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Obama, futur victime de la crise

Chronique éco / mardi 27 janvier 2009 par Matthieu Adenil
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Arrivé en pleine crise et porteur de tant d’espoir, le nouveau président Barack Obama a presque une vocation de martyr économique.

Les attentes vis à vis d’Obama ont bien évidemment leurs détracteurs. Même en Europe, il ne manque pas de pisse froid pour annoncer qu’il va décevoir. Il serait difficile qu’il en soit autrement. D’autant que sur le plan économique la situation n’est guère brillante. Fin 2008, le taux de chômage a atteint 7,2%. Ce qui signifie qu’en 2008, deux millions et demi d’emplois ont été détruits aux Etats-Unis. Certes, Obama n’y est pour rien et il lui sera facile de dénoncer l’héritage.

Mais les solutions avancées par ses conseillers ne convainquent pas grand monde. Ces derniers parlent d’un plan de relance de 800 milliards $ qui devrait créer 4 millions d’emplois en deux ans, dont 400 000 dans le secteur des énergies propres. Et d’égrainer les mesures habituelles d’un tel plan, faites de réduction d’impôts dans la tradition républicaine à la Reagan et de grands travaux dans la tradition démocrate à la Roosevelt.

Un plan qui ne convainc pas

Seulement ce plan vient ajouter un déficit budgétaire significatif à une situation passablement détériorée. Rien que sur les trois derniers mois de l’année 2008, qui sont les trois premiers de l’année fiscale aux Etats-Unis, le déficit budgétaire a atteint 485 milliards $, soit plus que le déficit de l’année précédente. A Washington, on affirme que les chiffres budgétaires de cette année sont faciles à retenir : un déficit de 1000 milliards $ portant la dette publique à 10 000 milliards $. Ceux qui pensent que les Etats-Unis ont besoin de la Chine pour se financer vont devoir revoir leur schéma car même la Chine n’a pas autant de dollars disponibles dans ses réserves. Il faudra faire appel au financement interne, c’est à dire compte tenu de la propension quasi inexistante des Américains à épargner, à la création monétaire, expression polie pour désigner la planche à billets.

Obama s’apprête à vivre d’assignats et beaucoup lui prédisent en boomerang un retour de l’inflation et une hausse des taux d’intérêt à long terme qui, en dévalorisant les porte-feuilles obligataires, va encore secouer le monde financier. Il parle sur l’automobile, mais AIG n’en finit pas de réclamer des fonds. Obama tient les mêmes discours convenus et artificiellement enthousiastes que Kennedy et Clinton. Seule différence, c’est que Kennedy avait récupéré d’Eisenhower une situation budgétaire de père de famille et Clinton de Bush père des hausses d’impôts qui firent la défaite des républicains et la prospérité des années démocrates. Obama récupère un déficit abyssal(8% du PIB) …

Les mains liées par les syndicats

En outre, pur produit de la machine démocrate de Chicago, il n’a gagné les primaires qu’en faisant des promesses aux syndicats. Ceux-ci n’hésitent pas à lui rappeler que le protectionnisme n’est pas si dangereux que ça et qu’il a annoncé la création dans les grandes entreprises de structure de permanents syndicaux qui donneraient à ses organisations en perte de militantisme des places et des moyens nouveaux. Si un tel projet était confirmé, le monde patronal américain n’hésite pas à annoncer des délocalisations massives au Canada et en Asie. Les sièges sociaux des grandes entreprises ont déjà quitté les états traditionnellement industriels comme l’Illinois ou l’Ohio pour aller dans le paradis fiscal intérieur américain que constitue le Delaware. Mais ce pourrait n’être qu’un point de passage…

« Clairement, la situation est grave » répète Obama. A Washington les érudits le disent déjà : il sera Franklin Roosevelt à moins qu’il ne soit Franklin..Pierce. Ce président démocrate du XIXe siècle s’est vu refuser par son parti le droit de se représenter. Heureusement pour Obama, Pierce est un lointain parent des …Bush !!

A lire ou relire sur Bakchich.info

Touche pas à mon Obama ! Tel pourrait être le crédo de la cinquantaine d’internautes indignés qui ont réagi à l’article de notre correspondant aux Etats-Unis, Doug Ireland, « Barack, on en a déjà Obamarre (…)
L’investiture de Barack Obama a rassemblé hier 1,9 million d’admirateurs à Washington. L’occasion de prononcer un discours plein de beaux sentiments que ses actes commencent déjà à contredire.

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2 MESSAGES

Forum

  • Obama baisse le traitement de ses fonctionnaires…
    le mercredi 28 janvier 2009 à 10:09, PauLo a dit :

    La « baisse de la rémunération des fonctionnaires » assortie d’une « baisse à due concurrence des impôts et taxes » aura pour effet de « donner du pouvoir d’achat » aux ménages français et de contribuer à maintenir puis RELANCER L’ÉCONOMIE… et ce, sans aucune inflation !

    Mais là… silence général des mérdias français… http://www.enfiniraveclesocialogaullisme.com/lueur2.php ?article=161

    Quand le gouvernement français osera-t-il suivre le président letton… et le tout nouveau président américain dans cette voie… vertueuse ?

  • Obama, futur victime de la crise
    le mardi 27 janvier 2009 à 07:56, sdf a dit :
    Erreur désormais classique, ce sont les occidentaux et les chinois qui payent le déficit américain. Dans ces conditions, peu importe l’explosion des budgets.
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