Entre les armes des insurgés irakiens venues d’Autriche et passées par l’Iran et celles du Hezbollah taxées par la Syrie, les circuits sont connus mais personne ne moufte.
Les thuriféraires de Jacques Chirac ont applaudi en son temps sa position du chef de l’État sur l’Irak. Ah que la France était grande dans son refus de rejoindre le camp Bush à Bagdad ! Paris joue moins la fiérote depuis que ses services de renseignement et ses diplomates savent que les trafics d’armes alimentant les insurgés irakiens, et donc favorisant le chaos, passent en grande partie par l’Iran et… l’Autriche. On ne se souvient pas avoir entendu Chichi ou Villepin tonner contre Vienne. Normal, il ne faut pas se mettre à dos ce petit pays dont le soutien peut être utile dans de nombreuses négociations européennes. Et avec Téhéran, les diplomates ont tant à faire sur le nucléaire qu’ils ont passé les trafics d’armes opérés par les militaires iraniens par pertes et profits.
Pourtant, plusieurs centaines de fusils anti-chars Steyr HS.50 – des joujoux de 20 kilos quand même - vendus par l’Autriche à l’Iran ont été retrouvés… en Irak. Selon les enquêteurs américains chargés de remonter la filière, les armes provenaient d’un lot de 800 machines livrées par Vienne à Téhéran en 2004. Les Américains ont tiré l’oreille de l’industriel autrichien, Steyr Mannlicher, mais trop tard. Les Iraniens ont l’habitude d’armer leurs petits amis sur la planète, surtout ceux qui luttent contre le Grand Satan américain ou ses alliés.
Ainsi au Liban, ce n’est une surprise pour personne. Les militaires, membres des services de renseignement comme les « diplos » connaissent sur le bout des doigts le mode d’emploi du Hezbollah, et savent que Téhéran est à l’origine des trafics qui alimentent clandestinement le mouvement chiite extrêmiste, via la frontière libano-syrienne. Un rapport a même été transmis le 1er décembre 2006 sur ce sujet au Conseil de sécurité de l’ONU.
Nos barbouzes françaises suivent le cheminement des avions, puis des camions transportant les matériels vers les camps du Hezbollah presqu’en direct-live. L’une d’entre elles détaille les filières à Bakchich : « L’origine des armements du Hezbollah est toujours sous paiement et sous contrôle de l’Iran, mais la Syrie joue un rôle clé. Il y a trois cas de figures. Soit l’Iran fournit des armements, de l’arme de poing au semi lourd ainsi que des missiles de courte portée, directement prélevés sur ses stocks. Le matériel est alors acheminé via la Syrie. L’Iran a essayé à plusieurs reprises de s’affranchir de ce verrou syrien, en passant par Chypre, mais s’est heurté à la forte opposition de Damas. Quoi qu’il en soit, la fourniture au Hezbollah donne toujours lieu à ”péage” au profit du pouvoir syrien. Deuxième possibilité, la Syrie fournit du matériel inscrit sur la ”shopping list” du Hezbollah, mais Téhéran paie la facture, généralement… surfacturée. On sait que Damas a pour principe de ne jamais livrer gratuitement, même pour des raisons stratégiques. Enfin, le Hezbollah peut se fournir sur le marché noir international, avec facturées réglées là encore par les Iraniens. Ce cas de figure est rarissime », explique l’ancien haut responsable des services français, fin connaisseur de la région et arabisant. Notre espion conclut : « Les Syriens veillent soigneusement à ce que le matériel fourni, en quantité comme en qualité, ne puisse être utilisé contre eux. C’est leur règle de base, notamment en matière de missiles ».
Depuis toujours, la Syrie dément officiellement tout rôle dans les trafics d’armes qui alimentent les factions libanaises. Depuis toujours, pourtant, les services de renseignement, français mais pas seulement, savent qu’il n’en est rien.
Humm Humm
Pour les Steyr retrouvés en Irak, ne pas prendre non plus les communiqués du Pentagone pour une revelation divine.
Pas la moindre photo "trophé" des armes saisies..
La firme autrichienne s’etonne que le Pentagone ne lui ait meme pas demandé les numeros de serie des armes vendus à l’Iran pour comparer avec celles "trouvés" en Irak .
LA licence de fabrication de l’arme a été vendu à plusieurs pays !
Bref autant de preuves que l’Antrax du bon docteur Powell !!