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Chirac au bout du rouleau

samedi 6 janvier 2007 par Gilbert Comte
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Galvanisé par les voeux de notre bien-aimé président, Gilbert Comte s’est laissé aller à une revue hagiographique des faits d’armes du grand homme

« Garde-toi, tant que tu vivras De juger les gens sur la mine » enseigne La Fontaine dans sa fable Le cochet, le chat et le souriceau. Mais en ce 31 décembre au soir, comment réagir autrement lorsque Chirac surgit à la télévision pour présenter encore une fois ses vœux aux Français pour la nouvelle année ? La « douzième » glisse l’esclave d’Arlette Chabot chargé à cet instant du service. Quoiqu’il le pense peut-être, le gentil garçon n’ose murmurer « la dernière ». Sa patronne lui en tirerait sûrement les oreilles. Et puis, comment prendre des risques avec un luron retombé si souvent sur ses pattes ?

Alors, regardons-le donc l’illustre Guignol dans son exercice constamment vide, protocolaire, un peu maigre dans sa chemise, le visage tendu, crispé parfois, parcouru de rides, les yeux exorbités, toujours sans âme ni éclat. Comment ne pas le juger « sur la mine », alors qu’il arrive défait au terme de ses vaines mais coûteuses cabrioles ? « J’aime passionnément la France », chevrote-t-il d’une voix moins assurée qu’autrefois. Peut-être le pense-t-il. Mais il adore tellement plus les luxes de milliardaire qu’elle lui procure de si longue date.

Si un député, un sénateur vit de son seul salaire, quiconque accède à une charge ministérielle dispose à l’instant de fonds supplémentaires pour bien tenir sa table, sa maison. Nourriture quotidienne, logement, tout incombe désormais à l’argent public étendu à l’épouse, aux rejetons. Avec les appartements de fonctions, ces frais s’accroissent selon le rang. Chirac en acquit les premiers privilèges quand Pompidou le nomma secrétaire d’État à l’Emploi en septembre 1967, près de quarante ans !

À partir de ce jour, les subventions ne cessent de croître pour atteindre le train de vie d’un maharadjah à la Mairie de Paris, puis à l’Élysée. En trente-cinq ans, pas une bouchée de pain, une gorgée de vin, pas une tête de veau, une bouteille de bière payée de sa poche. Jour après jour, chaque dépense personnelle réglée sur les fonds de l’État. En voilà des langoustes, des huîtres républicaines, du caviar en tartines aux frais de la démocratie. Avec en plus les automobiles de fonction, l’essence, les chauffeurs, les domestiques…

Quand tant de ses compatriotes suffoquent, pâlissent devant leur feuille d’impôts, lui et les siens ne cessèrent de vivre en France comme dans un aimable pays de Cogagne. Pendant presque un demi siècle d’affilée, soit plus de la moitié de sa vie. Pour quels services réellement rendus ? Auprès de lui, Jules Ferry, Georges Clémenceau, Raymond Poincarré, Aristide Briand, Léon Blum, Charles de Gaulle, Pierre Mendès-France, même Français Mitterrand peuvent tirer la langue. Aucun d’entre eux ne séjourna aussi longtemps, à tant de frais, dans les palais nationaux. Des gagne-petit !

Par comparses interposés, Chirac traîne en même temps de très longue date encore parmi les affaires louches : emplois fictifs du RPR, marchés truqués de l’Ile de France, trafics divers autour des HLM parisiens, de l’Imprimerie municipale, avec des vacances en famille payées vingt-et-un mille douze cent soixante francs par jour sur fonds secrets. Des affaires honteuses n’en finissent ainsi jamais de bouillonner dans les antres du Pouvoir avec des chiffres extravagants comme ces quatorze millions de francs disparus de 1987 à 1995 en « frais de bouche » à l’Hôtel-de-Ville.

Si Chirac dévore, boit toujours d’assez bon appétit, bien des copains trinquent à sa place. Non des moindres ! Juppé, Roussin, Méry, Cassetta, Didier Schüller, Marchiani parsèment ainsi de leurs cadavres politiques le parcours du fastueux Matamore. Pour ne rien dire de beaucoup plus humbles brimborions. Tant d’existences perdues, gâchées, compromises pour son seul confort, et aussi pour qu’il plastronne. De vraies vies de bêtes. À croire qu’avec un personnage aussi faux, aussi fourbe la vérité n’existe nulle part. Même pas comme une ombre.

Pourtant, elle l’attend au Tribunal de Nanterre avec son dossier personnel n° 23-4545521 1/02/74, prêt à prendre effet quand cessera l’immunité présidentielle. Avouons quand même qu’un procès nous couvrirait tous de honte, pour avoir toléré si longtemps pareil homme à pareille place. Alors, puisqu’il aime tant le Japon, qu’il y reparte dès la fin de son mandat mais n’en revienne pas. Puisqu’il existe d’après tant de témoins un très grand vide en lui, qu’il incarne donc encore un peu mieux l’inexistence. Personne ne remarquera sa disparition.

En cette année électorale, voici avant le vote un vœu utile.

Voir en ligne : in Bakchich #16

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4 MESSAGES

Forum

  • Chirac au bout du rouleau
    le samedi 20 janvier 2007 à 21:00, diablanc a dit :
    Chrirac au Tribunal ? Vous n’y penser pas ! Il veut se consacrer à l’environnement… A l’étranger bien sûr, du côté de l’ONU, comme son copain corse, tiens ! lire :
  • Chirac, président fainéant.
    le jeudi 11 janvier 2007 à 12:53, tibere a dit :

    Après les rois fainéants, nous avons un président fainéant.

    Voici le bilan de Chirac :

    - 700 milliards d’euros de dette (contre 450 milliards d’euros pour les années Mitterrand). Pire dette pour la France en période de paix de son histoire.

    - un déficit de 40 milliards d’euros de la sécurité sociale pour 2010.

    - une tiers-mondisation accélérée de la France à cause du regroupement famillial (Chirac 1976).

    - 100 000 voitures brulées depuis 2002.

    - la faillite de l’Union Européenne avec le réferendum raté et le fardeau de la polititque agricole commune (45% du budget de l’europe) défendu par Chirac.

    - Le soutien et l’amitié à des dictateurs africains milliardaires comme Hassan II, Mobutu, Omar Bongo et Félix Houphouët-Boigny qui ont ruiné l’Afrique ?

    - La pire crise du logement depuis la libération.

  • Chirac au bout du rouleau
    le dimanche 7 janvier 2007 à 22:30, Paul Okili-Boyer a dit :

    dans le cadre de la Politique Fiction -réalité Je pense qu’en guise de voeux , l’actuel Président Chirac a certainement prévu dans quatre mois de demander l’Asile Politique au Gabon chez son frère Omar Bongo ,….. qui sait avec Malice et Malhoneteté cacher les turpitudes des alliés Français ;n’as t il pas fait pareil avec l’ancien Ambassadeur de france au Gabon Maurice delauney , accusé de Malversation et de trafic d’electeur , Omar lui a offert un poste a la Comuf au Gabon pour qu’Il soit protégé. Bongo n’oublie pas ses Amis , : Il est sur que la villa a la Sablière à coté de Libreville de Chichi est dejà prévue , c’est pour "Bernadette que je me fait du soucis , au Gabon il n’y aura pas de pièces jaunes pour les "Hopitaux" car a Libreville et a l’Interieur du Pays le Gabonais doit tout payer , Literie , soins , medicaments et repas quand il veut etre soigné . enfin Claude viendra certainement faire la public-relation de Papa avec des journalistes Français pour lui faire gagner un peu d’argent pour ses "Frais de bouches"..

    Paul Okili - Boyer

    • Chirac au bout du rouleau
      le jeudi 11 janvier 2007 à 11:50, nejmane a dit :
      IL A UNE GRANDE EXP2RIENCE DE LA VIE PUBLIC ET INTERNATIONAL MEME SI DANS LES LIVRES MAJESTE JE DOIS BEAUCOUP à VOTRE PERE ET DANS CHIRAC d’ARABIE l’elysée depuis le president rené cotty reste bien informé en live et en temps réel D.G.S.E oblige…
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