A l’occasion de l’exécution de Lars Von Trier à Cannes, quelques réflexions sur les critiques.
Lors de la conférence de presse cannoise de Lars Von Trier, le cinéaste danois s’est fait malmener par les critiques, ulcérés par Antichrist, qui lui demandaient des comptes. J’ai aussitôt repensé à ce qu’Alejandro Jodorowsky me confiait il y a quelques années : « Quand un critique apparaît, c’est la mort de l’art cinématographique. Ils ont tué Jerry Lewis, ils ont tué Hitchcock. Il faut regarder les films avec les couilles, les viscères, le cœur. Les critiques sont les flics de l’intellect et de l’art. Ils vont accepter tout ce qui est admis par la société, ils vont protéger la culture, mais dès qu’il y a l’introduction d’un élément nouveau, dès que les barbares arrivent, comme les flics, ils donnent des coups de bâton. Il faut se bagarrer avec eux, sans pitié. »
A Cannes, les flics et les cons se sont déchaînés pendant la projection d’Antichrist, beuglant, sifflant, ricanant, criant un beau « Salope » à l’attention de Charlotte Gainsbourg ou quittant la salle en faisant claquer leurs sièges. Puis, vint le temps de la curée avec la conférence de presse. Méconnaissable, tremblant, vraisemblablement bourré d’anxiolytiques, 15 kilos en trop, Von Trier a été soumis à la question, comme au temps joyeux de l’Inquisition. La première question était la plus débile. Un Kritik du Daily Mail a sommé Von Trier de s’expliquer, « et pas en un seul mot, on est à Cannes, quand même ! » Comme si un artiste devait expliciter son œuvre, donner les clés, se justifier et pourquoi pas s’excuser ? Paumé, Von Trier a bafouillé et bien sûr refusé. « J’ai fait ce petit film que j’aime bien pour moi, pas pour vous ou un public donné. Vous êtes mes invités, pas le contraire. » Le reste est 30 minutes de n’importe quoi. « Pourquoi la référence à Tarkovski ? », « Etes-vous influencé par Dario Argento » (réponse du Danois médusé : « Qui ça ? » ), « Je n’ai pas bien compris une scène, je suis allé sur Google, je n’ai rien trouvé » (véridique). On imagine le supplice de Von Trier qui balance une série de réponses laconiques et improbables comme : « Je ne peux pas donner d’explication », « C’est Dieu qui dicte mes choix », « J’étais dépressif, j’ai fait ce film pour m’en sortir », « Je suis le meilleur réalisateur du monde, les autres sont surestimés », « Le menu de l’hôtel où nous sommes restés pendant trois mois a été très important pour moi »…
Ici, qu’est-ce que l’on reproche à Lars Von Trier ? La violence des séquences de mutilation (une excision au sécateur, allons, on en a vu d’autres, surtout à Cannes), la noirceur, le désespoir qui exsude de chaque scène ? Non, je crois que ce que l’on reproche vraiment au réalisateur de Breaking the Waves et d’Element of Crime, c’est son talent et sa liberté. Un esprit libre, il faut lui faire payer. On en est là : à Cannes, les Kritiks roulent Von Trier dans la merde et s’extasient devant un faiseur comme Tarantino ou Almodollar qui nous refait le même film à chaque fois.
Le plus souvent, les critiques sont les gardiens de l’ordre moral, des petits-bourgeois plutôt réacs qui comparent, palment, mesurent et donnent des notes (même les Inrocks s’y mettent sur leur site). A Cannes, ils ont sifflé Robert Bresson, Michelangelo Antonioni, Marco Ferreri, et plus récemment Lodge Kerrigan, Gaspar Noé ou Vincent Gallo. Les artistes restent, ceux qui sifflent… Je me rappellerai toujours d’un palmarès retransmis sur Canal. Les frères Dardenne venaient de décrocher la Palme. Isabelle Giordano interroge un « spécialiste », Jean-Pierre Lavoignat, petit marquis du magazine Studio, ami des stars et des moustachus. Et voilà que Lavoignat, qui trouve tout « Jubilatoire », part dans un délire free style : « C’est pas possible, on est à Cannes, quand même, vous voyez les yachts, les belles robes. Et les Dardenne qui nous parlent du sous-prolétariat… Quelle horreur ! » Il était pas content le J.-P., quasi énervé. Pas de beaux habits, pas de glamour, pas de vedette. Juste des prolos qui tentent de survivre. Tout ridicule dans son smoking, Mimi révélait son inculture cinématographique, crachait sa bêtise crasse et sa haine sociale pour les pauvres. Bon, il a depuis arrêté de nous polluer avec ses petits avis, c’est déjà ça…
A Cannes, tout le monde fait beaucoup de bruit pour avoir ses 15 minutes de célébrité. Malheureusement, les critiques aussi… A lire ou relire sur Bakchich :
Je pense qu’au delà du "gore", de l’explicite et de sa prétendue misogynie, il y a quelque chose dans ANTICHRIST qui a fondamentalement bouleversé la vision du cinéma, qui a été incompris, donc, controversé. Ce film -comme tous les films de Lars von Trier mais là, présentée de manière mille fois plus audacieuse et sincère- pose la question : "qu’est-ce que le cinéma ? Et à quoi "d’autre" peut-il servir ?"
Car, pour tous ses autres films, von Trier questionnait le genre emprunté et inversait leur structure et leurs buts du point de vue moral, depuis le film noir et son manichéisme à la comédie musicale, naïve, en passant par le mélodrame, dépouillé de tous ses tabous, et ici, le film d’horreur dont le principe moral est inversé (la "peur de l’autre", cristallisée dans TOUS les films d’horreurs devient "la peur de moi" ; ANTICHRIST est -de l’avis du réalisateur lui-même- son film le plus important jusqu’à maintenant : il n’est pas seulement l’accomplissement de toutes les techniques crées, mais il s’en sert en plus, cette fois-ci, pour inverser notre idée de ce que doit être un film de manière générale. Notre point de vue par rapport au cinéma est massivement corrompue depuis des années. Pas seulement par les films commerciaux et autres blockbusters. Jusqu’à oublier que le cinéma peut-être fait pour "autre chose". Pas étonnant, dorénavant, que la quasi-totalité de la presse (et pas seulement française) rejette ce film dans lequel la "vie intérieur des personnages justifie amplement l’action" (pour reprendre les mots de Lars von Trier). C’est-à-dire, l’exact contraire de la majorité des films, contemporains en tout cas, qui priment généralement le spectacle puritain ou le message hypocritement humaniste et surfait sur la "vérité psychologique".
"Voilà enfin un film qui tente de se rapprocher vraiment du spectateur et qui tente de refléter sa vérité psychologique. Mais nous ne le laisserons pas passer !" auraient-pu se dire (ironiquement et dit de manière caricaturale) la plupart des journaliste. Malheureusement, la presse n’a même pas compris cela. Éblouie par mille autres films à la virtuosité vaine et aux messages coincés et obsolètes, elle a rejeté, aveuglée, violemment le salut du cinéma. Ce qui prouve une fois de plus que la presse sont bien les gardiens de la "bien-pensance" et des tabous qui enferment chaque être humain. Évidemment, je ne mets pas tous les journalistes dans le même panier. Mais toute la masse des autres, perdus dans leurs contradictions.
J’espère que Lars von Trier pourra encore longtemps continuer sur cette voie, notamment avec Melancholia, son prochain film.
P.S : ce n’est pas le temps qu’on prend pour lire un article qui est important, mais ce qu’il contient. Sinon, autant ne pas être célèbre.
Bonjour Marc,
Vous semblez un peu seul face à tous. Alors permettez-moi de vous dire que je suis d’accord avec vous sur quasi tout ce que vous avez écrit. J’ai été moi-même ulcéré par les réactions des critiques qui se sont comportés comme des chiens sur un os à ronger (je parle de ceux qui se sont déchaînés lors de la projection à grands renforts d’insultes et d’obscénités et qui ne méritent que le mépris, pas les critiques "normaux" comme Serge Kaganski, qui m’a un peu déçu sur le coup, ou Pierre Murat et Aurélien Ferenczi de Télérama qui étaient mitigés mais dont la critique à chaud était intelligente). J’ai été très surpris d’ailleurs de voir que vous et moi avons eu la même réaction concernant Antichrist. J’ai écrit 2-3 messages sur le forum de sciences po (j’y suis étudiant) et j’ai eu une petite dispute avec un membre du ciné-club ;). Pour ma petite pub perso (qu’on m’en excuse par avance) : http://forum-scpo.com/forum-scpo/viewtopic.php ?pid=439026#p439026 et http://forum-scpo.com/forum-scpo/viewtopic.php ?pid=438037#p438037, entre autres (je parle de vous, d’ailleurs).
Voilà, vous avez tout mon soutien. Et je suis un grand fan de Jodorowsky aussi. Je l’ai vu hier au Black Dog, vous y étiez ? Je suis tombé par hasard sur votre article, je ne vous connaissais pas avant mais je vais lire vos critiques avec grand intérêt. Bonne continuation !
Guillaume
Je ne suis absolument pas au-dessus du lot. Je fais partie de cette drôle de profession, mais je ne chasse pas en meute et je ne hurle pas avec les loups. Antichrist nul, si vous voulez ! Mais Lars Von Trier est un artiste, un vrai, un grand, et il est libre de faire ce qu’il veut. Cela me semble dingue que certains essaient de remettre cela en cause.
Quant à ma future célébrité, wait and see…
Cher SK (les mêmes initiales que Kubrick, la classe).
Merci pour toutes vos « vérités ». Ce que veut dire Jodo, c’est que les artistes comme Lewis ou Hitchcock ont cessé de faire de bons films quand ils ont commencé à croire les critiques qui leur serinaient qu’ils étaient des auteurs. Pour lui, essayer de faire plaisir aux critiques est une hérésie et je ne suis pas sûr qu’il ait tort. Quant aux derniers films de Lewis ou d’Hitchcock, on peut assurément déclarer que ce ne sont pas leurs meilleurs.
A Cannes, on est dans le spectacle. Certains applaudissent, d’autres crient. C’est un cirque assez infantile, non ? Dans mon papier, je voulais parler de ces critiques bien-pensants qui tombent sur Lars Von Trier, non seulement parce qu’ils trouvent son film nul (pourquoi pas ?), mais qui veulent qu’il s’explique, qu’il s’excuse et qui insinuent que Von Trier n’auraient même pas du le faire. Et voir ce pauvre Von Trier en conférence, complètement défoncé par la dépression et rudoyé par la presse m’est insupportable. Quand je pense à des acteurs comme Tom Cruise qui font la promo de la scientologie en conférence de presse et qu’aucun critique ne relève ! Au contraire, tous se pressent à la fin pour obtenir un autographe du grand homme !
Le problème n’est pas de critiquer les artistes. Vous le savez, vous êtes un des seuls vrais critiques en France (avec certaines plumes du Monde ou de Libé). Les critiques font maintenant partie du plan média organisé par le marketing et certains envoient même leurs articles avant publication aux attachés de presse ! On est dans le tiède, le consensus mou. Je ne parle même pas des interviews où là, c’est le cire-pompes à tous les coups. Vous n’aimez pas Antichrist, pas de problème. J’ai juste l’impression qu’il faut tous les ans à Cannes un film que l’on se doit de détester. C’est Antichrist cette année et les critiques se sont payé Von Trier, un grand metteur en scène, pour pas cher. Qu’ils continuent à mettre en couverture des "artistes" comme Marion Cotillard, Tom Cruise ou des daubes comme Largo Winch ou Australia.
C’est vrai qu’Almodollar, ce n’est peut-être pas un très bon jeu de mots, mais je n’ai pas pu résister. J’ai simplement l’impression que Pedro gère sa carrière comme un fond de pension. Tous les grands font peut-être le même film, mais je pense que Pedro se contente de décalquer, de recopier, mais qu’il a perdu un truc en route : l’émotion de ses premiers films.
Un critique ne peut dresser un PV ou garder à vue un cinéaste ? Serge, vous savez très bien qu’une bonne critique de la part des Inrocks-Libé-Télérama-Le Monde peut permettre à un réalisateur de continuer à bosser, même si les entrées ne sont pas au rendez-vous. Et que le pouvoir de nuisance d’un critique n’est pas à sous-estimer. Je pense aux critiques des Cahiers comme Truffaut et compagnie qui ont tiré à vue sur leurs aînés. Henri-Georges Clouzot et quelques autres ne s’en sont jamais remis… Quant à moi, j’ai été viré d’un journal car un réalisateur trouvait mon interview pas assez complaisante, mais ceci est une autre histoire.
Bien à vous.
Bonjour,
la meilleure critique que j’ai trouvée sur le filme de lars von trier est celle d’un réalisateur, Radu Mihaileanu :
"Céline ou Drieu aussi étaient des stylistes"
En colère aussi (mais cette fois La Dentellière n’y est pour rien), le réalisateur Radu Mihaileanu, auteur il y a quelques années du magnifique Va, vis, deviens. Président du jury oecuménique (composé de professionnels de confessions religieuses diverses), il a été écoeuré par le film de Lars von Trier (Antichrist). "Lars von Trier a atteint un degré d’abomination tel que toute forme de silence de ma part serait coupable. Il est sans doute le plus grand réalisateur", comme il le dit lui-même, mais sa misogynie me heurte. L’éclat stylistique qui enveloppe Antichrist nous aveugle. Céline, Drieu ou Lenny Riefenstahl aussi étaient des stylistes. Cela fait trop longtemps que Lars se retranche derrière sa ’liberté artistique’. Comme artiste, on a aussi une responsabilité.Or voilà quinze ans qu’il tue, viole, punit les femmes à l’écran ; que, dans le fond, il fait le même film, en nous envoyant le même message : le monde ne sera pas en paix, l’homme ne saurait se relever tant que la femme ne payera pas sa faute, ou brûlera". Tout cela est dit sans haine. "Je parle ici en citoyen, pas en cinéaste." http://www.lejdd.fr/cmc/culture/200921/electricite-dans-l-air_211368.html
Eh bien, j’ai trouvé quant à moi cette critique d’une bêtise crasse. Le réalisateur Radu Mihaileanu n’en peut plus de l’abjection Lars von Trier et "toute forme de silence de ma part serait coupable". Quelle prétention ! Personne ne n’oblige à aller voir les films de von Trier, surtout s’il sait d’avance qu’il va les détester. Il trouve sa misogynie insupportable, pourquoi pas, même si cela ne me semble pas aussi flagrant. Dans mon souvenir, Breaking the Waves était surtout le récit d’un amour fou. Plus grave, quand il déclare "Cela fait trop longtemps que Lars se retranche derrière sa ’liberté artistique". Cela veut dire quoi. Qu’il faut interdire les films qui nous dérangent, les films décalés, violents, fous, différents… Mais qui décide ? Et avec quels critères ? Bienvenue en Zarkozie.
Quant à l’argument "Céline, Drieu ou Lenny Riefenstahl aussi étaient des stylistes", c’est simplement à gerber. Von Trier est un superbe formaliste (tout ce que Radu ne sera jamais) et il est donc comparé à des fachos ou des antisémites notoires. Sans blague Radu, tes commentaires, je te conseille de ne les utiliser qu’en suppositoire. Et encore, pour enfants…
Quant à vous, cher lecteur, qui n’aimez pas Antichrist, l’avez-vous seulement vu ? Amitiés.
Romane,
Vous avez raison, je n’ai pas vraiment répondu. Mais en fait, je ne suis pas du tout d’accord avec ce que dit Mihaileanu et que vous avez mis en gras. Bien sûr que les artistes ont des responsabilités. Mais je ne suis pas du tout persuadé que Von Trier assure dans ses films que « l’homme ne saurait se relever tant que la femme ne payera pas sa faute, ou brûlera ». C’est ce que pense et comprend Mihaileanu, pourquoi pas ? Mais ce n’est pas du tout ce que je vois quand je regarde un film Lars Von Trier, même si je peux vous assurer que je ne suis pas un fan de toute son œuvre. Mihaileanu remet en cause la liberté artistique d’un auteur et surtout, il est persuadé que son jugement sur un film est le seul valable. Désolé, le cinéma, c’est le règne de la subjectivité : on peut tous voir et comprendre des choses différentes, voire antinomiques en regardant un film. Un exemple, la violence. Pourquoi la violence chez Tarantino semble sympa et cool pour quasiment tout le monde (vous vous rendez compte de la perversion) et inacceptable chez Von Trier ?
"Lenny Riefenstahl" ???? (Leni) (Comment un critique - fut-il cinéaste - peut-il apparaitre crédible en écrivant "Lenny Riefenstahl" ?)
On peut aussi rappeler l’accueil de La Maman et la putain à Cannes en 73, devenu depuis le film culte de tous les critiques de France. On accusait aussi Eustache de misogynie et tout ce qui s’ensuit… Cette propension à s’élever contre des films en faisant barrage de son corps et de sa plume avec un sérieux patriotique et guerrier est effrayante ! Surtout dans un monde où le corps féminin est utilisé, dans la pub, comme un airbag modelable à volonté selon qu’il s’agit de vendre des voitures ou des biscuits. Le corps de CB serait plus gouleyant, moins malmené, plus artistiquement et discrètement humilié, on ne crierait pas tant au sacrilège. Pourtant… Le film peut faire symtôme, exhiber des hiérarchies latentes, est-il le "criminel", la cause ? C’est accorder bcp de pouvoir à l’image, juste une imago acharnée à mimer le monde, aussi dans ce qu’il a de pourri.
Hitchcock et Lewis dévoyés par la critique française, c’est la meilleure de l’année !!! J’adore cette représentation du pauvre petit Hitch hypnotisé par les puissantes fumées du gourou Truffaut….. (A noter votre geste de flic qui condamne en trois mots les derniers films des deux kings du cinéma américain, sans prendre la peine de justifier votre lapidaire "analyse").
Enfin votre article de départ est bien (à part la citation de Jodo, qui avait certainement bien attaqué la moquette ce jour-là….), vous avez totalement raison sur l’obscénité de la critique, qui n’est plus "contrebalancée" par des auteurs - il n’y a plus d’auteurs critiques, si ? Je ne voudrais pas citer le sempiternel Daney, mais enfin…
Comment peut-on siffler un film ? Être suffisamment sûr de soi et bête pour faire ça, pour exercer son petit pouvoir, obtenir sa petite jouissance en humiliant un type qui a travaillé pendant des mois, voire des années, pour proposer un objet auquel on peut soupçonner qu’il tient ? Se lâcher à ce point, ça laisse pantois.
Vous n’avez pas besoin de vous allonger devant Kaganski, ce n’est pas terrible ce qu’il écrit. Qui peut citer un article de Kaganski, là, au débotté, comme on peut tous en citer un de Truffaut, de JLG, de Daney, ou même du vieux Louis qui est peut-être le dernier auteur critique ?… Ben non, rien (et je les ai tous lus pourtant). La caravane passe, les films restent. Bonne continuation !