Les erreurs d’arbitrage du Mondial raniment le débat le plus redondant du foot. Voici donc des vidéos contre l’arbitrage vidéo.
Depuis le début de la saison, commentateurs, présidents et entraîneurs de Ligue 1 pestent contre l’arbitrage en France. C’était sans compter sur les hommes en noir de la Coupe du monde 2010 qui n’ont rien à leur envier. Comme le souligne le site le-vrai-classement.com, qui s’amuse à répertorier toutes les erreurs d’arbitrage, le ratio d’une erreur tous les 3,2 matchs en Afrique du sud est identique à celui de notre cher championnat.
Dimanche, deux erreurs d’arbitrage ont influé sur les résultats de Mexique-Argentine (1-3) et Angleterre-Allemagne (1-4). Sur la frappe de Franck Lampard à la 38ème minute de jeu, la balle avait franchi la ligne (vidéo ci-dessus). Ce que n’a pas vu l’arbitre qui a empêché le onze de Sa Majesté d’égaliser à 2-2. Et l’éternel débat sur l’utilisation de la vidéo dans le football de reprendre de plus belle sur tous les médias, du Parisien, au Monde, en passant par Le Figaro ou France Info). Un débat assez populaire pour que le zélé porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre (curieusement discret ces derniers temps) se mette à lancer une pétition ( !) sur le site du parti majoritaire. « On est sur un sujet qui est, me semble-t-il, très important », a-t-il expliqué, « le football, cela compte ». Déjà rappelé à l’ordre par la FIFA pour "son ingérence" dans la fédération, le gouvernement français a trouvé son nouveau cheval de bataille. Mais l’autre opium du peuple a aussi été utilisé par d’autres hommes politiques en mal de popularité. Et ce débat là n’est pas en reste.
La récupération de la vidéo dans le football par les politiques ne date pas d’hier. En mai 1990, après l’élimination injuste de l’OM de la coupe d’Europe des clubs champions à cause de la main du Portugais Vata, le socialiste Michel Rocard envoie une lettre à "l’Olympic (sic) de Marseille". Il souhaite que soit institué « pour des compétitions de cette importance, des juges-arbitres qui, suivant le match sur le bord du terrain et avec un écran de contrôle, auraient le pouvoir de rectifier instantanément une erreur manifeste ». L’arbitrage vidéo, déjà un sujet populaire (voire populiste) il y a 20 ans.
En France, Michel Platini est aujourd’hui très seul à être farouchement opposé à l’arbitrage vidéo. Mais avant de devenir président de l’UEFA, le Nancéen était un… farouche défenseur de la vidéo pour aider les arbitres. En 1990, le sélectionneur de l’équipe de France parlait du "football de l’an 2000" en se plaignant que le board ne change pas les lois du jeu car « c’est difficile à cause des publicitaires américains ». « A un certain moment, il y a des intérêts qui sont énormes, comme en coupe du monde ou au championnat d’Europe. Et là on n’a pas le droit de perdre sur une erreur d’arbitrage. Alors je pense que la vidéo peut s’appliquer au niveau des coupes du monde », ajoutait-il. Platoche parlant comme le premier Jean-Michel Aulas venu des "intérêts"… Ce débat-là rend cynique.
La main du "dieu" Maradona en quart de finale de la coupe du monde 1986 face à l’Angleterre ou la splendide prolongation France-RFA (3-3) de Séville en 1982 ne seraient pourtant jamais resté dans les mémoires si une caméra avait fait annuler le but de l’Argentin bondissant ou expulser le bouillant gardien allemand Harald Shumacher face à Battiston et ses collègues. La vidéo marquerait la fin des losers romanesques… Et qui nous aurait fait rigoler en ce début de Coupe du monde si on avait empêché Thierry Henry de s’aider de la main face à l’Irlande ?!
Dans notre belle société aseptisée, nul n’a le droit à l’erreur. Les journalistes sportifs se prononcent dans une quasi-unanimité pour la vidéo dans le football. Sans se préoccuper des conséquences vers un football à deux vitesses (les plus riches championnats pourraient se doter des installations nécessaires mais les autres ?), un jeu haché par les interruptions, la subjectivité des observateurs (le système est loin d’être infaillible) ou la déshumanisation du monde du ballon rond. On dit d’ailleurs que sur une saison, les erreurs d’arbitrage s’équilibrent pour un club. L’argument se vérifie aussi sur l’histoire d’une sélection. Demandez à l’Angleterre de 1966, championne du monde face à l’Allemagne grâce à un tir de Geoff Hurst dont on ne saura jamais un jour s’il a vraiment franchi la ligne (voir ici en version Lego). Les Anglais se félicitant d’un but que les Allemands nient encore. Les ralentis n’ont jamais vraiment pu trancher ce délicieux débat. 40 ans plus tard, la Mannschaft tient enfin sa revanche.
L’action qui a longtemps fait taire les partisans de la vidéo : en 1998, la Norvège se qualifie pour les 1/8ème de finale au détriment du Maroc grâce à un penalty que tous les médias jugent inexistants en visionnant le ralenti. L’arbitre est conspué par tous les médias du monde qui réclament la vidéo à la FIFA… jusqu’à ce que les images d’une télévision suédoise diffusées deux jours après montrent l’action sous un autre angle. Il y avait bien penalty. L’œil humain avait décelé ce que les caméras n’avaient pas vu. Beaucoup de journalistes hurlant "haro sur l’arbitre" se sont montré plutôt discrets.
Le meilleur argument contre la vidéo : sans les décisions arbitrales controversées, finies les envolées lyriques de Thierry Roland (auteur, dans un autre genre, du fumeux « N’y avait-il pas autre chose qu’un arbitre Tunisien pour arbitrer cette rencontre ? » pour Argentine-Angleterre de 1986)…
Les arbitres de Ligue 1,etc…se foutent comme de l’an 40 de l’aura de ceci ou de cela,encore moins de la pression,seulement une heure après le match pendant le repas,ils l’a sirotent même…seuls les contrôleurs leur font " un peu peur "…hé,hé !
La vidéo ? Ah,oui,la vidéo…j’ai essayé avant de dormir,j’ai pas trouvé le pied,c’est trop fatigant je préfère la position normale !
La vidéo ne sera mise en place qu’en éliminant les pontes footballistiques qui nous gouvernent,c’est pas demain la veille,non ?
C’est vrai ça ! Quoi de plus beau que l’incompétence d’un individu qui met à bas le travail et la préparation de 25 individus pendant plusieurs semaines ! Je ne vois rien de plus beau et de plus grand !
Ah si, l’incompétence d’un chef d’entreprise qui plante sa société et met au chomage des dizaines de salariés ! Ca, c’est vraiment beau car la douleur et le maleur sont bien plus grands et durables …
C’est humain, c’est grandiose. On en redemande !
Balle de But
Une balle qui franchit la ligne et un arbitre qui n’accorde pas le but…. Ce n’est plus ne erreur… c’est une faute d’arbitrage. Mais les anglais en ont vu d’autres. Un hors jeu non sifflé contre l’Argentine et c’est tout le sort de la coupe du monde qui est scellé. En revanche, on peut faire contre mauvaise fortune, bon cœur et se dire que ces défaillances sont la seule part qu’on a bien voulu laisser au hasard… qui nous rappelle que le plus petit peut damer le pion au plus grand. Le plus précieux : c’est le jeu avec un soupçon d’incertitude et un zest d’ingratitude ! Les huit nations qui restent encore engagées dans la compétition l’apprendront peut-être à leurs dépens : La volonté de chance l’emportera sur la volonté de puissance. L’Inter sur le Barça, il y a quelques jours et l’Argentine sur le Brésil dans quelques jours. On parie ! http://www.tueursnet.com/index.php ?video=balle%20de%20but