Les derniers sondages donnant Barack Obama victorieux avaient donc vu juste. Le démocrate est le 44ème président des Etats-Unis.
A quelques heures de la fermeture des premiers bureaux de vote, la victoire de Barack Obama ne fait guère de doute. Seule la marge de sa victoire reste à déterminer. Le dernier sondage avant l’élection du Wall Street Journal et de la chaîne de télévision NBC, le meilleur d’entre tous, donne le démocrate l’emportant avec 8 points d’avance (51%-43%). Soit seulement un point de moins que dans le même sondage il y a deux semaines.
Mais, comme le dit très bien l’expert Peter Hart, co-directeur (démocrate) du sondage Wall Street Journal-NBC, « ne regardez pas ces derniers sondages, regardez plutôt là ou les candidats passent leur temps à la fin ». Et l’on observe que les derniers déplacements de John McCain traduisent qu’il est complètement sur la défensive. Il a en effet passé le dernier jour avant l’élection à faire campagne dans six États que George W. Bush avait gagné en 2004. Y compris en Arizona, l’État qu’il représente au Sénat et où, depuis une semaine, les sondages le montre en chute libre, y compris parmi les électeurs de cet État du Far West qui le connaissent le mieux.
C’est toutefois en analysant les dessous du sondage du Wall Street Journal-NBC qu’on comprend mieux pourquoi la victoire d’Obama est maintenant inévitable. Toutes les attaques du ticket McCain-Palin essayant de le dépeindre comme différent de l’Américain moyen, comme un « autre » dangereux, un « socialiste » qui « pratique le copinage avec des terroristes » ont échoué. A la question « Vous identifiez-vous aux valeurs et aux origines du candidat Obama ? », pour la première fois, une majorité de 57 % a répondu que oui. Soit le même niveau que pour McCain. Comme l’a commenté le co-directeur (républicain) du sondage, Neil Newhouse, « Obama a réalisé une percée considérable sur les valeurs chères aux Américains. Pour la première fois dans notre sondage, une majorité d’électeurs blancs croient qu’Obama a une échelle de valeurs et d’origines auxquelles ils s’identifient ». Cela se voit également dans le fait que 86 % des électeurs ont une opinion "favorable" d’Obama, contre seulement 57 % pour McCain.
Puis, il y a l’économie. Le vent a définitivement tourné en faveur du démocrate à la mi-septembre, lorsque la crise économique et financière a éclaté au grand jour. Depuis, Obama est en tête dans 117 sondages sérieux sur 119. Dans le dernier sondage du Wall Street Journal-NBC, comme dans toutes les études précédentes depuis le début de la crise, Obama a l’avantage sur l’économie. Et cette avance n’est pas des moindres : à la question, « A qui faites-vous confiance pour répondre à la crise économique ? », 42% des électeurs pensent aujourd’hui que c’est Obama contre seulement 27% qui préfèrent McCain.
Il y aura trois principales composantes de la victoire d’Obama : bien sûr le sénateur métis fait l’unanimité chez les noirs (90 % contre 3 % pour McCain dans le sondage Wall Street Journal-NBC) mais aussi chez les Latinos (68 % à 27 %) et les jeunes électeurs de 18 et 34 ans (59 % à 38 %). En plus de ce tiercé gagnant, Obama l’emporte aussi chez les électeurs indépendants non-inscrits dans l’un des deux grands partis (48% a 38%), les « cols bleu » de la classe ouvrière (51 % a 44 %), les habitants des banlieues aisées (49% a 44%), et même chez les Catholiques (49% a 46%). Et si McCain conserve une avance chez les hommes blancs (54% a 42%), les deux candidats sont à quasi égalité chez les femmes blanches (48% pour McCain, 47% pour Obama.)
Ajoutez à tout cela l’énorme avantage financier d’Obama qui aura dépensé plus que 700 millions dollars pour sa campagne contre seulement 350 et quelques millions de dollars pour McCain. C’est d’ailleurs la première fois dans l’Histoire qu’un candidat à la présidence démocrate dépense plus que son rival républicain. Le fait aussi que, pendant toute l’année, les staffs de campagne des deux candidats aient enrôlé à tour de bras des personnes sur les listes électorales a avantagé les démocrates à hauteur de 10 %. Cela pouvait déjà se sentir lors du « early voting », soit la possibilité dans 31 Etats de voter de façon anticipée, et au cours duquel, en Floride, plus de deux millions d’électeurs se sont déjà prononcés et où les chiffres officiels montrent un avantage de 400 000 électeurs aux démocrates.
De plus, le fait qu’Obama soit mieux mieux organisé que McCain sur le terrain — aussi bien en nombre de salariés, de volontaires ou de bureaux de campagne — et que c’est bien la première fois qu’un candidat démocrate dépasse a ce point le républicain sur cette composante vitale d’une campagne présidentielle montre aussi à quel point le malheureux destin de McCain est irréversible.
Sur la carte finale du Collège électoral de la chaîne NBC (la plus sophistiquée et la plus prudente) dévoilée 48 heures avant l’élection, Obama conserve une majorité absolue de 16 voix de plus que les 270 nécessaires pour gagner au Collège. Soit un total de 286 voix et un résultat identique à la semaine dernière.
Il reste encore huit États "indécis" qui représentent 95 voix au Collège et là encore, dans les sondages, Obama arrive de peu en tête dans les trois États les plus gros (la Floride, l’Ohio et la Caroline du Nord.) McCain ne dispose, lui, que de 157 voix au Collège. Il en a perdu six car deux États traditionnellement républicains — le Montana et le Dakota du Nord (33 voix au Collège chacun) — prudemment listés auparavant comme étant acquis à McCain, sont désormais rangés dans la catégorie des « indécis. » Pour ceux qui connaissent l’histoire politique du pays, le fait que dans cette élection ces deux Etats peu peuplés ne sont plus républicains avec certitude est un témoignage époustouflant de l’effet Barack Obama sur les électeurs.
Voila pourquoi mardi soir à Chicago, la ville où il réside et où l’on attend plus d’un million de gens dans les rues pour célébrer sa victoire, la foule sera folle de joie.
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Obama : président des USA ! La crise financière n’existe plus ? Depuis les primaires où Hilari Clinton la plus soutenu au niveau populaire, a été exclu. Cette élection américaine est devenue un simulacre d’élection démocratique et elle n’a rien à envier à l’élection de Bush en 2000. Obama est clairement l’homme des puissances de l’argent. Sa mission est d’être le Loperello, le sous-fifre, de l’oligarchie financière internationale. Ses sponsors sont bien connus, ce sont les plus grands spéculateurs américains, Georges Soros, Felix Rohatyn, ou encore le profiteur de crise, Warren Buffet. Est-ce que l’homme du changement « we can change », osera s’opposer à ses propres parrains ? En tout cas, l’effondrement du système financier est plus que jamais là. Ne croyez pas une seul seconde que l’homme des média, Barack Obama souhaite sortir le monde de la crise, ces parrains ne l’ont pas installé pour ça. Seul, une vaste mobilisation citoyenne à travers le monde autour d’un vrai nouveau bretton woods nous donnera un espoir pour une nouvelle donne. Dans cette condition je vous propose le dernier tract de Solidarité et Progrès pour peser sur le sommet du G20 le 15 octobre 2008 à Washington. L’indispensable RUPTURE avec L’EMPIRE FINANCIER Par Jacques Cheminade le 3 novembre 2008
Tract pour peser sur le sommet international G20 du 15 novembre 08 à Washington
« Pourvu que nous nous ressaisissions, la grande crise mondiale peut être l’occasion de construire un monde meilleur. Elle peut aussi être ce qui va nous entraîner vers l’abîme. Nous sommes face à une échéance décisive : la grande réunion monétaire et financière des vingt principaux pays du monde, le 15 novembre. Le défi est ainsi lancé aux responsables politiques, mais nous savons tous qu’ils ne sont pas à la hauteur. Nous devons donc, nous autres citoyens, monter sur la scène de l’histoire. »
Les vérités qu’il faut dire Un Nouveau Bretton Woods
« L’avantage des crises est qu’elles changent les règles du jeu. Il dépend de nous que ce ne soit pas pour le pire, mais pour le meilleur. »
Lire l’intégralité du tract : http://solidariteetprogres.org/IMG/pdf/TRACT_2008_11_03_NBW_1_.pdf
David C. david.cabas.over-blog.fr
"Ce que les médias français ne vous disent pas sur Obama"
http://www.marianne2.fr/Ce-que-les-medias-francais-ne-vous-disent-pas-sur-Obama_a92949.html
"Il développe des thèmes sociaux qui renvoient à Roosevelt. Mais il est aussi choisi par des lobbies financiers : la moitié du financement d’Obama vient des grands groupes, de dollars venus de Goldman Sachs… ".
le Secrétaire au Trésor Henry Paulson, qui n’est entré dans la politique qu’en 2006, après avoir été détourné de son boulot à 35 millions de dollars par an chez … Goldman Sachs.
"The top 1% that controls the top 90% of the wealth have two major political parties doing their bidding for them, and the other 99% have NO political party representing them and NO representation in Congress and yet that 99% ran around saying, "we’re free, we’re free, we live in a democracy." "Ooh, we’re gonna look like assholes."
Michael Moore http://www.orwellrollsinhisgrave.com/cast.htm