La musique adoucit les moeurs mais alourdit le budget. Ballot, l’ambassadeur de France en Libye a quand même choisi d’organiser un somptueux opéra, quand le Quai d’Orsay cherche à faire des économies.
Mélomane averti, l’ambassadeur de France en Lybie, François Gouyette, a décidé que ce serait une bonne idée que de monter l’opéra-bouffe « le Barbier de Séville » dans le cadre somptueux des ruines de Sabratha, à 70 kilomètres de Tripoli. Prié de s’atteler toutes affaires cessantes à la tâche, le conseiller culturel a chiffré le coût d’une représentation unique : au bas mot, 1,5 millions d’euros, soit plus de 50 fois le budget annuel du service culturel de l’ambassade. L’an dernier, l’ambassade avait déjà dépensé la bagatelle de 80.000 euros pour un concert unique, toujours sur le même site, de l’ensemble baroque « Accentus ». Faute de pouvoir à nouveau ponctionner le contribuable en ces temps de crise, notre ambassadeur passe donc le plus clair de son temps à tenter de récolter des fonds auprès des patrons des entreprises françaises présentes en Libye, qui se font pour le moins tirer l’oreille. La représentation du « Barbier de Séville » est annoncé dans le dépliant de l’institut culturel français de Tripoli : « huit chanteurs solistes de réputation internationale, accompagnés d’un coeur et d’un orchestre, dans le cadre grandiose du théâtre antique de Sabratha : un événement qui fera date ».
Autre gaspillage de l’argent public à Tripoli : le double loyer, payé aux frais du contribuable depuis plus de deux ans, en règlement d’une part de celui des locaux de l’ambassade actuelle , et, d’autre part, de celui d’un autre bâtiment, supposé depuis plus de trois ans devenir la nouvelle ambassade. Les travaux entrepris dans ces murs, qui n’appartiennent pas à l’Etat français, traînent en longueur. Résultat : près de deux millions d’euros dépensés à ce jour. Dernier avatar : après avoir terminé à grands frais les travaux des chambranles de la porte d’entrée de la future ambassade et l’installation dans les murs du réseau de câbles électriques et autres, les ouvriers se sont mis à l’œuvre pour fixer les portes blindées reçues de Paris par la valise diplomatique. Las ….. elles étaient trop larges d’un centimètre et demi. Tout est à refaire … Trois mois de travaux supplémentaires en perspective … et toujours le double loyer qui court …
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Bravo à l’auteur de cet article. et au caricaturiste !
ça m’étonnerait qu’un opéra bouffe puisse intéresser nos amis libyens…( à moins que le couscous soit servi à l’entracte) il s’agit bien donc d’une opération, sous prétexte d’exportation de la culture française à l’étranger (notons en passant que le Barbier de Séville est de Rossini…), pour se faire plaisir entre franchouillards racistes qui placeront la plèbe libyenne au poulailler, comme d’habitude…
et même si les chiffres ne sont pss exacts, cela m’étonnerait que cela ne coûte rien,ne serait-ce que pour déplacer la troupe et la loger…
pour ce qui est du double loyer de l’ambassade ainsi que les travaux entrepris,je trouve cela tout simplement scandaleux, en sachant que cela se fait sur le dos du contribuable qui trime pendant ce même temps pour trouver un logement en France à un pric abordable…
quelle honte…
mais qui sont ces "bouffons" qui nous représentent à l’étranger ?