Des PV d’écoutes téléphoniques entre l’Inter Milan et ses petits copains du Calcio amènent à s’interroger sur l’étendue exacte des libertés prises par le seul grand club à ne pas avoir été mêlé au scandale.
Giancarlo Abete, le président de la Fédération Italienne de Football se demande depuis lundi 12 avril s’il ne serait pas utile de lancer une nouvelle série d’investigations approfondies sur le lancinant problème des matchs truqués. De nouvelles révélations en provenance du tribunal de Naples où se déroule en ce moment le procès pénal du Calciopoli, le scandale des matchs truqués ou arrangés, les y incitent fortement.
On se souvient de l’affaire qui a connu son apogée il y a quatre ans et s’était soldée par une rétrogradation de la Juve en série B avec 9 points de pénalité, privée de son titre de champion de la Série A en 2006 au profit de l’Inter de Milan. Le Milan AC, la Fiorentina, la Lazio de Rome, la Reggina et Arezzo avaient également été éclaboussés par le bain de boue.
Le fait nouveau c’est que des procès-verbaux d’écoutes téléphoniques entre l’Inter et ses petits copains du Calcio, amènent tardivement à s’interroger sur l’étendue exacte des libertés prises par le club milanais, le seul grand club à ne pas avoir été jusqu’à présent mêlé au scandale, avec la glorieuse incertitude du sport.
Les avocats de « Lucky » Luciano Moggi pensaient sans doute relativiser les fautes de leur client, tenu pour le grand ordonnateur du dispositif frauduleux d’ensemble, en démontrant, preuves à l’appui, qu’il n’était pas le seul à entretenir de savoureuses conférences téléphoniques avec les patrons de l’arbitrage italien.
L’une des pièces produites par la défense de l’ex-directeur général des bianconeri est l’enregistrement d’une conversation entre Massimo Moratti, le président de l’Inter de Milan, et Paolo Bergamo, chargé du choix des arbitres. La discussion, assez vive, portait sur le choix du trio auquel allait être confié le « bon déroulement » d’une rencontre de Coupe d’Italie contre Bologne qui a fait couler beaucoup d’encre. Moins pour son score final – 3 à 1 en faveur de l’Inter – que pour les impressions ressenties en « live » par les commentateurs transalpins.
Le Président Moratti n’a pas manqué de qualifier de « ridicules et honteux » les soupçons pesant sur son club. De son côté, Bergamo a rappelé qu’on essayait de lui faire –avant l’heure – un mauvais procès puisque il ne s’était jamais caché d’avoir eu des discussions régulières avec tous les présidents de clubs sans exception.
Selon un rituel immuable au sein des grandes fédérations européennes, la Fédé italienne se hâte de ne pas prendre de décision intempestive, en suivant de loin, l’évolution du dossier au plan judiciaire. De plus, l’éventualité qu’un certain nombre d’actes frauduleux soient aujourd’hui prescrits renforce encore son inertie.
Dans un communiqué publié mercredi 7 avril, la Juventus a indiqué « espérer de la part de la justice, un traitement équitable ». En décembre dernier, Antonio Giraudo, l’administrateur délégué du club turinois de juillet 1994 à mai 2006, a été condamné à 3 ans de prison par le Tribunal de Naples.
On dit que le superstitieux Moggi a été pris de terreur lorsqu’il a appris que « l’autre » "Lucky", le gangster Lucky Luciano, avait été condamné à 40 ans de prison purgées en partie à Sing Sing, la redoutée maison d’arrêt américaine…
Son entourage a beau lui seriner qu’il ne risque pas grand chose, il est soudainement devenu « très désireux » de coopérer avec la justice…
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Arrangements,magouilles,tricheries,etc…font parti malheureusement de la panoplie des pontes-dirigeants de nombreux clubs de foot,qu’ils soient Italiens ou pas( encore que chez eux…même les curés éducateurs trichent,passons ! ),la plupart d’entre-eux jouant avec le feu,pas vu,pas pris,c’est écoeurant mais c’est comme ça !
Par contre que l’entité Italienne de l’arbitrage triche et soit corrompue n’est pas digne et normal,encore moins normal que les responsables Italiens ne fassent pas le ménage,la preuve maintenant…en ne se débarassant pas de la gangrêne arbitrale qui s’est fait prendre il y a quelques années,voilâ le résultat,les mêmes arbitres témoins et qui n’ont rien vu( ?)sont toujours là…Pourquoi donc s’étonner,quel dégôut m’inspirent ces arbitres Italiens ?
Et l’arbitrage Français,me direz-vous ? Et bien non vous avez perdu,un des rares pays du football ou il n’y a pas de magouilles…C’est comme ça chez nous : " Pourvu que ça dure ?
Je peux déjà vous dire que la FIGC Italienne (équivalent de la FFF) a décidé d’ouvrir une enquête concernant les nouvelles écoutes dévoilées (enfin pas encore, le procès de mardi dernier a été ajourné) et Stefano Palazzi le procureur fédéral de la justice sportif a demandé au tribunal de Naples de lui fournir tous les éléments qu’il a à disposition.
Toutes les écoutes téléphoniques qui ont fuité dans la presse (bonjour le secret d’instruction), ne révèle rien dans ce qu’on appelle un achat d’arbitre ou de corrouption. Seulement des doléances ou des critiques d’un trio arbitrale en défaveur d’une équipe de la part de président (Youve,Inter, Bbilan, Roma, Udinese, Cagliari etc…).
Si cette enquête ouvre à un procès, Certains éléments tomberont sous le coup de la prescription des faits (+ de 4 ans). Concernant l’Inter, la seule sanction qu’elle peut avoir , c’est la révocation du Scudetto 2006 attribuée à l’Inter par la LegaCalcio (sachant que le trophée est dans les étagères de la Youve !)