Il était une fois Alain Finkielkraut qui jouait au foot avec des potes et brandissait haut "l’esprit de la cité"…
Les insultes que Nicolas Anelka a proférées contre son entraîneur Raymond Domenech s’expliquent par les mœurs des “encapuchés” des cités.
Ainsi pense le philosophe Alain Finkielkraut. « L’équipe de France n’est pas une équipe », mais « une bande de voyous qui ne connaît qu’une seule morale, celle de la mafia », disait le philosophe sur Europe 1, le 21 juin 2010. « On voit l’esprit de la cité se laisser dévorer par l’esprit des cités », surenchérissait-il sur France Inter. Conclusion : « Il est temps de ne plus confier le destin d’une équipe à des voyous arrogants et inintelligents ; et de sélectionner des gentlemen ».
En matière de gentleman, Finkie est un modèle. Au début du mois de juin 1991, il avait joué au football, avec des écrivains et des journalistes (que des Blancs-Blancs-Blancs, rassurez-vous).
Pour l’occasion, Patrick Poivre d’Arvor (PPDA), l’organisateur du jeu, avait réquisitionné le Parc des Princes.
Lequel PPDA avait demandé cette faveur à… Jacques Chirac ! Et contre l’avis de Michel Jazy, le gestionnaire du stade : « Il [PPDA] ne m’a pas demandé à moi (…). C’est une demande politique qui a été faite, moi personnellement, je ne lui aurait pas accordée : pourquoi PPDA et pas d’autres ? », confiait Michel Jazy à Pierre Carles, dans son film « Pas vu pas pris » (voir la vidéo ci-dessous).
A l’époque, Finkielkraut trouvait sûrement conforme à "l’esprit de la cité" et très loin d’une attitude "arrogante" le fait de squatter par un passe-droit le stade du PSG avec sa bande…
L’équipe des écrivains contre l’équipe des journalistes, au Parc des Princes. Commentaires de Thierry Roland. Diffusé sur TF1 dans "Ex Libris", l’ancienne émission littéraire créée et présentée par PPDA (de 1988 à 1999.
Interview de Michel Jazy par Pierre Carles
Finkie dans le texte
« Mais je ne suis pas le seul à le dire. Lisez Le Monde, ce journal idéologiquement impeccable. Il y était écrit dans un éditorial, antérieur aux dernières goujateries de cette équipe, qu’elle était dominée par des ego tourmentés et des salaires de stars, fractionnée en de multiples clans : Noirs d’origine antillaise, Noirs d’origine africaine, blancs, musulmans, expatriés de luxe ou restés en France, issus des cités de banlieue ou venus de modeste province… »
« Nous observons qu’un processus de décivilisation est à l’œuvre. Le football, le sport en général, est l’un des théâtres où cela se produit, comme, aussi, l’école. Et l’on ne peut plus se voiler la face aujourd’hui. »
« Ce qui a changé, c’est que l’esprit des cités est en train de dévorer l’esprit de la cité. Nous vivons une crise de l’identité nationale. »
« S’il règne ce climat en France, si la langue d’Anelka est devenue une langue commune, ça n’a strictement rien à voir avec ce que font ou ne font pas les hommes politiques. »
(Le Matin)
« Si cette équipe ne représente pas la France, hélas, elle la reflète : avec ses clans, ses divisions ethniques, sa persécution du premier de la classe, Yoann Gourcuff. Elle nous tend un miroir terrible. »
« Ce qui est arrivé à Domenech est le lot quotidien de nombreux éducateurs et de professeurs dans les cités dites sensibles. Cette équipe renvoie à la France le spectacle de sa désunion et de son implacable déliquescence. »
« On a voulu confier l’équipe de France à des voyous opulents et pour certains inintelligents, il faudra maintenant sélectionner des gentlemen »
(20 juin 2010, le Journal du Dimanche dans une tribune intitulée « Des sales gosses boudeurs »)
« Nous avons la preuve effarante que l’équipe de France n’est pas une équipe, que c’est une bande de voyous qui ne connaît qu’une seule morale, celle de la mafia »
« Il est temps de ne plus confier le destin de l’équipe à des voyous arrogants et inintelligents et de sélectionner des gentlemen »
« Nous avons la preuve effarante que l’équipe de France n’est qu’une bande de voyous qui ne connait qu’une morale, celle de la mafia. »
« Je pense qu’on a rêvé avec l’équipe de la génération Zidane. Aujourd’hui on a envie de vomir avec la génération caillera »
« La France est invitée à se regarder dans ce miroir (…) elle y contemple le spectacle de sa désunion, de sa possible déliquescence »
« Il faut prendre acte de (…) ces divisions qui minent cette équipe, des clans, de ces divisions ethniques, de ces divisions religieuses, de ce joueur exclu parce qu’il est le premier de la classe, des insultes envers un entraîneur au demeurant fort peu compétent, mais qui rappellent trop les agressions dont sont victimes les médiateurs et les professeurs dans les quartiers dits, paradoxalement, ‘sensibles’. Tout ça doit nous amener à une prise de conscience «
( Europe 1, 20 juin 2010)
…. Et une réponse à Alain Finkielkraut :