Désastre sur terre battue porte d’Auteuil, deux astres pour l’Afrique du Sud.
Le vieux sage chinois se complaît à ânonner que les montagnes ne se rencontrent jamais. Pays à la culture débridée et au sport embrigadé, la France prend de toute façon grand soin d’éviter d’arpenter les cimes. Surtout pas à Roland-Garros, stade au nom pourtant planant. Mais le petit prince Gasquet ne sait toujours pas dessiner une victoire. Gilles Simon s’est enrhumé avant de décoller. Et le Saint-Esprit n’a pas encore frappé Gaël Monfils. Terre battue, terre rebattue, terre française ! Au moins les raquettes tricolores se gardent-elle de creuser plus loin que six pieds… Quand d’autres, sans doute par excès d’humilité, aiment à explorer les abysses. Et à y tisser d’improbables liens.
Sélectionneur d’un gouvernement à la popularité abîmée, Sarko Ier s’est amusé à rencontrer le chef d’un autre État au bord de la faillite, Raymond Domenech. Une entrevue qui s’est tenue à l’Élysée en janvier, selon les auteurs de Sarkozy côté vestiaires (éd. Plon). Questions sur le choix des joueurs, sur la tactique à adopter, sur la forme des futurs sélectionnés. Le Président a au moins bossé un dossier cette année.
Bilan de la rencontre tiré par Raymond Domenech : « Je me reconnais dans sa manière de fonctionner. Au fond, on a des postes qui se ressemblent. Il est très critiqué dès qu’il prend une décision. Moi aussi. » Voilà qui promet des bleus à la France.
En route, mauvaises troupes !