Le site « Bakchich » ne peut pas être soupçonné d’indulgence coupable pour l’extravagant Bernard Tapie. Nous avions révélé que Nanard était en train, ces dernières semaines, de préparer son exil en Suisse et sur le point d’acheter une belle villa.
Plusieurs sources à Genève nous avaient confirmé ces informations que les avocats de Bernard Tapie ont démenties par fax (un fax, d’ailleurs, que nous n’avons jamais reçu, mais peu importe). Bakchich a également repris les informations du site Mediapart qui expliquait, documents à l’appui, comment Nicolas Sarkozy avait volé au secours de Nanard en imposant le recours à l’arbitrage privé.
Ainsi nous ne pouvons pas être soupçonnés d’avoir été jamais séduits par le fringant Bernard Tapie. Reste que l’examen même rapide du dossier Adidas, pour lequel Tapie vient de toucher, intérêts compris, la coquette somme de 400 millions d’euros, ne donne pas forcément tort à notre acrobate préféré, loin de là. Et si Tapie est un sacré joueur de bonneteau, Jean Peyrelevade, patron alors du Lyonnais, en est un autre. Dans le vaste tour de passe passe auquel a donné lieu le dossier Adidas, disons que l’ami Bernard a été sans doute grugé par plus malin que lui.
Revenons à quelques chiffres, sans décortiquer l’ensemble d’un dossier complexe. D’après un ancien dirigeant du CDR en effet, « il faut au moins six mois à un fin juriste pour comprendre quelque chose à l’affaire Adidas ». À l’époque, Bernard Tapie avait acheté en 1990 le groupe Adidas, au plus bas, pour la somme de 244 millions d’euros. Les propriétaires, les sœurs Dassler, avaient succombé aux charmes de notre baratineur préféré qui s’est toujours révélé, dans ses multiples vies professionnelles, un formidable acheteur.
Lorsque, deux ans plus tard, Bernard Tapie se retrouve couvert de dettes, son principal créancier, le Crédit Lyonnais, reçoit un mandat pour vendre Adidas, ce qu’il fait pour 315 millions d’euros, un prix manifestement sous évalué. Les bénéficiaires de la vente ? Le Crédit Lyonnais officiellement pour 21%, et deux sociétés off shore, créées pour l’occasion par la banque publique et ses amis. Des faux nez ! Le Crédit Lyonnais bradait Adidas à lui-même ! Pour la céder dans la foulée, et pour 700 millions d’euros, à Robert-Louis Dreyfus. Soit une belle plus value pour monsieur Peyrelevade. Lors d’une ultime transaction en 1995, Robert Louis Dreyfus introduit Adidas en bourse pour 1,7 milliard d’euros en 1995. Soit une deuxième plus value. Adidas, ou la poule aux œufs d’or.
Dans le dossier Adidas, l’arithmétique la plus élémentaire semble démontrer que Bernard Tapie aura été le dindon de la farce ! Du moins jusqu’à l’arbitrage final, rendu le 7 juillet dernier.
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Encore un article à charge contre un gars de 65 ans (fusse-t-il même être Tapie qui n’a pas la réputation d’être une colombe). Il ne veut pas attendre 10 ans, ouf ! C’est merci qu’il faut lui dire… Ils savent (les maitres et sous-fifres juristes de la commission) qu’ils ne peuvent rien faire et savent aussi que l’addition sera plus lourde si les procès continuent. Les députés, banquiers et autres s’en fichent, c’est pas leur argent.
Ils vont en plus nous recoller une nouvelle pseudo-commission. Toutes leurs médiocres magouilles de couloirs n’ont pas réussies à mettre BP en poussière et entre 4 planches, et ça ils ne le supportent pas (à croire qu’il s’en font une affaire personnelle)… Mais je trouve qu’à travers toutes ces révélations nos soi-disant maîtres de consciences sont de fins stratèges véritablement incompétents.
Ça doit coûter 11 euros par Français ? Je préfère donner 11 euros à Tapie que mettre 1 euro au MOdem, là au moins je sais où ça va ! (Peyrelevade, Bayrou, Hollande ça suffit les bêtises)…