Secrétaire national de l’UMP en charge du co-développement, il est soupçonné d’abus de confiance dans le cadre de son activité de président d’une association de micro-projets.
Il fut un temps où l’on pouvait croiser Basile Boli, au hasard d’une virée dans les restos chics de la capitale. L’ancien footballeur, auteur du but qui avait fait de l’OM le champion d’Europe en 1993, menait une vie toute mondaine, arrosant ses soirées au champagne trop cher.
Aujourd’hui, Basile Boli, Secrétaire national de l’UMP en charge du co-développement depuis octobre 2007 et président de l’association « Entreprendre et réussir en Afrique » (ERA), vit un tantinet plus caché. Depuis qu’il a passé une nuit en garde à vue à la Brigade de la répression de la délinquance économique (BRDE), il fait même le mort. Soupçonné, dans l’exercice de ses fonctions dirigeantes de l’ERA, d’abus de confiance et de recel d’abus de confiance, dans le cadre d’une enquête préliminaire menée par le parquet de Nanterre.
Lors de l’examen des comptes de son association sont apparus des salaires et frais de déplacement « tout à fait conséquents ». Comprendre trop importants, au regard des recettes, traduit, une source judiciaire. Qui ajoute que l’association est largement subventionnée par l’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (Anaem), un organisme d’Etat destiné à l’aide aux étrangers non ressortissants de l’Union européenne lors de leur arrivée en France, avec papiers.
L’accusation, ô combien lourde, n’inquiète pas pour autant les amis de Basile. Lesquels confient même en privé que Boli ne craint pas grand chose. Faut-il y voir une allusion à ses accointances avec le chef de l’Etat ?
De fervent défenseur de la chiraquie, Basile Boli est passé premier militant de la sarkozie. Au point de voir Claude Guéant, secrétaire général du Palais, préfacé on livre Fini de jouer (sorti le 20 mars 2008), un véritable plaidoyer pro Sarkozy. Dans son discours du 19 avril 2007 – à l’occasion du meeting du futur président – pondu par Claude Guéant, notre ex footballeur tonnait : « C’est Sarkozy qu’il nous faut »… pour gagner plus à l’abri des enquêtes judiciaires ?
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