Un livre publié au Seuil confirme les informations de Bakchich. Face à ses proches, dont Sarko, Rachida Dati avait bien désigné, durant sa grossesse, Aznar comme le père de son enfant.
Rachida Dati est un vrai filon pour les éditeurs. Dans un nouveau et énième livre qui paraît ces jours-ci sur notre star des Palais, « Du rimmel et des larmes », la journaliste et ancienne rédactrice en chef société de l’Express, Jacqueline Rémy, revient sur l’identité du père de l’enfant de Rachida. Elle le fait, à la façon de nombreux journalistes et confrères, en se bouchant le nez. Sur plusieurs pages, l’auteur ne nous fait grâce d’aucun des pères putatifs de la petite Zohra. Tous y passent : Dominique Desseigne, Bernard Laporte, François Sarkozy, ou encore le Procureur général du Qatar, Ali Al Marri…
Et notre auteur de conclure : « Assez glauque, cet échafaudage de théories n’a pas grand intérêt » Avant d’ajouter : « Au fond la question importante n’est pas le qui. Mais le pourquoi. La clé de son silence peut être multiple ». Comprenons que le récit « romanesque », forcément romanesque, de la vie de l’ex-Cosette devenue star est, lui, un angle authentiquement journalistique… et en tout cas vendeur.
Eh bien, à Bakchich, nous ne nous intéressons absolument pas aux méandres de la psychologie de madame Dati, entre larmes et rimmel. En revanche, une ministre de la Justice, fonction régalienne entre toutes, doit être jugée sur son bilan, ses lois, ses nominations. A ce titre, les citoyens sont en droit, via la presse et les médias, de connaître les attaches et les réseaux d’une garde des Sceaux nommée Rachida Dati. L’identité du père de son enfant, dont on peut penser qu’il peut avoir de l’influence auprès d’elle, est un sujet légitime de curiosité.
Le 2 janvier dernier, Bakchich a fait état de deux sources concordantes qui désignaient l’espagnol José Maria Aznar comme le père de la petite Dati : un proche de Nicolas Sarkozy à l’Elysée tout d’abord et les services secrets marocains ensuite.
Bien informés, ces derniers ne sont pas pourtant totalement dénués d’arrières pensées, car ils vouent aux gémonies l’ancien Premier ministre espagnol depuis la crise un peu ubuesque de l’îlot Persil en juillet 2002. En revanche, notre deuxième informateur, un des patrons de l’équipe élyséenne, était suffisamment crédible pour que nous publiions la nouvelle. Laquelle était reprise, le jour même, par le site internet d’El Pais, journal réputé sérieux et qui connaît les arcanes de la politique espagnole.
En revanche, le plupart des médias français ont préféré ignorer le sujet, préférant se passionner pour la durée du congé de maternité de Rachida Dati, sujet d’intérêt national s’il en est.
Or le livre de Jacqueline Rémy, au détour de la page 213, confirme les informations parues en janvier dans Bakchich : « Bien avant », écrit-elle, « est sorti le nom le plus succulent de la liste, José Maria Aznar, l’ancien Premier ministre espagnol. Qui dément catégoriquement à deux reprises et menace de poursuites ceux qui relaient la rumeur. » Ce que ne précise pas l’auteur, c’est que Aznar a menacé de poursuites la presse trop curieuse après une première publication de son nom, à l’automne, dans la presse marocaine. En revanche, ni Bakchich ni El Pais n’ont été poursuivis en janvier dernier.
Et Jacqueline Rémy, l’auteur du livre, d’expliquer : « En réalité, c’est la garde des Sceaux elle-même qui a distillé l’information à ses amis les plus proches. Y compris au chef de l’État. L’entourage goguenard la soupçonne de se faire mousser pour se rendre intouchable, mais les autres au moins pendant le temps de la grossesse, sont persuadés que c’est vrai. » Si on comprend bien, il est possible que la ministre de la Justice ait raconté au chef de l’Etat des galéjades mettant en jeu l’ex-Premier ministre d’un grand pays. Si cette hypothèse était vraie, ce serait assez inédit dans les mœurs de la République et mériterait qu’on s’y attarde.
Une autre anecdote ahurissante est racontée dans ce livre involontairement instructif : « Elle s’amuse, Rachida Dati. « Le jour où elle prononce son discours de vœux, après la naissance de sa fille, la garde des Sceaux ajoute le nom de l’Espagne dans une liste de pays cités, alors qu’il ne figurait pas dans le texte préparé. Facétie ou clin d’œil ? » »
Pour résumer, si l’on comprend bien l’auteur, Rachida Dati a le droit de s’amuser avec l’identité du père de son enfant. Mais gare au journalisme « glauque », forcément « glauque », qui voudrait s’approprier le sujet. La presse espagnole ou marocaine n’a pas eu le sentiment de franchir une ligne jaune en évoquant les relations Aznar-Dati ; les journalistes politiques français, apparemment si.
Nous estimons donc, à Bakchich, que l’entourage proche d’une garde des Sceaux constitue un vrai sujet d’enquête journalistique. Si Rachida Dati avait été nommée aux Transports ou à l’Environnement, elle ne serait pas tenue à la même transparence sur sa vie privée. Ministre de la Justice, elle se doit d’être irréprochable.
C’est elle qui donne des consignes à l’ensemble des Parquets et possède le pouvoir considérable d’orienter les enquêtes préliminaires, qui se font sous la seule autorité de Procureurs aux ordres. Et la législation récente a renforcé encore le champ d’application de ces investigations policières, sans juge d’instruction, et sous le seul contrôle des Parquets. Autrement dit, Rachida Dati peut déclencher des poursuites ou au contraire ralentir le cours d’une enquête. Sans même évoquer les dossiers de grâces, soumis ensuite au chef de l’Etat…
Il est normal que la presse regarde à la loupe les influences que la Garde des Sceaux pourrait subir dans des fonctions aussi éminentes et sensibles. Et naturel également que les journalistes recherchent d’éventuels passe-droits, s’ils existaient, consentis à des proches.
Dont, naturellement, le père de son enfant.
À lire ou relire sur Bakchich.info :
Bon, finalement c’est qui ? Qui a niqué la meuf ? Bientôt elle va nous sortir un fils cachère de derrière les fagots. Ils passent leur temps à fourniquer entre eux. Comme à l’époque de la royauté !!! A ça ira pas, ça ira pas, ça ira pas !!! Il est grand temps de refaire la Révolution.
Pour info très grave, "Voila c’est fini". Bakchich ferme. Des journalistes, de vrais journalistes n’ont pas tenu pour cause financière. C’est la fermeture définitive. Quel monde de chien. Enfin, un grand merci aux très méritants acteurs de ce média qui vaut 1000 fois les minables au service de la propagande du CAC40 et des politiciens pas plus dignes que toutes ces crapules dictatoriaux de tout le bassin méditerranéen. Je demande avec votre accord une minute de silence que vous pourrez exprimer par un message de respect tel que ce mot [RESPECT] Très chères et très chers journalistes, au plaisir de vous relire