L’ancien chef de guerre congolais, Jean-Pierre Bemba, a été arrêté à Bruxelles pour crimes de guerre le 24 mai dernier. Petit retour sur un politique au parcours exemplaire.
Pour une fois, la justice internationale n’a pas traîné : mandat d’arrêt émis le 23 mai, arrestation le 24 ! Jean-Pierre Bemba a été interpellé dans sa propriété en Belgique et doit répondre de crimes contre l’humanité devant la Cour Pénale Internationale. Le mandat d’arrêt qu’elle a émis stipule qu’il est poursuivi pour les massacres, viols et pillages commis par ces troupes entre le 25 octobre 2002 et le 15 mars 2003 en République centrafricaine. À cette époque, son organisation, le MLC (Mouvement pour la Libération du Congo), avait franchi le fleuve pour aller guerroyer aux côtés du président Patassé contre Bozizé, en pleine rébellion. Cette équipée, dans laquelle Jean-Pierre Bemba avait lancé ses enfants soldats, avait été particulièrement sanglante pour la population civile mais aussi pour les « fantassins » de 12 ans du MLC dont les mercenaires Tchadiens de Bozizé n’avaient fait qu’une bouchée. Devenu président mais quand même mauvais joueur, ce dernier s’est empressé de saisir la CPI des crimes commis par ses ennemis.
Cette arrestation sonne comme une fin de carrière pour ce « gosse de riches » et seigneur de guerre qu’est Jean-Pierre Bemba. Fils d’un des grands businessmen du régime Mobutu, homme d’affaires lui-même, Jean-Pierre Bemba a pris le maquis après l’avènement de Laurent Désiré Kabila pour fonder le MLC avec le soutien du régime ougandais en 1998. Dans un pays occupé par plusieurs armées étrangères et en pleine anarchie, il a joué au seigneur de guerre, contrôlant la province de l’Equateur et lançant ses miliciens à la conquête de l’Est avec un succès militaire mitigé et un maximum de cruauté. Malgré ou plutôt grâce aux massacres dans lesquels ses miliciens se sont illustrés, il fut nommé vice-président du gouvernement de transition en 2003, ouvrant une ère de compétition féroce avec Joseph Kabila.
Malheureux numéro 2 au scrutin présidentiel de 2006 mais élu sénateur en janvier 2007, Jean-Pierre Bemba a refusé d’incorporer ses miliciens dans l’armée et lui et ses hommes ont été chassés manu militari par la garde présidentielle au bout de deux jours de combat qui firent, selon l’ONU, environ 500 morts le 22 et 23 mars 2007. Ayant réussi à quitter le pays pour le Portugal, protégé par son immunité parlementaire contre d’éventuelles poursuites, Jean-Pierre Bemba continuait à prétendre au titre de chef de l’opposition et exigeait des garanties de sécurité pour rentrer occuper son siège de sénateur à Kinshasa. Absent du Sénat depuis plus d’un an, il risquait de perdre son siège et donc son immunité parlementaire et s’efforçait de rentrer au pays. Le risque d’un départ soudain d’Europe est sans doute à l’origine de la précipitation inhabituelle de la CPI…
Bonjour ! je viens de lire avec un vrai satisfescit le sort qui a été reservé à Mr Jean Pierre Bemba, seigneur et criminel de guerre par ailleurs. Il faut que ces petits chefs de guerre se rendent à l’évidence : nul ne peut verser le sang des autres sans avoir à rendre des comptes, un jour ou l’autre !
Quelle révolution veut donc faire Monsieur Nkunda et ses milices pour ainsi passer par pertes et profits de milliers de vies humaines ? Et pour quel destinéepolitique les pauvres Zairois doivent -ils continuer à mourir ?
Il faut aussi souligner le rôle néfaste des sociétes et des firmes occidentales, souvent protégées par leurs gouvernements, qui passent par dessus les corps malingres des africains affamés et meurtis pour s’ennnivrer, en toute impunité, de leurs richesses, tout en échappant à la justice internationale On sait que sans la cupidité de ces groupes miniers pour le colbalt et l’uranium, la guerre ne prendrait pas ces proportions et, au moins, raison aurait été faite depuis longtemps ! Enfin, pour les nations unies, il va falloir revenir au choses simples et prendre ces responsabiltés, un fauteur de guerre blancs ou noirs est un criminels de guerre ! si ces trafiquants d’armes et de diamants sont connus, qu’on saississent donc la justice internationale !
Bonjour,
Je viens d elire avec amusement votre article sur l arrestation Je Jp Bemba, en gros pour resumer JP Bemba c"est le gros sanguinaire qui a saigne la RDC. La vision globale de la situation et le contexte politque domestique au Congo et a l’exterieur rend votre analyse a demi vrai et certe incomplete. Il n ’y pas de doutes qu il y a eu des atroictes commises par les troupes de Jean Pierre Bemba, mais il y en aaussi qui sont commises par les troupes de LAurent Nkunda, a l’Est.Malgre son autoritarisme JP BEmba etait un element de balancier dans le jeu de pouvoir en RDC. D’abord comme opposant il n ’avait pas besoinde faire la manche au pres du gouvernement central, donc liberte de ton, deuxiement il a rempotre 46% des voix. Ca c’etait pour le contexte interieur congolais, dans le contexte international quel etait la situation avant son arrestation : des relations execrables entre la Belgique et RDC,la possible mise en liberte de Thomas Lubanga par la CPI, et voila que subitement Bemba se rend en Belgique et est promptement arreter. Quelques questions cruciales suivent : Qui est la personne en Belgique qui a donne des garanties a Bemba pour qui’ il sy deplace( sachant que l evantualite d une arrestation planait sur lui, et la deuxieme question qui est cru et que je cadre dans les relations de pouvoirs , a qui profite vraiment son arrestation( Et qu on ne me dise pas aux peuple congolais) La Belgique a rendu un grand service a Kabila en mettant hors d’etat ( pour 4 ans au moins) son concurrent le plus serieux, on attend de voir quelle forme prendra le renvoi d’ascenceur !!
Salutations
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