Quelle surprise ! Le puissant et majestueux taureau espagnol terrassé par des suisses qui n’étaient pas en chocolat.
Coupe du Monde 2010, Espagne, Suisse
Le dernier match de la première journée des matchs de poule voit enfin entrer en lice les favoris espagnols. Les champions d’Europe en titre, irrésistibles en phases de qualification, arrivent pleins de certitudes. Les Iniesta, Torres, Puyol, Vila, Xavi, Fabregas, Casillas & co ne viennent pas pour faire un safari photo. Cette Coupe du Monde sera-t-elle espagnole ? Premiers éléments de réponse en cette douce fin d’après midi…
En phase, une sélection suisse habituée aux compétitions internationales. Une équipe sans stars ni joueurs immensément connus. Auxerre saluera Stéphane Grichting, et les supporters stéphanois évoqueront le transparent Gelson Fernandez, mais pas trop fort. Les parisiens se rappelleront qu’un jour, Hakan Yakin… Ah non finalement. Par contre, un sélectionneur célèbre et reconnu : le grand Ottmar Hitzfield. Signe que la banque suisse sera solide et difficile à transpercer…
On commence par la fin mais pétard, quelle surprise ! Le puissant et majestueux taureau espagnol terrassé par des suisses qui n’étaient pas en chocolat ! Si y avait un joli pari à faire, c’était celui là… Mais est ce une surprise ? Ne dit on pas que les banques suisses rapportent gros ? (elle était facile celle là, pardon je ne le referai plus…)
On a assisté à un match de Hand Ball, une attaque - défense mais d’un seul coté. Et sur ce coup là, les espagnols, qui ont finalement très peu tiré au but (c’est pas la peine de faire un foin de ce ballon qui part dans tous les sens si personne ne tire au but !) , sont rentrés marrons… Les suisses, sur une de leurs rares sorties chez les amis d’outre Pyrénées, ont mis le but de la victoire…
Une remarque quand même : les suisses, bien que sagement assis chez eux, se sont montrés dangereux assez souvent… Mais bon, coté espagnol, si on ne tire pas au but, ça ne risque pas de rentrer…
Iker Casillas : Si l’Espagne avait gagné, j’en aurais écris des tonnes sur Iniesta, qui est un joueur que j’adore. J’espère en avoir l’occasion… Mais sur ce coup là, gros plan sur Casillas. Je l’ai trouvé peu à son aise sur la frappe de Ziegler en première mi temps. Et sur le but… On est très loin de la Green Arconada, mais quelle sortie approximative…
Et d’une manière générale, j’ai trouvé Casillas très peu rassurant… Aujourd’hui, ilfallait mieux mettre ses intérêts dans la banque suisse d’en face… (bordel, je l’ai refait !)
Ottmar Hitzfield : J’aurais pu mettre Senderos. Car j’étais convaincu que la sortie sur blessure du verrou principal du coffre fort ferait exploser la banque (d’accord j’arrête). Et pourtant il n’en était rien…
Mais dans ce mondial où pour l’instant les individualités sont absentes, les talents en sommeil et le ballon endormi, les grands tacticiens arrivent à tirer leurs épingles du jeu. L’Italie fait match nul sur un match qu’un autre entraineur aurait perdu. Et aujourd’hui Ottmar Hitzfield, minutieux horloger de ce coucou suisse, a permis de faire tomber le favori.
Bravo l’artiste.
Cette manie qu’ont les équipes qui tripotent bien la balle et vont vite avec le ballon de ne jamais tirer au but est incroyable. Enfin, quand au final ils se retrouvent comme des couillons le nez dans le gazon…
On a tout dit tout à l’heure en parlant de la relative légèreté de Casillas sur le but. Plus fautif que Gelson Fernandez est brillant sur le but…