, face à un Roger Karoutchi, lui aussi membre du gouvernement. « Pour moi, le temps de la campagne n’est pas venu », répond Jégo. Allusion directe à celle hyper visible de son concurrent qui a commencé dare-dare.
La stratégie : attendre le bon moment. Et si c’était sa force ? Mais pour l’instant, Jégo n’a pas encore d’écurie « jégoiste » hautement constituée. Ces dernières semaines, il a poursuivi ses permanences dans sa mairie où « il reçoit les yeux dans les yeux ». Il a repris ses petits déjeuners avec une vingtaine de parlementaires, autour de la conseillère politique de Nicolas Sarkozy, Catherine Pégard. Et organisé un dîner avec Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin pour lancer le Club des élus de la majorité présidentielle d’Outre-Mer. Histoire de ratisser large et de ménager ses chances pour les régionales.
Reste à savoir si Jégo montera en grade. Le test ? « S’il obtient ses arbitrages ministériels, face à Bercy dans le prochain budget, il prouvera qu’il a du poids dans la hiérarchie gouvernementale », commente le socialiste Victorin Lurel. Sourire en coin, Jégo confirme, dans une jolie formule : « Chirac avait l’habitude de dire que ce ministère est un petit Matignon. C’est le seul secrétariat d’État qui a compétence sur tout, de manière transversale, dans un domaine donné ». Avant d’ajouter : « Comparaison n’est pas raison ». Certes. Mais vu sous cet angle-là, on comprend qu’il aime ce maroquin !
ces regions ultra peripheriques coutent combien a
l’Europe !
autant officialiser leur statut de paradis fiscal,
temple de l impunite !
mis a part les 0,4 ou 0,5% des voix a l election
presidentielle, ces cocons meritent d avoir plus de
maturite pour voler de leurs propres ailes.
a force de teter les mamelles de la Reuplique, et
maintenant de l Europe, il ne reste que des concours
de Miss regulierement pour entretenir la galerie, lors
des visites repetees de ces secretaires d Etat en mal
d exotisme ! entre le cannabis, le rhum , la biere la
dodo,et les quelques bananes, il n y a que la Guyane
qui sert de lancement a l agence spatial europeenne.
c est donner mauvaix exemple que d entretenir l ile de
la reunion avec RMI/RSA, ou tous les comptes sont faux
dont les medias de la metropole eloignes ne peuvent avoir
acces.bref !… caramel aux gingembres arrose d un punch
au coco de quoi flamber les deserts des strings des dom
tom.
La loi Jégo, tout le monde la critique !
J’en veux pour preuve le fait qu’ici, en Martinique, tout le monde demande des amendements : le pdt du conseil général, le pdt de la région, le patron du MEDEF, (très à gauche, le MEDEF, comme cacun sait)…
Et ceux qui ne critiquent pas, se demandent s’il était urgent de pondre une nouvelle loi…
Finalement, ce sont seuls les militants UMP qui s’enorgueillissent de la situation…
Je vous trouve bien injuste avec Yves Jégo.
Il a fait 16 déplacements en 19 semaines en outre-mer et il a déjà 3 réussites significatives à son actif :
1/ budget de l’outre-mer : + 17% (budget qui augmente le plus au gouvernement)
2/ rgpp exemplaire : réforme en panne depuis 10 ans, jégo arrive et réduit les effectifs de 30%, fusionne les administrations et professionnalise ses équipes e60% de fonctionnaires catégorie A
3/ il va présenter demain sa LODEOM en conseil des ministre = loi pour le développement économique de l’outre-mer. une loi faite en concertation avec les socioprofessionnels. plus de 40 réunions pour un texte qui fait consensus. L’objectif : plus de logements et moins de chômage. Les moyens : diriger les défiscalisations vers les secteurs porteurs.
Voilà quelques éléments moins connus du grand public mais qui méritent d’être souligné.
C’est bien une démonstration de la capacité à réformer d’yves jégo.
Je vous conseille d’aller faire un tour chez les collègues du site d’info en ligne Bondamanjak :
http://www.bondamanjak.com/content/view/5166/66/
Etonnant, épatant, ahurissant, hallucinant… N’en jetez plus, la coupe de fruits exotiques est pleine !