C’est un vrai plaisir de lire les suggestions pour la défense du bouclier fiscal qui fleurissent sur les forums en ligne des journaux conservateurs.
Je ne suis pas de ceux qui tapent sur le bouclier fiscal. Outre les menus avantages qu’il me rapporte, je constate que sa défense stimule richement les cerveaux un peu engourdis de nos amis les électeurs de droite. C’est même un vrai plaisir de lire les suggestions qui fleurissent, en bouquets bien sûr, sur les forums en ligne des journaux conservateurs. Elles prouvent que, malgré le déclin français, l’imagination reste un point fort de nos compatriotes.
Qu’on en juge par ces propos tenus, en substance, sur les sites du Figaro et du Point, et dont je garantis l’heureuse authenticité :
« Ne touchez pas au bouclier qui nous protège contre les impôts et les immigrés ! »
« Supprimez le bouclier fiscal, et bienvenue en URSS. »
« Supprimer le bouclier fiscal ? Je suis profondément attristé par la tendance liberticide des gouvernements. »
« On nous apprend que même des députés de droite attaquent le bouclier fiscal. Alors je dis : “Qui l’a voulu ? Qui a voulu la République ?” »
« Le bouclier, ce symbole chevaleresque… »
« On veut, dit-on, supprimer le bouclier fiscal… Messieurs nos dirigeants feraient mieux de s’attaquer sérieusement à la dette. »
« Si on supprime le bouclier fiscal, ceux qui en bénéficient seront en droit de demander une réduction d’impôts. »
« Pourquoi supprimer le bouclier fiscal ? Croit-on que l’argent nous tombe du ciel ? »
« On veut supprimer le bouclier fiscal ? On reconnaît bien là la gauche : tout ce qui est à toi est à moi ! »
« Pendant que les Dassault, Lagardère ou Bouygues fondaient leurs entreprises et créaient des milliers d’emplois, où étiez-vous, messieurs des syndicats qui réclamez toujours plus ? »
« Si on supprime le bouclier fiscal, les Français n’auront plus de pain, parce que le boulanger aura quitté la France. »
« Alain Madelin a su démontrer que le bouclier fiscal protège aussi les plus faibles contre les hausses d’impôts. Et, pendant ce temps-là, Sarkozy louvoie. Quand je vois Sarkozy, je me désole. Quand je vois Madelin, je me console ».
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