A Saint-Tropez, les riches sur leurs hélicoptères excèdent les riverains. Devant les mouvements de grogne, les pouvoirs publics ont commencé à s’occuper du problème. Avant de faire machine arrière.
Depuis plus de dix ans, les hélicoptères ne cessent de hanter la baie de Saint-Tropez. Les richissimes ne peuvent imaginer rester bloqués dans les embouteillages monstres de la précieuse cité. Alors pour un oui ou pour un non, on prend l’hélico. Même pour des sauts de puces entre leurs résidences et la plage…
Des hélistations plus ou moins légales, rudimentaires et mal sécurisées, ont donc prospéré. Enrichissant certains propriétaires de champs peu scrupuleux. En 2009, la préfecture a dénombré 170 mouvements par jour entre juillet et août. Certainement plus. Excédés, des riverains avaient menacé en 2008 de bloquer la ville si les pouvoirs publics ne faisaient rien. La préfecture a commencé à bouger. Timidement.
Mais en 2009, toujours le même enfer. Bakchich a pu le constater sur place : horaires limites de vols mal respectés, augmentation du trafic, pilotage trop proche des habitations. Enfreindre la loi ne coûte pas cher, seulement 38 euros l’amende, 10 à 30 fois moins que le prix d’une course. Mais cette année, les Tropéziens avaient bon espoir. La Préfecture annonçait la construction d’une grande hélistation en bord de mer pour juillet. Les passages se feraient alors majoritairement par la côte. Mais le projet est tombé à l’eau pour des problèmes de sécurité. Sans faire de bruit.
D’autres agissements tout aussi douteux sont monnaie courante dans les ports de plaisance. A lire dans notre spécial : "Ils ont flingués nos côtes !" en vente dans les kiosques et marchands de journaux jusqu’au 3 septembre