Franck Ribéry et Karim Benzema ont été mis en examen dans le cadre de l’enquête autour de Zahia, la prostitué "cadeau d’anniversaire" de Ribéry.
Avec l’échec de l’équipe de France de football, on aurait presque oublié une autre affaire, pourtant éclatante. Celle de la prostituée mineure, Zahia Dehar, qui régalait régulièrement les joueurs Franck Ribéry et Karim Benzema, moyennant finance, alors qu’elle était mineure.
Quand le scandale a éclaté en avril dernier, les flics n’ont pas hésité à faire une descente dans le café Zaman, un bistrot du très chic VIIe arrondissement parisien. C’est là que la plantureuse blonde retrouvait régulièrement ses clients. Georges Farhat, le gérant du Café Zaman, avait été placé en détention provisoire, le 16 avril, et mis en examen pour « proxénétisme hôtelier ».
A 9h30 mardi matin, Franck Ribéry et Karim Benzema, les deux principaux joueurs mis en cause, plus Karim Djaziri, l’agent de Benzema, ont été entendus par la brigade de répression du proxénétisme parisien (BRP). Pour un supplément d’informations, dans l’enquête sur l’affaire Zahia, « une affaire de proxénétisme aggravé ». Selon l’AFP, « les deux joueurs devaient être entendus sous le régime de la garde à vue, selon une source proche de l’enquête, qui n’a pu confirmer si cette garde à vue avait été notifiée aux deux internationaux français ». Ils ont en tout cas subi les rituels peu aimables de la police française : des prélèvements de leurs empreintes adn.
Sidney Govou, ex milieu de terrain du si peu Olympique Lyonnais, Franck Ribéry, Mamadou Samassa (OM), et Hatem Ben Arfa (OM) avaient déjà été titillés, en avril pour les deux premiers, le 12 juillet pour les deux autres, par les poulets de la même brigade de répression du proxénétisme. Mais pas (pas encore) Karim Benzema…
Quand son client a été libéré, en juin dernier, l’avocat de Georges Farhat, Me Sébastien Bono s’était inquiété, auprès du site internet d’informations Purepeople, de ce que Ribéry n’aie toujours pas été entendu par un juge d’instruction : « S’il n’est pas convoqué par le juge, alors il sera démontré que le juge ne suit pas les conclusions des fonctionnaires de police (…) Et si Ribéry est convoqué, alors on pourra facilement s’interroger : pourquoi maintenant ? (…)Il y aurait là encore démonstration d’une rupture d’égalité de traitement entre justiciables »…
Enfin parole est entendue ! C’est sur commission rogatoire du juge Yves Dando, en charge du dossier, que Ribéry, Benzema et Karim Djaziri ont été convoqués à la BRP. Puis mardi après-midi, à 14h30, ils ont été présentés au juge. A 18 heures pétantes, Franck Ribéry est sorti du bureau du juge précipitamment. Il a pris la fuite dans une Mercedez noire, sans même prendre la peine de répondre à nos questions. On comprend pourquoi : il a été mis en examen sous le motif de « sollicitation de prostituée mineure »… La même « peine » a été requise pour Benzema. Puis ce fut au tour du beau frère de Franck Ribéry d’être mis en examen et remis en liberté sans contrôle judiciaire pour avoir lui aussi, eu une relation sexuelle avec Zahia alors qu’elle était mineure.
Les gratte-papiers se sont mélangés les crayons dans le bordel du Zaman Café. Outre les deux clinquants joueurs de foot, deux autres loustics ont été entendus par la BRP. La presse s’est entendue sur l’identité du premier, le propre beau-frère de Ribéry, qui a eu droit de goûter au sens de la famille et du parage de Ch’ti Franck. En revanche un mystère, ou plutôt une confusion, est longtemps demeurée sur l’agent de joueur également interrogé. En début de matinée, il semblait s’agir d’un des conseils de Ribéry. Au choix les très influents Jean-Pierre Bernès ou Alain Miggliaccio. A 13h20, Europe 1 annonce que l’agent de Benzema est en fait entendu. Verdict ? Ni Jean-Pierre Bernès, ni Alain Miggliaccio, pourtant habitués des palais de justice ne sont passés au tourniquet. Et c’est bel et bien Karim Djaziri, l’agent de Benzema, qui s’y est collé. Après tout, le foot reste une grande famille.
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