Transformé en écolovangeliste pour ses vœux prononcés à l’Unesco, il a enchaîné pensées boorlesques et boniment.
« Amen ! » Jean-Louis Borloo aurait achevé son prêche par cette parole que personne n’en aurait sans doute été choqué. Dans la grande nef en béton brut de l’Unesco à Paris, le tout fou ministre de l’Ecologie célébrait la nouvelle religion officielle, celle de la planète terre.
A l’occasion de ses vœux, mardi 12 janvier au soir, un public œcuménique de plusieurs centaines de quidam mêlant parlementaires, hauts fonctionnaires, membres de la société civile, représentants de la nouvelle intelligentsia verte, vedettes écolos comme le fameux Arthus-Bertrand a assisté à l’explosion d’une espèce en voie d’apparition incarnée par le Borloo : l’écolovangéliste.
Plutôt réjouissant alors que l’année 2010 doit célébrer une biodiversité si menacée par l’homme ! Et peu importe si quelques belles un brin inconscientes ou simplement rebelles arboraient des reliques d’animaux à travers leur vison et leur toque en renard. Ou si dehors, par 0°, les chauffeurs de quelques huiles ministérielles poireautaient en apportant leur contribution au réchauffement climatique, moteur de leur 607 allumé pour bénéficier de la clim’.
Car en vérité, Borloo nous l’a dit. « Grâce au Grenelle, c’est fou ce que vous avez changé vos comportements. Une évolution aussi rapide de la société et sans aucun drame, c’est extraordinaire » Et de citer pêle mêle l’explosion du photovoltaïque, l’habitat écolo, l’agriculture de proximité, le ferroutage, le futur canal Seine Nord. On aurait pu rajouter deux ratons-laveurs à la liste…
Sincérité d’acteur un peu fatigué, trémolo dans la voie, élan lyrique, le mari de la présentatrice télé Béatrice Schœnberg a caressé dans le sens du poil les Français, « peuple au monde le plus sensibilisé - les sondages internationaux le prouvent - aux enjeux de la planète ».
Oublié le bide complet du sommet de Copenhague qui était censé re-régler le climat mondial, Borloo loue les temps nouveaux qu’il a contribué à faire naître. « Ce qui se produit va très au-delà d’une évolution et même d’une révolution, c’est beaucoup plus profond, c’est une métamorphose. On assiste à une réorganisation du monde autour des ressources naturelles. Nous allons vers une société plus sobre, plus riche, plus humaine » a-t-il prophétisé.
Inénarrable, l’occupant de l’hôtel Rauquelaure a dit que les mots n’existaient pas encore pour décrire ce qui advient. « J’ai mis des mois à ne pas trouver ce que je voulais dire » s’est-il ému. « C’est un défi sémantique crucial, il nous faut inventer de nouveaux mots et des nouveaux concepts de la métamorphose, car ceux que nous utilisons sont dépassés ».
Roi du boniment, l’ex-avocat de Tapie a sorti l’exemple ultime. « Taxe carbone est l’exact exemple de mot et de concept du XXéme et le Conseil constitutionnel a raisonné avec. Le citoyen aussi pense que ce que nous allons mettre en place ressemble à de la fiscalité mais cela n’a rien à voir, c’est un outil pour orienter le consommateur vers ce qui pollue moins ».
On en reparlera le 1er juillet lorsqu’avec la nouvelle mouture de la vraie fausse taxe carbone, le plein de carburant augmentera d’environ 4 centimes le litre. Le péquin moyen coincé dans sa banlieue ou dans son lotissement rural et qui n’a pas de bus sous la main ni les moyens de s’offrir une Toyota hybride pensera sans doute très fort à la nouvelle sémantique de Borloo.
En fait, si tant de gens sont venus l’écouter à l’Unesco, c’est surtout parce qu’après ce prêchi-prêcha, il y avait projection de film gratuite. Le ministère organisait en effet en avant-première la diffusion d’un nouveau film du réalisateur Jacques Perrin, qui sortira au cinéma fin janvier.
Après quelques citations des nouveaux évangiles écolos par-ci par-là ,- « Tiens bon la mer, les hommes ont enfin compris qu’ils ne doivent arrêter de martyriser la mer », Maud Fontenoy –, le maître de cérémonie a fait exploser le bouquet final. Jury des festivals de Cannes, Deauville, Berlin, Venise, Toronto à lui tout seul, Borloo s’est écrié. « "Océans" est le plus beau film jamais produit par l’homme ! » (sic). Enfoncés les Cousteau et autres Kusturica ! Face à ce « chef d’œuvre artistique, musical, cinématrographique », « contribution absolument majeure à ce combat pour la biodiversité », il n’y rien à ajouter. Au moins Veolia, EDF, la fondation Total et autre Liliane Bettencourt qui ont notamment produit le film sauront à qui dire merci s’il marche bien en salle.
Et le ministre, tel un Michel Drucker vert, d’accueillir le réalisateur Jacques Perrin par une grande embrassade. Lequel un peu gêné n’en demandait pas tant.
En ces temps d’ambiance morose, les pouvoirs publics auraient intérêt à utiliser plus largement cette drôle d’espèce qu’est le Borloo. Pourquoi ne pas diffuser à la télé ce spectacle grandiose ?
Le comique boorlesque, ça permet d’oublier les soucis.
SUper cinoch et buffet gratos, champagne et ptis fours a l’oeil lles resultats de copenhague meritent bien une coupette !! et tchin madame la baronne et je vous en prie mr le pdg ,quel beau renard bleu ! savez vous que c’etait le dernier ? cher ambassadeur, et hop une repetite coupette, rha ça bouscule au buffet vraiment !!quelle organistion !! a qui le dites vous :pour l’education la science et la culture ,tres chere !! pouf ! pouf ! ça manques un peu de foie gras et tous ces pauvres haitiens quand on y pense !!
regardez vous bandes de fantoches vous ne tromperez pas les gens indefiniment la jeunesse unifiée et consciente vous souhaites de finir d’une indigestion de ptis fours, profitez en bien riras bien qui …
On m’a offert il y a quelques années le sublime livre d’Artus-Bertrand. A-t-on la moindre idée du nombre de milliers d’heures de vol d’hélicoptère qu’il a nécessité ? Le bon peuple connait-il le bilan carbone d’un hélicoptère ?
Les photos sont belles, ce qui ne veut pas dire que le photographe est exceptionnel : quiconque s’est élevé de quelques dizaines de mètres au dessus du sol sait à quel point le spectacle d’un paysage banal peut être extraordinaire.
La réalisation du livre a dû couter très cher à Artus-Bertrand et il est normal qu’il se remplisse les poches avec le revenu de son investissement. De là à se métamorphoser en parangon de l’écologie, c’est presque aussi drôle que l’histoire du producteur de TV qui s’est bâti un empire en touchant des royalties sur la vente de savons et de 4x4.
Un hélicoptère peut consommer entre 30L et 800L par heure de carburant.
En moyenne, un hélicoptère émet 95kg eq C02/heure… Source : Prestataire Bilan Carbone
je ne vais pas me pencher sur le bilan carbone d’un hélicoptère mais je vais vous donner quelques ordres de grandeur. Comme pour les voitures, il y a différents types d’hélicoptères qui consomment plus ou moins de carburant.
Les hélicoptères 2/3 places consomment environ 30 à 40L par heure
Les hélicoptères 5/6 places consomment 100 à 140L à l’heure.
Les hélicoptères 25 places (Super puma de l’armée) 500 à 800 L par heure.
Source : www.consultant-carbone.net