Bakchich a rencontré André Guelfi, l’inoubliable Dédé la sardine de l’affaire Elf. Retour en mars 1999, avec cet homme d’affaires de l’Est, dans les bureaux de Boris Elstine.
A l’aéroport du Bourget, André Guelfi, surnommé « Dédé la sardine » depuis qu’il a fait fortune en vendant ces petits poissons, est toujours pressé. Cet ancien coureur de F1 continue de courir, maintenant après le temps. À 80 ans, piloter un Falcon 900, le plus gros avion d’affaires, ne l’inquiète pas. Aux commandes, il décolle pour Moscou où il a des rendez-vous « de business ». Vol sans histoires, si ce n’est l’étonnant anglais de notre chauffeur des airs.
Arriver à Moscou, avec Dédé, c’est vivre sans jamais rencontrer de douaniers ou de flics. Aucun obstacle, Guelfi est un homme de l’Est. Une voiture attend au pied de l’appareil et hop, direction le Kremlin. Très vite, Boris Eltsine accueille Dédé.
Salutations, « spassiba, spassiba » et les « experts » russes et français se mettent autour d’une table. Si j’ai bien compris, il s’agit de construire des hôtels dans la capitale… Mais l’expertise, Dédé, ça le fatigue. Il se lève poliment, s’excuse face à Eltsine. Et lui dit en guise d’adieu, comme s’il les laissait en gage : « Boris, je vous laisse mes galériens… » Nous nous retrouvons au bar d’un hôtel proche pour y boire le meilleur bordeaux. Faciles, les affaires.
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