Rechercher dans Bakchich :
Bakchich.info
UNE BRÈVE HISTOIRE DE BAKCHICH

Tags

Dans la même rubrique
Avec les mêmes mots-clés
RÉCLAME
Du(des) même(s) auteur(s)
CULTURE / CHRONIQUE CINÉMA

Terminator Renaissance : Rage against the Machine

Robotique / vendredi 5 juin 2009 par Marc Godin
Twitter Twitter
Facebook Facebook
Marquer et partager
Version imprimable de cet article Imprimer
Commenter cet article Commenter
recommander Recommander à un ennemi

Pour changer, John Connor affronte… des robots ! Un Terminator sans Schwarzy, sans réalisateur et sans surprise.

« - Alors, t’as vu le nouveau Terminator ? Robot pour être vrai ?

- Pas vraiment.

- Raconte.

- En 1984, James Cameron, jeune poulain de l’écurie Corman, torche une grosse série B, inspirée de Mondwest, avec des flingues, du voyage temporel et une idée géniale : faire du très expressif culturiste Arnold Schwarzenegger une machine. Le film est loin d’être un chef-d’œuvre, mais c’est efficace et l’on sent que Cameron va devenir le grand artificier d’Hollywood. En 1991, Cameron remet le couvert avec T2, nouveau mètre-étalon du blockbuster, le film qui enfante le cinéma numérique. Rien de moins. La saga se termine en 2003 avec le catastrophique Terminator : le soulèvement des machines, où Arnold, 56 ans à l’époque, lutte contre l’apocalypse nucléaire, mais surtout contre son corps gonflé, martyrisé, qui explose de partout et qui s’affaisse. Et nous voici aujourd’hui avec cette Renaissance. Sans Schwarzy !

- Bon alors, tu la craches ta valda ?

- C’est nul, il n’y a rien à sauver. Pas de scénario, pas d’acteur, pas de cinéma. Rien, nada.

- C’est un peu court.

- Commençons par le scénario. Cette chose est écrite par les scénaristes de Terminator 3, Catwoman et Femme fatale. Des pointures ! Cette fois, ils se sont surpassés. Nous sommes en 2018. Menés par John Connor, quelques militaires luttent contre les machines de Skynet. Arrive un étranger, l’énigmatique Marcus Wright, qui va intégrer la Résistance. Et voilà le travail.

- Terminator, c’est pas du Kubrick non plus.

- Parfaitement d’accord. Mais dans les deux premiers, il y avait quelques paradoxes temporels, des dialogues ciselés pour Schwarzy (« I’ll be back », « Hasta la vista, Baby »…), de vrais morceaux de bravoure et le Terminator lui-même. Ici, c’est le grand vide et le robot arrive après une heure de métrage ! Dommage… Pour faire les malins, nos deux scénaristes sèment des références messianiques un peu partout, s’essaient à une pitoyable réflexion sur l’humanité et font passer la Terre pour un champ de bataille irakien (avec les Américains en résistants, quelle rigolade !). Mais surtout, ils se révèlent de sacrés voleurs. Pas une scène qui ne soit pas « empruntée » à un blockbuster : La Guerre des mondes (le robot géant qui collecte les prisonniers humains), Mad Max (pour la poursuite de voitures et l’ambiance post-apocalyptique), La Grande évasion (le saut en moto) ou Transformers (les vaisseaux qui se métamorphosent)… Christian Bale hérite de dialogues aussi passionnants que « COME ON ! », « LET’S GO ! » ou « HANG ON ! » Tu m’étonnes qu’il ait pété les plombs sur le set. Quant à la morale de l’histoire (attention spoiler), c’est quelque chose comme « Rien ne remplace un cœur humain ». S’il y avait un Nobel de la connerie, nos deux gars seraient les favoris de 2010.

Terminator Renaissance, juste une machine à fric

- Et la mise en scène ?

- Je ne suis pas sûr que l’on puisse parler ici de mise en scène. Il y a plus de cinéma dans une séquence d’Antichrist que dans 1h48 de Terminator Renaissance. McG, puisque c’est comme cela qu’il s’est rebaptisé, a une idée en tête, réaliser un gros film de guerre, avec ambiance apocalyptique. Il fait donc joujou avec ses machines, ses petits avions, ses gros robots, explose un truc tous les quarts d’heure. Mais ses scènes pyrotechniques n’ont aucune force, aucune intensité, car il n’y a aucun enjeu. Comme notre homme vient du video-clip, il tente néanmoins de chiader le visuel avec une image granuleuse à souhait et sa caméra portée à l’épaule. On sent que McG aimerait bien être le nouveau James Cameron, Michael Bay ou George Miller. Il est juste le fils illégitime de Roland Emmerich et d’Albert Pyun, immortel auteur de Cyborg avec Jean-Claude Van Damme. Mais si ces deux tâcherons savaient torcher un film de SF avec 30 centimes, on se demande ce que McG a fait de ses 200 millions de dollars de budget. Quand on pense aux frères Wachowski qui ont enfanté Matrix !

- Au moins, il y a Christian Bale.

- Bale, c’est la Rolls des acteurs. Il irradiait le pellicule dans The Machinist ou Hard Times. Ici, il n’a pas grand-chose à jouer, John Connor, troufion du futur qui hurle ses pauvres dialogues, avec la voix caverneuse de Batman. Dans le pur style endive, Sam Worthington, qui remplace Josh Brolin prévu à l’origine, hérite d’un rôle plus complexe, avec notamment une belle scène où il découvre, éventré au-dessus d’un puits, son inhumanité. On espère que le dictatorial James Cameron lui aura un peu soufflé dans les bronches pour Avatar.

- C’est nul, donc, mais il n’y a pas besoin de s’énerver, non ?

- C’est le prototype même du film de studio raté. Un reboot, comme on dit maintenant, la réactivation d’une franchise pour se faire un paquet de dollars. On embauche la star de Batman, un réalisateur interchangeable mais surtout docile (il faut le voir sur le net raconter qu’il avait une fin grandiose, mais que le studio n’en a pas voulu), ILM pour les effets numériques et on torche ça vite fait pour que ça sorte pendant les vacances. Terminator Renaissance, c’est juste une machine à fric. Mais toi aussi, tu peux combattre Skynet (euh Sony), garde tes 10 euros ! »

À lire ou à relire sur Bakchich.info :

Bientôt la rentrée, cartables et agendas ne vont pas tarder à envahir le pays. Mais la rentrée, c’est aussi une ribambelle de nouveautés technologiques confondantes. « Ce soir sur le web » a fureté dans les moindres recoins de la Toile pour dénicher les (…)
Batman affronte le terroriste ultime, le Joker, dans une Amérique toujours traumatisée par le 11 Septembre. Un film sombre, imparfait, mais politiquement malin. Et avec une performance hallucinée d’Heath (…)
Pour ce premier « Ce soir sur le web », « Bakchich » vous pose cette question : connaissez-vous les « suèdises », ces remakes des films cultes réalisés avec des bouts de ficelle, des bouchons ou du ketchup ? Nous avons déniché les meilleurs spécimens de (…)

AFFICHER LES
10 MESSAGES
0 | 5

Forum

  • TERMINADAUBE !!
    le samedi 18 juillet 2009 à 19:25, bouli40 a dit :
    bon ben ici c’est comme ailleurs, la majorité semble se foutre royalement que ce navet n’est qu’une histoire a dormir debout truffée d’invraisemblances et aux dialogues plus que limités !! ca fait boum boum devant les yeux et dans les oreilles alors on est content !! je ne comprends pas que personne n’ait pensé a insérer une ou deux coupures pub pendant le film : il rend le cerveau tellement disponible !!
  • Terminator Renaissance : Rage against the Machine
    le dimanche 12 juillet 2009 à 05:08, retanouvelleidole a dit :
    Aller j’en remets une petite couche parce que c’est toujours marrants de voir un article se faire bâcher comme ça. J’espère que MONSIEUR le chroniqueur d’opérette nous pondra encore des petit bijoux de conneries pareils. En plus désolé mais y’a bien shwarzy dans le film. Ptit rigolo va, t’es bien marrant pour ton âge. Tu nous fais bien rire avec tes blagues. Bon aller j’arrête parce que sinon on va dire que j’exagère,mais faut dire ce qui est avoir zeimour en string sur internet que l’on peut soit même bâcher : CA FAIS DU BIEN !!!!!!!!! Aller tac dans l’œil, elle est pour toi cette petite goutte.
  • Terminator Renaissance : Rage against the Machine
    le dimanche 12 juillet 2009 à 04:53, tanouvelleidole a dit :
    Encore un bel exemple de la scepticosuffisance française. Merci encore pour ce commentaire qui lui aussi manque cruellement d’originalité de personalité et de scénario ; surtout avec cette mise en forme somme toute prétentieuse d’autodialogue. En tout, je ne pense pas que tu seras le nouvelle artificier de la chronique. Car l’on peut sentir dans tes commentaires le goût que laisse l’odeur des gens envieux comme toi ; comme beaucoup de chroniqueurs que l’on ne peut éviter sur le petit écran (s’il te plait, vise plus haut). Certes ce film n’est pas un chef d’oeuvre en soit, mais il s’inscrit logiquement dans la suite des épisodes précédents, et sa réalisation est efficace. Quand au scénario il n’arrache pas trois pattes à un canard, mais il permet une intrigue suffisamment prenante pour permettre une transition d’apocalypse à postapocalypse. Ton commentaire est insultant pour les gens comme moi qui on bien aimé ce film et j’espère donc pour toi que tes références en science-fiction dépasse celle de ma modeste culture (lis si tu ne l’as pas fais FONDATION d’Isaac Asimov pour ton bien mon enfant). Pour finir, je tiens à re-souligner la puérilité de ton commentaire en t’écrivant qu’à l’âge de seize ans j’écrivais des merdes plus comestibles pour les esprits. PS : désolé je suis tombé tout à fait par hasard sur ce site.
  • Terminator Renaissance : Rage against the Machine
    le lundi 8 juin 2009 à 23:37, antoine a dit :
    Je trouve injuste de systématiquement juger un film de licence par rapport aux précédents opus. Certes ce film n’est pas un chef-d’oeuvre et souffre de certaines longueurs mais les scènes d’action sont efficaces et puis c’est pas si mal d’avoir réuni dans un même film, Terminator, Mad Max, Transformers et la Belle évasion, pas vrai Marc ? ! Quel film de SF surpasse LA MENACE FANTOME ses 10 dernières années ? hein ? Hein ? Star Trek ? mauvaise réponse…TRANSFORMERS ? ha bon le scénar est meilleur que LA MENACE ? etc…etc… Et puis l’ambition de Hyams était-il de faire mieux que Kubrick, ou juste différent ?
    • Terminator Renaissance : Rage against the Machine
      le lundi 15 juin 2009 à 23:02, Zug a dit :

      "Quel film de SF surpasse LA MENACE FANTOME ses 10 dernières années ?"

      C’est une blague !? Et Sunshine de Boyle, La Guerre des Mondes de Spielberg, Event Horizon de Paul Anderson ?… Sinon, dans le genre film définitif sur le questionnement humanité/machine (entre autres) mêlant scènes d’actions dantesques et génie de la réalisation, il y a une petite saga faite par deux frangins dans un garage, je crois qu’on l’appelle Matrix.

      "Je trouve injuste de systématiquement juger un film de licence par rapport aux précédents opus." Ah bon ? C’est une blague là aussi ? Et la cohérence, c’est pas important peut être ?

      • Terminator Renaissance : Rage against the Machine
        le dimanche 12 juillet 2009 à 05:19, lanouvelleidole a dit :
        Excuse moi bernard mais je pense que fritzlang aurait fais beaucoup mieux que matrix qui n’est lui qu’un pastish de ghost in the shell, dark city et bien d’autres oeuvres cinématografiques. Si tu veux parler de quelque chose parle d’animatrix mais pas de matrix…
  • Terminator est un vestige
    le lundi 8 juin 2009 à 21:35, undertak14 a dit :
    Comment pouvez-vous critiquez cette sagas, le trois je vous le laisse mais le un et deux qui sont exceptionnel, se ne sont pas de machines à fric mes des machines d’un monde légendaire qui se couronne par james cameron, schwarzenegger, linda hamilton, christian bale, sam norigthon et autre ; dire que Terminator c’est nul c’est comme dire que E.T. c’est pourri est que spielberg c’est un petit chanceux qui n’as pas sa place au cinéma. Ceci n’est pas une attaque c’est la juste opinion d’un cinéphile.
0 | 5
BAKCHICH PRATIQUE
LE CLUB DES AMIS
BEST OF
CARRÉ VIP
SUIVEZ BAKCHICH !
SITES CHOUCHOUS
Rezo.net
Le Ravi
CQFD
Rue89
Le Tigre
Amnistia
Le blog de Guy Birenbaum
Les cahiers du football
Acrimed
Kaboul.fr
Le Mégalodon
Globalix, le site de William Emmanuel
Street Reporters
Bakchich sur Netvibes
Toutes les archives de « Là-bas si j’y suis »
Le locuteur
Ma commune
Journal d’un avocat
Gestion Suisse
IRIS
Internetalis Universalus
ventscontraires.net
Causette
Le Sans-Culotte