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Un vent de déclin souffle sur l’intermédiaire de la Françafrique

PALAIS / vendredi 11 avril 2008 par Xavier Monnier
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L’intermédiaire françafricain Robert Bourgi a beau être honoré dans l’hebdomadaire « Le Point », il n’en est pas moins sur le déclin. Que ce soit à l’Élysée ou chez les potentats africains.

On ne voit plus que lui ou presque depuis un an. Bruyamment présent à l’investiture de Sarkozy en mai 2007, décoré de la Légion d’honneur en septembre par le chef de l’État et désormais honoré par une double page du Point (dans le numéro du 27 mars 2008). Eh oui, à 60 ans passés, Robert Bourgi a son heure de gloire médiatique. Qui sonne un peu comme un déclin. Apparaître en pleine lumière pour un homme de l’ombre, intermédiaire discret des relations entre les palais africains et l’Élysée, ressemble à s’y méprendre à un chant du cygne.

Bourgi et Sarko - JPG - 42 ko
Bourgi et Sarko
© baroug

Un papier qui dérange

Les deux pages que lui a consacrées l’hebdomadaire de Franz-Olivier Giesbert, « l’homme qui a tué Bockel » – le secrétaire d’État à la Coopération éjecté vers le maroquin des Anciens combattants – ont fini d’agacer en haut lieu. Notamment le trio de commis de l’Élysée, le secrétaire général Claude Guéant, le conseiller diplomatique Jean-David Lévitte et le patron de la cellule Afrique Bruno Joubert. « Une brève ils auraient laissé passer mais deux pages ils n’avalent pas », confesse-t-on dans les couloirs du château. Déjà que l’ami Robert n’a jamais été en odeur de sainteté au sein du trio (voir encadré).

Lutte de classe

Guéant a peu apprécié la façon dont, en pleine campagne présidentielle, Bourgi a débarqué dans son bureau pour dauber sur Villepin et Chirac, qu’il a servis pendant 20 ans. Joubert, passé par les « services », n’a jamais goûté à ses rodomontades et sa prétention d’avoir plus d’influence que la haute administration française ou d’être mieux renseigné et plus efficace que la DGSE. Rien que ça. Et un haut diplomate comme Lévitte gravite à des années lumière des manières du « missi dominici ». Alors le voir s’attribuer dans un grand hebdomadaire la chute d’un ministre, un rôle primordial dans les affaires africaines, voire à donner des leçons aux diplomates, la coupe déborde…

« Dire que c’est Bourgi qui a eu la tête de Bockel à cause de ses propos sur la Françafrique relève de la grave désinformation. Franchement, qui peut croire qu’un homme comme Bourgi ait autant d’influence sur le Président. Même si Bockel a été maladroit dans son discours et a pu vexer Bongo, il n’était pas très loin de la vérité présidentielle ? », décrypte une vieille concierge des palais africains.

La méfiance de « ses tontons africains »

Mais, plus grave pour « Bob », ses tontons africains commencent à se méfier de lui. Omar Bongo, le président gabonais l’a longtemps nourri et l’engraisse encore un peu. Si bien, comme Bakchich l’avait dévoilé, que Bourgi l’appelle « Papa » et n’hésite jamais à lui demander un peu de grisbi pour « Loyers, écoles des enfants, billets d’avions, fournisseurs de livres » (cf. « Quand Papa Bongo fait l’aumône à Bourgi ». Mais le sérail gabonais ne lui est pas acquis. L’ancienne secrétaire particulière de Bongo, Laure Gondjout, devenu ministre des Affaires étrangères le 6 février dernier, ne rate jamais une occasion de dauber sur le compte de « l’homme de Paris » au tempérament « maléfique », dont elle a souvent réceptionné les sirupeux courriers. Toujours débutés par « Mon cher Papa » et éternellement achevés par « votre fidèle serviteur ». Sans doute de telles lectures l’ont-elle lassé.

Du côté du beau-père de Bongo, le président congolais Sassou Nguesso, la méfiance à l’égard de Bourgi est quasiment légendaire. Logique, tant « Bob » travailla pour l’ancien président Lissouba, que Sassou renversa au prix de deux guerres civiles. « Il double voire triple les vérifications sur les dires de Bourgi, même si son épouse a effectivement un mandat avec le gouvernement de Brazza », précise un griot de la place.

Quant aux présidents Béninois, Centrafricain ou Angolais, que l’avocat désigne comme ses clients, « c’est tout simplement faux ». Bref, agaçant en France, inspirant la méfiance en Afrique, au moins Robert Bourgi peut-il se vanter sans fard d’œuvrer au rapprochement entre la France et l’Afrique…


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5 MESSAGES

Forum

  • Un vent de déclin souffle sur l’intermédiaire de la Françafrique
    le vendredi 11 avril 2008 à 11:19

    J’ai trouvé cette action relatée par une vidéo assez géniale

    Manifestation devant le Bongoland parisien

    http://www.rue89.com/2008/04/10/manifestation-devant-le-bongoland-parisien

  • MAIS LACHEZ L’AFRIQUE, BON SANG !!!
    le vendredi 11 avril 2008 à 08:19, CASUS BELLI a dit :
    Dès qu’il s’agit de l’Afrique le vocabulaire devient erratique pour glisser vers un langage de voyous !!! Grisbi et compagnie pour masquer le vrai visage.
  • Un vent de déclin souffle sur l’intermédiaire de la Françafrique
    le vendredi 11 avril 2008 à 08:16, Nanard a dit :

    on doit écrire " Que CE soit à l’Élysée ou chez les potentats africain" et non pas " Que SE soit à l’Élysée ou chez les potentats africains"

    pour votre gouverne il suffit de légèrement tourner la phrase de la sorte pour s’en appercevoir : "Que CELA soit à l’Élysée ou chez les potentats africains"

    Le journalistes ne sont plus ce qu’ils étaient

    Cordialement

    • Un vent de déclin souffle sur l’intermédiaire de la Françafrique
      le vendredi 11 avril 2008 à 16:33, gUG a dit :

      On doit écrire "LeS journalistes" et non "Le journalistes".

      Pour votre gouverne, il suffit d’accorder légèrement le nom et l’article pour s’en apercevoir (avec un seul "p", soit dit en passant).

      Les gardiens de la langue française toujours prompts à faire la leçon aux journalistes ne sont plus ce qu’ils étaient.

      Cordialement

      • Un vent de déclin souffle sur l’intermédiaire de la Françafrique
        le vendredi 2 mai 2008 à 22:01, HTX a dit :
        Et Vlan !!
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