Vos amis africains, chers gaulois sont peinés d’apprendre coup sur coup la disparition de deux grands français, l’octogénaire René Monory et le nonagénaire Maurice Druon. Respect ! Gloire aux anciens.
Pour nous, sur le continent africain qu’il aimait, Monory n’était pas seulement le Président moderne du Sénat français ou l’astucieux Ministre des Finances et des SICAV, mais surtout le champion du monde de la pêche à l’espadon entre Dakar et Nouakchott et le bienfaiteur Maire de Loudun en faveur de Ougadougou. Les hommes intègres se souviennent.
Les africains les plus anciens ont aussi en mémoire les paroles de résistance du « Chant des Partisans » écrites par Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon. L’académicien français, conteur et écrivain qui vient de quitter la terre du Kaïser Sarkoco était aussi admiré de quelques africains : de Senghor, bien sur, ami comme lui de Pompidou, des marocains de Hassan II, car Druon se passionnait pour l’Afrique du Nord francophone de Rabat à Alexandrie.
Mais les africains qui apprécient le plus Maurice Druon sont avant tout ceux qui ont lu le prix Goncourt 48 ‘’Les grandes familles’’, comme tous ceux aussi qui dans le monde furent passionnés par les ‘’Rois maudits’. En la mémoire de Druon, parfois réactionnaire, souvenons nous du gaulliste, résistant, rebelle, qui fût, on l’a oublié, en tant que député de Paris, rapporteur à l’Assemblée Nationale française du traité pour l’entrée de la Grèce dans l’Union Européenne, François-Poncet étant alors ministre des Affaires Étrangères.
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Pourquoi Grand Jacquot avait il piqué la circonscription Paris 17ème de Druon pour la filer à Bernard Pons ?
PPS : Druon, ministre de la Culture n’aimait pas ceux « qui tendaient la sébile puis le cocktail Molotov »
PPPS : Monory et Druon , forces de la nature !