Entre lutte contre la corruption et élections présidentielles, le temps est à l’orage en Afrique de l’Ouest.
Le messager de Douala commence son éditorial du 18 octobre sur le climat qui même en Afrique se réchauffe. Conséquence, la saison des pluies n’est pas là et le ciel est obstinément bleu. Mais « il s’assombrit pour certains », précise le journal car la campagne anti-corruption s’intensifie. Il s’agit du dossier du Crédit foncier du Cameroun et on parle de 7 milliards de francs CFA de détournement. L’ancien Pdg semble mal dans sa peau dit le journal mais à le lire l’accusé serait plutôt serein. Les 7 milliards n’auraient pas été perdus pour tout le monde et on aurait tort de trop lui chercher noise…
Au Nigeria, le Daily trust suit l’affrontement entre le président Obasanjo et son vice –président. Plus personne ne comprend qui a volé quoi dans les fonds pétroliers. Résultat, l’actualité nigériane fuit Abuja pour l’Etat d’Ekiti où l’état d’urgence a été déclaré. La criminalité et une guerre civile larvée s’amplifient mais selon le Daily trust, les intentions du président sortant seraient moins nettes qu’il n’y paraît dans cette affaire : la tentation de la crise pour justifier la tentation du troisième mandat…On connaît cela dans d’autres pays…
Le Soleil de Dakar se réjouit de la récompense reçue par le président Wade au Forum mondial pour la démocratie et l’administration électronique. Le Sénégal est l’avant-garde de la modernisation et les ordinateurs se multiplient dans un pays qui se veut branché à tous les sens du terme. Pourtant souligne le journal, le désir de le quitter paraît atteindre de nouveaux sommets. Au championnat de Karaté d’Helsinki, deux champions sénégalais sur lesquels comptait particulièrement l’entraîneur national ont disparu dans la foule, avec apparemment la ferme intention de s’installer en Europe. Tous les moyens semblent bons pour rejoindre la cohorte des clandestins qui errent dans les capitales du Vieux monde. « Y est-on si bien que cela ? », se demande las et agacé le journaliste du Soleil.
Les dépêches de Brazzaville reviennent sur le retour de Brazza sur les rives du Congo. Ils critiquent tous ceux qui pensent que ce faisant le président Nguesso a voulu donner des gages aux Européens. Brazza fait partie de l’histoire du pays et il serait absurde de le nier. Les Congolais actuels n’ont rien à lui reprocher et peut-être même vont tirer profit de sa présence.
Le journal insiste sur la beauté du Mausolée qui surplombe le Congo, principale source de richesse du pays. Richesse énergétique qui manque ailleurs. Le Soleil le confirme : le taux d’électrification rurale au Sénégal n’est encore que de 16% : soleil, soleil toute lénergie de l’Afrique vient de toi…
En attendant les élections s’annoncent musclées : le président Wade a appelé à la tenue et à la dignité : cela veut simplement dire : il faut éviter de me critiquer et de parler sans cesse de mon bilan…