La visite du maire de Bagdad à Paris, Sabir Il-Assawi, s’est achevée hier, mercredi 17 septembre. Ce dernier, arrivé dimanche 14 dans la capitale, a un peu exporté le conflit irakien sur les bords de Seine. La faute à l’ambassadeur d’Irak en France, lointain descendant d’Iznogoud.
Invité en France par les bons soins d’Henri Proglio, le patron de Veolia, et avec l’aval du sieur Kouchner, ci-devant ministre des Affaires étrangères et soucieux de se rabibocher avec le Premier ministre irakien Al-Maliki, le maire de Bagdad Sabir Il-Assawi s’attendait à un chaleureux accueil, pour sa visite parisienne du 14 au 17 septembre. Mais les roucoulades des entreprises françaises, inquiètent de la santé de la capitale irakienne et avides des juteux contrats à venir dans une ville dévastée, n’ont pas masqué une petite crise de jalousie.
Réputé légèrement dépressif et sanguin, l’ambassadeur d’Irak à Paris, Moafak Abboud n’a pas masqué son mécontentement de ne pas recevoir autant d’égards que l’édile bagdadi. Et s’est mis en quatre pour saboter la visite.
Il a ainsi contacté le Quai d’Orsay, mais aussi Veolia, le Medef et la mairie de Paris, pour les pousser à esquiver leurs rencontres. Un joli pataquès diplomatique pour un résultat mitigé. Un rendez-vous calé avec Delanoë, a été annulé puis finalement transformé en rencontre avec le maire-adjoint en charge des questions internationales, Pierre Schapira. Le passage de l’édile à la chambre de commerce de Paris a tout de même été zappé. Ainsi que la rencontre avec Hervé de Charette, l’ancien ministre des Affaires étrangères, prévue hier matin, mercredi 17 septembre, à 9h. Une interview sur i>Télé a également été squizzée. Selon une concierge des arcanes franco-irakiennes, l’ambassadeur n’a cessé de vitupérer contre M. le Maire, arguant son « incompétence politique ». De même, il a passé un coup de fil menaçant au Centre d’accueil de la presse étrangère (Cape), où le maire a tenu une conf’ de presse mardi 16 septembre dans la matinée. N’ayant pas réussi à annuler cette rencontre avec les journalistes, l’ambassadeur a exigé d’être présent à la tribune, où il a brillé par son silence. Et, dès le premier jour de la visite, lundi 15, lors du repas de l’Iftar (rupture du jeûne) offert par l’institut du Monde Arabe, il a tout bonnement quitté la salle, vexé de pas avoir sa place à la table de M. le Maire.
Peut-être le menu n’était-il pas à son goût.…
Kouchner, ci-devant ministre des Affaires étrangères
Vous êtes méchant, même si on ne l’entend guère il est toujours ministre !