Une fois de plus, l’île de Beauté crispe la presse. Même au festival de Cannes, une polémique autour du film Prophète de Audiard fait rage. Comme un écho au débat autour de la série Mafiosa. Les acteurs corses de la série parlent.
« La mafia Corse suscite une vive polémique au festival de Cannes ». Lundi 18 mai 2009, Corse Matin dédie une pleine page au nouveau film de Jacques Audiard, Le Prophète. « Dans son film, qui est souvent parlé en corse avec des sous-titres français, Jacques Audiard laisse en effet planer une ambiguïté malsaine », écrit le journaliste Jean-Baptiste Croce, visiblement scandalisé du fait que le réalisateur « dépeint les prisonniers nationalistes comme des voyous sans foi ni loi ». « Je suis très choqué par ce film qui, une fois encore, donne une déplorable image de la Corse et des Corses », lui fait écho René Viale, le président du Festival du cinéma italien de Bastia. « Il faut arrêter de sacrifier la Corse sur l’autel du septième art. La série télévisée de Canal +, Mafiosa, avait déjà déchaîné les passions par des scènes violentes et totalement gratuites. Là c’est encore pire, car dans le film de Jacques Audiard l’hémoglobine coule à flots à cause des Corses, bien sûr », s’insurge René Viale. Il est vrai que lors de sa sortie, Mafiosa, avait déchaînée les passions…et bien des anathèmes ! À l’époque, l’unique quotidien insulaire avait même dédié sa une à la série diffusée par la chaîne cryptée. La polémique était-elle justifiée ? Nous avions rencontré les acteurs corses qui avaient joué dans Mafiosa. Témoignage.
Montage, Corrado Balocco
Nous remercions i Cantelli pour leur chanson "Cors’mupulitani" extraite de l’album Cunniscenza di u corpu umanu
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SIL54, avez-vous prévu d’écrire un livre comique ? parce que je suis près à le subventionner en partie. Vous pourriez le titrer "Le Gène Corse", ce serait du meilleur effet et vous avez l’air d’en connaître un rayon
bon allez, un petit rappel toutefois pour les étroits d’esprit qui ne voient que ce qu’ils ont en face d’eux (un écran ?) :
MICHEL ROCARD (31 aout 2000) :
"Il y a une révolte corse. On ne peut espérer la traiter sans la comprendre. Il faudrait tout de même se rappeler :
que lorsque Louis XV acheta les droits de suzeraineté sur la Corse à la République de Gênes, il fallut une guerre pour prendre possession de notre nouveau domaine. La France y perdit plus d’hommes que pendant la guerre d’Algérie.
que la Corse est restée " gouvernement militaire " jusque tard dans le XIXe siècle, avec tout ce que cela implique en termes de légalité républicaine.
que, pendant la guerre de 1914-1918, on a mobilisé en Corse, ce qu’on n’a jamais osé faire sur le continent, jusqu’aux pères de six enfants.
que, de ce fait, encore en 1919, il n’y avait pratiquement en Corse presque plus d’hommes valides pour reprendre les exploitations agricoles. Les tout jeunes n’ont pas eu le temps de recevoir la transmission des savoir-faire. C’est ainsi qu’ils sont devenus postiers et douaniers.
que c’est donc à ce moment que la Corse devient une économie assistée, ce qu’elle n’était pas auparavant. L’apparition de la " paresse corse " dans les blagues, les chansons et le folklore datent de là. On n’en trouve pas trace avant.
que, d’autre part, le droit successoral traditionnel corse était fort différent du code civil. C’est ainsi que les " métropolitanisés ", si j’ose dire, Corses ou non-Corses, se sont injustement appropriés, bien des terres ancestrales. C’est aussi la raison principale pour laquelle beaucoup d’agriculteurs corses traditionnels n’ont pas de titres de propriété leur permettant d’obtenir du crédit.
que, de la même façon, le code civil ne prévoit pas, et interdit même, la propriété collective. Or tout l’élevage corse, et notamment celui des porcs - la charcuterie corse est justement célèbre -, se faisait sur terres de pacage collectives.
que la tuerie d’Aléria, les 21 et 22 août 1975, a été ressentie comme la fin de tout espoir d’une amélioration consécutive à des discussions avec le gouvernement de la République et a donné le signal du recours à la violence, parce que tous les Corses, je crois sans exception, ont très bien compris que jamais une riposte pareille à une occupation de ferme n’aurait pu avoir lieu dans l’Hexagone.
que, d’ailleurs, treize ans auparavant, la Corse avait reçu du gouvernement français un autre signal dangereux. Suite à des incidents survenus, déjà, à la fin des années 50, le gouvernement créa la Société de mise en valeur de la Corse, Somivac. Elle avait charge de racheter des terres disponibles, en déshérence ou non, de les remembrer, d’y tracer voies et chemins, d’y amener l’irrigation dans certains cas, puis de les revendre à des paysans corses. Les quatre cents premiers lots furent prêts à la vente au tout début 1962. De Paris vint l’ordre d’en réserver 90 % pour les pieds-noirs rentrant d’Algérie. 90 %, pas 15 % ou même 50 % ! Ce pourcentage est une incitation à la guerre civile.
que l’on fit, en 1984, une découverte étrange. Le président Giscard d’Estaing, vers 1976 ou 1977, avait pris la sage décision d’assurer à la Corse la " continuité territoriale ", c’est-à-dire la prise en charge par l’Etat de tout surcoût de transport lié à son insularité. Sept ou huit ans après - est-ce stupidité, manque de courage ou concussion ? -, l’administration avait assuré la continuité territoriale pour les transports de personnes et pour les transports de marchandises de l’Hexagone vers la Corse, mais pas dans le sens inverse ! Les oranges corses continuaient d’arriver à Marseille avec des frais de transport plus élevés que celles qui venaient d’Israël. Pour les vins et la charcuterie, ce fut la mort économique.
et qu’enfin la Corse, comme la Martinique et la Guadeloupe, a subi pendant bien des décennies un monopole de pavillon maritime imposé par l’Etat, avec les conséquences asphyxiantes que l’on devine."
rien que pour les soings en cas de pepin de santé si vous n’ete pas corse on vous soigne pas c’est pas beau sa et pour tant d’ou vient l’argent qui a servie a monter les hopitaux .Je parle en concéquance de chose c’est du vécue . Voila la corse !!!!!!!!!!!
Si c’est pas de la guigne, on n’en est pas loin. Faut aller voir un exorciste, peut-être. Tout le personnel hospitalier de la Corse est-il 100% corse ? Cela reste à vérifier. Avez-vous porté plainte ? Encore que si vous êtes arrivé(e)avec autant de haine débordante, il valait mieux qu l’on ne vous soigne pas. ils auraient pu vous achever…
On ne peut pas dire que ce sont les Corses-cinéphiles qui polémiquent : ils ne connaissent ce film que par des extraits de la bande-annonce ou via des critiques qui l’ont vu ou non.
Ce sont, une fois de plus, les médias qui en ajoutent une couche ! J’aimerai lire ou entendre ce qu’en penseront ceux qui sont de vrais acteurs de cette mafia insulaire. Et ils se tairont…
Mais de grâce, ne critiquez que ce qui peut l’être ; dans ce cas : les acteurs, la musique, les décors, les lumières… C’est à cause de ces pia-pia que se met en place la "socio-paranoïa" ! Je pense par exemple à Israël, aux USA. Ou certaines tendances religieuses qui flirtent avec l’intégrisme.