Ca gronde chez les surveillants de prison. Il faut dire que le boulot est parfois plutôt ingrat. Enquête fouillée…
Il est des jours comme ça où l’on ferait mieux de rester couché. Surtout quand on est détenu en Maison d’arrêt et qu’il s’agit de rencontrer son avocat. Car cela peut se révéler dangereux. Surtout pour son popotin. Notamment si, comme vous le demande le « gradé de détention », vous « refusez de vous baisser et de tousser » après le « parloir avocat ». Car comme en atteste le document récupéré par Bakchich, cela peut vous mener devant la Commission de discipline. Et plus sympathique encore, vous faire profiter du mitard pour une bonne semaine.
C’est en tout cas ce qui est arrivé, en 2003, à un condamné qui purgeait sa peine à Villepinte. Le président de la Commission a reconnu « la faute disciplinaire au titre de l’article D 249,2/6 du code de procédure pénale » et punit le récalcitrant à 8 jours de cellule disciplinaire. Ajoutant, dans sa grande mansuétude, du sursis à la sanction.
Une pratique courante en prison, justifiée par des impératifs de sécurité, mais qui rencontre peu de derrières consentants. Et dont les modalités, à en croire le dernier rapport du Contrôleur général des prisons, sont plutôt floues. Absence d’intimité, pieds nus sur du carrelage, longue attente avant de se rhabiller, température de la pièce…
Le 24 avril, l’administration pénitentiaire publiait les derniers chiffres sur la population carcérale. Nombre de détenus, de prévenus, de mineurs, de titulaires d’un bracelet électronique… À quand les statistiques sur le nombre annuel de fouilles anales ?
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