François Fillon arrive au royaume enchanté du Maroc demain jeudi 17 avril pour tenter de boucler d’importants contrats. Et, comme par hasard, l’affaire Ben Barka connaît un énième rebondissement, cette fois favorable aux Marocains.
L’affaire Ben Barka n’en finit pas de perturber les relations franco-marocaines. A la fin du mois d’octobre dernier, en pleine visite d’État au Maroc de Nicolas Sarkozy, la presse française avait révélé que le juge Patrick Ramaël, qui instruit l’affaire Ben Barka, avait lancé cinq mandats d’arrêt internationaux contre des ressortissants marocains, dont deux très grosses pointures. Et pour cause, il s’agit des généraux Hosni Benslimane, très puissant chef de la gendarmerie, et Abdelhaq Kadiri, ancien patron de la DGED (services secrets marocains). Sarkozy, très en colère, avait alors passé un savon à Rachida Dati. Taïeb Fassi Fihri, le ministre marocain des Affaires étrangères, avait parlé de « fête gâchée » et affirmé que le Maroc saurait réagir en temps opportun…
De fait, le mois suivant, Miloud Tounzi, l’une des cinq personnes visées par un mandat d’arrêt et que le juge Ramaël soupçonne d’avoir fait partie du commando ayant enlevé le célèbre opposant, déposait plainte contre X pour « violation de l’instruction ». Trois mois plus tard, le 25 février, le parquet de Paris a donné suite à la plainte et ouvert une information judiciaire confiée à la juge Nathalie Dutertre. « Il (Tounzi) conteste catégoriquement toute participation. À aucun moment dans le cadre de cette enquête sur la disparition de Ben Barka, il n’a été convoqué par qui que ce soit pour s’exprimer », a affirmé son avocat, Philippe Clément.
Curieusement, c’est seulement lundi dernier — soit le 14 avril — qu’une « source judiciaire » française a rendu publique la démarche du parquet de Paris. Le juge Ramaël, qui croise presque tous les jours dame Dutertre au Palais, aurait appris la nouvelle par la presse ! Pourquoi ces petites cachotteries ? Sans doute, parce que, le 17 et le 18 avril, le premier ministre François Fillon se rend au Maroc avec Bernard Kouchner et surtout avec une délégation d’hommes d’affaires, avides de conclure les négociations en cours sur d’importants contrats.
Dans de telles conditions, l’ouverture d’une enquête qui vise d’abord le juge Ramaël ne peut que satisfaire nos amis marocains qui rêvent depuis longtemps de retirer à ce magistrat un peu trop remuant le lourd dossier Ben Barka.
Mehdi Ben Barka, leader de l’opposition marocaine en exil et figure emblématique du tiers-mondisme, a disparu le 29 octobre 1965, devant la brasserie Lipp à Paris, lors d’une opération menée par les services marocains du roi Hassan II avec la complicité de policiers et de truands français. Cette affaire retentissante n’a jamais été vraiment élucidée malgré deux instructions judiciaires.
c’est l’exemple meme d’un bon sujet du Roi. Su tu es jeune alors, que dieu nous garde, M6 a encore de beaux jours devant lui. Un opoosant de plus ou de moins ma foi ! Il est mort pour toi / pour qu’un jour tu puisses marcher debout ! plus de SIDNA ni DE LALA , rien que des Marocains : il est mort pour ca !
Sans rancune
Monsieur Ben Barka c’est le Monsieur qui en pleine guerre avec l’Algerie en 1963 a appelé les marocains à la révolte et cela depuis…Alger. Ce jour là Monsieur Ben Barka s’est discrédité.
D’une manière plus générale il faudra bien ouvrir un jour le débat sur les trahisons d’une certaine gauche marocaine.
Ben Barka c’est aussi cela… non c clair, le maroc voulait récupérer ses provinces spoliés, le maroc a essayé les canaux diplomatiques, les ingrats ont renié leurs engagements pris par le GPRA, ne restait que la guère.
et ton traitre s’est aligné avec eux juste pour avoir des sous.
· Une convention pour le financement du TGV
· Airbus vise le renouvellement de la flotte d’Atlas Blue
LE Premier ministre français arrive au Maroc aujourd’hui à la tête d’une forte délégation d’hommes d’affaires. Officiellement, François Fillon sera à Rabat pour participer au 9e séminaire intergouvernemental franco-marocain du 17 et 18 avril. Cette année, cette rencontre est placée sous le thème du « partenariat pour le développement durable des territoires ». Trois ministres et autant de secrétaires d’Etat l’accompagnent. Le programme de cette visite est chargé. Outre une audience royale et un tête-à-tête avec son homologue marocain Abbas El Fassi, François Fillon devra intervenir vendredi matin à la réunion du groupe d’impulsion économique franco-marocain, coprésidé par Mustapha Bakkoury (CDG) et Jean-René Fourtou. Au menu également, des rencontres sectorielles entre ministres, et les signatures de près de 17 conventions. Il est incontestable que la France est fortement intéressée à coopérer avec le Maroc pour le développement de son secteur nucléaire civil et espère qu’Airbus sera retenu pour le renouvellement de la flotte d’Atlas Blue. Une chose est sûre, ce séminaire sera dominé par le transport avec le TGV en tête. Une convention de financement, particulièrement la partie dons de 70 millions d’euros (près de 780 millions de DH), sera signée. D’ailleurs, c’est pour finaliser ce dossier que Karim Ghellab s’est rendu à Paris mardi dernier. Il a coprésidé avec Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, le comité de suivi mixte chargé d’instruire et de veiller à la bonne exécution du projet de TGV. Il est à rappeler que l’annonce du projet a été faite à l’occasion de la visite du président français au Maroc en octobre dernier. Le coût du premier tronçon Tanger-Casablanca est estimé à 1,8 milliard d’euros dont la moitié sera financée par la France, soit 900 millions d’euros. 40% de ce financement sera en dons, le reste sous forme de prêts avec des conditions avantageuses, un taux d’intérêt de 1% et un délai de grâce de 10 ans. Le tramway de Rabat sera également au menu. L’Agence d’aménagement de la vallée de Bouregreg a choisi Alsthom pour relier Rabat à Salé. La réalisation de ce projet est estimé à près de 3 milliards de DH.
Cette histoire de Ben Barka en touche sans remuer l’autre au Maroc. Elle n’interesse plus personne sauf ceux qui font semblant de s’y intéresser.
Hassan II a royalement tenu tête à De Gaulle en pleine tempête, alors imaginer que cette affaire impressionne son fils c’est faire preuve d’une grande naïveté et de méconnaissance du Royaume. 4 décennies après, qui pense sérieusement qu’elle peut inquiéter un Mohamed VI qui avait…2 ans à l’époque de la disparition de Ben Barka enlevé par d’authentiques policiers…français à Paris.
Les clefs de ce vrai-faux mystère se trouvent plutôt à Paris qu’à Rabat.
Que ceux qui rêvent encore n’ont qu’à voir avec quel mépris amusé les marocains ont accueillis le juge français au Maroc.