Je te tiens, tu me tiens… Après avoir utilisé pendant des années des sans-papiers, des petits patrons sont aujourd’hui « solidaires » et veulent la régularisation de leurs salariés sans-papiers. Les autres employeurs se taisent pour l’instant ou, comme la CGPME, sont favorables à la régularisation au cas par cas. Un inspecteur du travail, secrétaire général de la SNU, explique pourquoi les patrons sont soudainement devenus les copains des sans-papiers. Et pourquoi, selon lui, seule une régularisation massive est réaliste.
Les patrons ont la trouille ! Depuis le 15 avril, plus de 300 travailleurs sans-papiers sont en grève pour réclamer leur régularisation. À Aulnay (pas à Bombay !) des travailleurs africains sont payés 3,80 euros de l’heure. C’est sûr, l’immigration subie, ils en connaissent un rayon. D’autant plus que « 200 000 à 400 000 personnes sont concernées ». « C’est pas la mer à boire », précise Luc Béal-Rainaldy, secrétaire général des contrôleurs du travail de la FSU.
Contre toute attente, des « patrons solidaires » se sont déclarés pour la régularisation des travailleurs sans-papiers. Le lendemain du déclenchement de la grève, c’est l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), la principale fédération des hôtels, restaurants… qui fait son coming out. En résumé : les patrons veulent garder leurs sans-pap’ parce que, sans eux, ils sont morts. Pourquoi ? Parce que personne d’autre ne veut travailler dans leur secteur (la plonge c’est dur-dur, ça fait mal au dos et on y gagne kopeck) et que si le gouvernement continue à faire la chasse aux sans-papiers, cet été, ça va être très chaud pour eux.
Mais il y a une autre raison – peu avouable quand on est solidaire des sans papiers –, c’est qu’ils ont un peu la trouille, les patrons. Depuis le décret du 1er juillet 2007 obligeant les employeurs à envoyer un double des papiers des étrangers nouvellement embauchés à la préfecture, les contrôles sont devenus très stricts. Les patrons ont l’Urssaf, les inspecteurs du travail, la police, les Assedic, l’ANPE, etc. sur le dos. « Se déclarer solidaire maintenant après avoir utilisé des années durant cette main d’œuvre corvéable, c’est une manière de s’exonérer des sanctions pénales », relève Luc Béal-Rainaldy.
Les statistiques, on ne les connaît pas, mais depuis l’été 2007, le nombre d’entreprises condamnées par les tribunaux ne cesse d’augmenter, assure-t-il. Et « ils risquent gros ! » L’employeur d’un étranger dépourvu d’une autorisation de travail est passible de 15 000 euros d’amende et 5 ans d’emprisonnement.
Par ailleurs, pour se libérer d’éventuels problèmes liés à la situation illégale de l’entreprise, le patron qui embauche des sans-papiers peut faire mine de découvrir, au moment critique, la situation de ses salariés. Mais il peut aussi arriver qu’un patron soit honnête : « Un patron qui a embauché quelqu’un à la vue de papiers dont il n’est pas capable, lui, patron, de savoir s’ils sont vrais ou faux (…), s’il a déclaré son salarié, s’il paye des charges, si son salarié paye ses taxes et ses impôts ».
Et alors « je ne vois pas comment on ne pourrait pas le régulariser », déclarait à l’AFP jeudi 17 avril André Daguin, président de l’UMIH.
Autre son de cloche : pour le secrétaire général du CGPME, Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, il y a deux cas de figure : « Certains embauchent des gens en sachant qu’ils n’ont pas de papiers, ce qui crée des distorsions de concurrence. Eux, il faut les sanctionner. Mais parfois, des patrons se font abuser et dans ce cas-là, ce sont des victimes. C’est pourquoi il faut une régularisation au cas par cas ». Il y aurait donc les patrons-victimes et les patrons-voyous… Commentaire du contrôleur du travail Béal-Rainaldy : « Les patrons sont assez peu crédibles pour l’essentiel. Bien sur qu’ils savaient ! Je pense que les patrons étaient tout à fait conscients d’employer des sans-papiers. Et ils les embauchaient justement parce qu’ils étaient sans-papiers, donc corvéables à merci ».
La CGT dit regorger de preuves de travailleurs sans-papiers ayant changé trois fois de numéro de Sécu ou avec des numéros fantaisistes… Pour Béal-Rainaldy, pas de doute : « Pour repartir sur des bases nouvelles, seule une grande régularisation est réaliste ! »
C’est une honte !……tout est instrumentalisation dans cette histoire qui ne fait que commencer.
Ces pauvres types nous font croire qu’ils sont déclarés mais sous une fausse identité…..les patrons n’ont rien vu. Ils se moquent de qui ? De moi de vous qui payons taxes cotisations et impots plein pot.
C’est encourager les gens a travailler au black.
Ce sont des menteurs, la majorité des patrons voyous ne les déclarent pas ……Ce sont les patrons qu’il faut punir…..
Voilà pourquoi il faut combattre l’immigration clandestine.
Mais sous couvert de grands principes, il faut regulariser tout ce beau monde ?….. Ok on les regularise, et aprés ? d’autres vont arriver pour les remplacer etc…….
On est cuit, on ne s’en sortira pas……Ouvrez les yeux……
La restauration, le gardiennage, le btp, les entreprises de nettoyage etc, les domestiques à domicile…
Ce ne sont pas les Français ne veulent pas prendre ces emplois. Ce sont les patrons verreux qui veulent employer les clandestins pour casser les prix et ne payer aucune taxe…….
Juste pour savoir, vous travaillez dans quel secteur ? Avez vous déjà fait la plonge ou été manoeuvre sur un chantier ?
Si vous vous retrouviez au chômage, seriez vous prête à bouger hors de votre région pour prendre un CDI dans le bâtiment ou l’hôtellerie ? Car, ne serait ce que dans le bâtiment, il y a une masse de boulot à pourvoir. Et si vous n’avez pas deux mains gauches, vous n’êtes pas payé qu’au SMIC.
"Ce ne sont pas les Français ne veulent pas prendre ces emplois. Ce sont les patrons verreux qui veulent employer les clandestins pour casser les prix et ne payer aucune taxe…"
Oui les patrons voyous existent, mais ils ont toujours existés et eux les clando ils les déclarent jamais et profite de ca pour les payer une misere et leur faire du chantage a la délation !
Oui les patrons qui soutiennent aujourd’hui les sans papier sont de mauvaise fois car pour un immense majorité ils les déclarent sous des "noms d’emprunt" en tout connaissance de cause mais au moins ils les déclarent ! ce sont deja 2 cas totalement différents ! Mais si il existe des patrons, près a faire des arrangement avec la loi tout en sachant que l’État peut les sanctionner a tout moment par un simple recoupement de fichier, c’est qu’il y a d’autres enjeux que simplement les payer moins ! "Ce ne sont pas les Français ne veulent pas prendre ces emplois."
Alors la faut arrêter de vivre au pays des bisounours, je peut te garantir que de nombreux postes sont actuellement a pourvoir et que personne (des Francais) ne ce présente simplement par ce que c’est "trop dur" "trop salissant" ou "pas assez payer"… Comme je l’ai dit dans mon poste precedent "100 000 emplois non qualifié sont a pourvoir dans le secteur du batiment" et ce PARTOUT en France !
Donc si il y a encore ces postes dispo aujourd’hui et que de l’autre coté il y a au moins 3 millions de chomeurs en France c’est :
qu’ils n’ont pas tous etaient pris par des clandos
qu’ils y a des chômeurs qui préfère le chômage a ces postes.
bob
Isa a ecrit :"On ne peut pas, d’un côté, régulariser les clandos et de l’autre casser le code du travail : ce serait la voie grande ouverte à l’exploitation de tous, d’autant plus que les travailleurs immigrés sont prêts à accepter n’importe quel sale boulot."
Je veux pas prendre la défense des patron mais franchement dans cette histoire, il y a quand même 2 cas de figures :
Les patrons qui prennent des clandestins car c’est beaucoup moins cher, corvéable et taillable a merci et cela, le code du travail ils ne l’ont jamais respectés et ne le respecterons jamais. Ce sont des les patrons voyous qui ne pense seulement a faire du fric sur le dos de leurs salariés
Les patrons qui ont des boites qui travaillent dans des secteurs indispensables et tres gourmand en main d’œuvre mais totalement non considéré par la main d’œuvre local (BTP,VRD,Déchets,agriculture saisonnière….) ce que vous appelez ISA "n’importe quel sale boulot". Et pour cela le problème est simple, les commandes sont la mais les salariés non, donc il ne leur reste plus beaucoup d’alternative à l’emploi de sans papiers.
Un simple exemple, le secteur du bâtiment cherche actuellement plus de 300 000 personnes dont 100 000 non qualifiés pour répondre aux commandes et les agences ANPE sont pleines d’annonces de ce type. Mais les chômeurs n’en veulent pas tu parle c’est des boulots de merde payé a peine 20% ou 30% de plus que ce qu’il touche au chômage…. Et oui en France le travail manuel c’est forcement un boulot de merde pas fait pour "nous". Sauf que ce sont les seuls boulots non délocalisable et que les autres gisements d’emplois peu qualifiés sont en train de ce casser la gueule avec en tête de pont l’industrie.
Entre c’est deux carricatures de partons il y a tout les autres qui sont un peu des deux et qui essayent juste de réussir a faire vivre leur entreprises bon an ,mal an.
PS : je suis salarié
Bob
Mais lol quoi les pauvres patrons qui ne trouvent pas de salariés.
C’est bien simple. On est théoriquement dans un "marché" du travail. Et donc normalement, selon les bons principes du Marché, de telles pénuries (de demande) devraient entrainer des hausses de salaires (l’offre) substantiels. Or il n’en est rien.
Le problème ben c’est que les patrons ben ils veulent pas trop raquer pardi ! Les sans-papiers (entre autres) sont alors bien utiles)…
"Le problème ben c’est que les patrons ben ils veulent pas trop raquer pardi !"
En meme temps va falloir que tu m’explique comment tu peut payer plus des gens sans qualification alors que les autres qualifés touche a peine plus que le smic…
Des manœuvres payer 1500 ou 2000 euros par mois pourquoi pas mais du coup les cadres tu les payes combien ? 5000 euros ? Et a ce prix la, tu la payera combien ta maison ? 2 a 3 fois plus cher… Dans le secteur du batiment(hors TPE) la marge nette moyenne est de 3 % ! Donc les marges de manœuvre ne sont pas si importante que ce que tu sous entend…
C’est bien beau de parler du "marché du travail" mais dans un marché les "acteurs" sont sensé "prendre part au marché ou disparaitre" et le probleme c’est qu’ils disparaissent pas mais sont "indemnisés". C’est sur qu’il peuvent l’attendre le boulot a 2000 euros….