Raymond le taquin fait profiter toute la Gaule de son art consommé de la mise en scène. Toute ? Non !..
Taquin, le Raymond Domenech aime à faire des pirouettes. Comme pour préserver une âme de saltimbanque dans le foot-business. Comme une revanche, aussi, sur le besogneux joueur de seconde zone qu’il fut. Passements de jambes, feintes de corps n’ont jamais fait partie de sa panoplie, endossée seulement avec les habits d’entraîneur.
Alors quand médias, supporteurs et footix réunis glosent depuis des mois sur la liste des vingt-trois joueurs français sélectionnés pour le mondial sud-africain, Raymond les dribble. Et sort trente noms du décolleté de Laurence Ferrari, en direct au JT de 20 heures. La France est scotchée. Oubliés les débats sur les recalés, place aux supputations sur les éventuels nommés de dernière minute. Sept joueurs vont quitter le loft bleu. Avec un suspense insoutenable… jusqu’au 1er juin. En voilà du gris à remplir pour les gratte-papier, des lignes à décrypter pour les fanatiques et un brin de parano pour les joueurs. Le tout alors que la période des transferts, véritable foire aux bestiaux, va déjà encombrer de rumeurs sites Internet, magazines spécialisés et quotidiens qui légendent le sport.
En 2010 après Jésus- Christ, toute la Gaule du foot est ainsi occupée. Autant qu’une Zahia D. au Zaman Café. Toute ? Non ! Un petit village résiste. Marseille, loin des Bleus et près du cœur, célèbre ses vainqueurs. Son OM. Champion.
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