L’ancien maire de Paris et le patron de la police judiciaire, Olivier Foll, qui avait refusé de perquisitionner son appartement en 1996 ont usé leurs pantalons d’étudiants sur les mêmes bancs. Et dans la même association étudiante.
Du 2 février au 4 mars, Jean Tibéri, ex-maire de Paris mais toujours édile du Vè arrondissement a peu de place dans son agenda. La faute au procès des faux électeurs de sa mairie, 183 noms frauduleusement inscrits sur les listes électorales de son secteur entre 1995 et 1997, dans lequel il comparaît comme mis en examen.
1995-1997, une douce période. Accession à la présidence de Jacques Chirac qui laisse, bon bougre, son strapontin de l’hôtel de ville au fidèle Jeannot, et première bisbilles judiciaires.
En 1996 notamment, le juge Halphen, pas encore démangé par la plume ou la politique, s’échine à enquêter sur les fausses factures des HLM de Paris. Une aventure qui l’amène jusqu’à vouloir perquisitionner, le 27 juin 1996, le domicile des époux Tibéri.
O surprise, le directeur de la police judiciaire lui-même, Olivier Foll, refusa de faire assister le juge par des officiers de PJ. Ordre venu d’en haut, manipulation politique, main mise de l’exécutif chiraquien ? Les raisons de la jacquerie de Foll, qui sera suspendu six mois de ses fonctions d’OPJ en 1997, après une décision de la cour de cassation du 26 janvier 1997, n’ont jamais été trop éclaircies.
Bonne patte, Bakchich a fouillé un peu…et déniché une raison toute ballotte pour que cabre Foll face à Tibéri : il n’allait quand même pas perquisitionner un ancien de la même maison que lui.
Foll et Tibéri ont en effet usé leurs pantalons sur les mêmes bancs et à la même période à la fac de droit d’Assas. Mieux, les deux garçons sont tous deux d’émérites membres de la « Corpo de droit Paris-Panthéon Assas », comme le prouve l’annuaire « des anciens et des amis de la corpo » de février 1997. L’annuaire 1997 réunit du beau monde, notamment un « Le Pen Jean Marie député européen, éditeur » qui en fut président….
Tibéri, lui, n’occupa que le poste de comitard (membre du comité) de la Corpo, en 1955. Tout juste quatre ans avant que Foll n’y pose sa mallette, en 1959.
Bref, les deux ont fait la bringue dans la même assoc’étudiant, au tournant des années 60. Évidemment ça crée des liens. Et évite les perquis’.
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Erreur !
Assas n’existait pas en 1955. Tous les étudiants de droit et en droit étaient donc parqués au Panthéon ! Pas très loin de Paris I, mais côté lycée Louis Le Grand.
Forcément qu’ils s’y croisaient tous les jours ! Si ce n’était là, c’était à la bibliothèque Cujas… de l’autre côté de la rue éponyme !