En proposant un rapprochement entre Gaz de France et la Sonatrach, Nicolas Sarkozy fait un nouveau cadeau à son grand ami Boutéflika.
Les excellentes relations qu’entretient Nicolas Sarkozy avec le président algérien et avec son bras droit et ministre de l’Intérieur sont déjà connues. La coopération policière entre les deux pays a rarement été aussi bonne. Mais le candidat Sarkozy a franchi un pas de plus en émettant l’hypothèse que l’avenir de Gaz de France était dans un rapprochement avec un des ses fournisseurs, et au hasard, la Sonatrach, la puissante société algérienne de production de gaz et de pétrole qui rapporte à l’Algérie l’essentiel de ses devises. Cette déclaration récente a créé la surprise dans l’état major de GDF et au sein du groupe Suez, deux entités qui tentent, depuis une bonne année, de fusionner.
L’idée d’un rapprochement avec les Algériens a été soufflée au ministre de l’Intérieur par le puissant patron de la fédération Énergie de la CGT, Frédéric Imbrecht, qui avait rencontré à Alger ses collègues de la Sonatrach. Lequel Imbrecht avait pris, dès son retour, rendez-vous avec le patron de GDF, Cirelli, pour évoquer ce possible rapprochement entre l’entreprise française et la Sonatrach. Sa proposition, et c’est un euphémisme, ne fut guère entendue par les actuels patrons de l’entreprise gazière qui l’ont poliment éconduit.
Le dirigeant syndical se tourna alors vers Sarko où il fut fort bien reçu. Autant les relations du candidat de l’UMP avec la CGT cheminots sont mauvaises en raison de ses propositions en matière de régimes spéciaux de retraites, autant les liens de Sarko avec le camarade Imbrecht sont excellentes depuis son passage à Bercy.
Lorsqu’il était ministre des Finances, Sarko a mis tout son talent à séduire le leader de la CGT Énergie en l’affublant de surnoms malicieux. Les deux hommes se tutoient et s’apprécient. D’où les promesses à l’époque de Sarko qui ratisse large, des militants de la CGT aux adhérents du Front National, de ne jamais abaisser la participation de l’État dans GDF en dessous de 70%.
Les Algériens sont tellement bien vus par Sarkozy qu’il a revendu à l’un d’entre eux, importateur d’Audi et de Volkswagen en Algérie, son appartement de l’île de la Jatte. Ce bien précieux avait été mis en vente à 2,2 millions d’euros et sera vendu à cet ami algérien à seulement 1,9 million d’euros. Un prix entre amis…
Je propose un toast, la barre des 50 commentaires pour un article algérien a été dépassée au moment ou j’écris ces lignes. C’est donc qu’on ne pourra plus dire que les algériens sont à deux de tensions ;)
Champagne !
Tu dis que la France a perdu l’Algérie car elle l’a confiée à des pieds noirs mercenaires. Le fait colonial est le plus grand des vols qui ait pu se faire ces 5 derniers siècles.
La france n’a pas PERDU l’Algérie, elle l’a restitué à qui de droit. Et heureusement sinon cela voudrait dire qu’il y a une légitimité à la colonisation.